A la demande générale, enfin presque...

Mon Bébéluchon est donc une petite fille du nom de Jeanne, un beau bébé de 3.800 kilos à la naissance, mais accouchement tres fort, je n'oublierais jamais l'intensité de ce moment, contractions comprises, c'est tres animal comme sensation, j'étais vraiment une femelle prête à mettre bas qui felait de douleurs dans ma chambre d'hôpital.J'ai préféré rester seule pour ces moments là: Papa Luchon a été renvoyé à la maison vers 4h00 du matin pour se reposer. Moi j'ai géré comme jamais je m'en serais crue capable (je suis un peu du genre à hurler quand je me coupe avec une enveloppe, copiright Florence Foresti) , malgre une péridurale mise tres tard ( col ouvert à 7 pour les mamans ....) et pour ça je suis fière de moi et de ma fille: On a fait un super travail d'equipe elle et moi...

Je bénie le Dieu de la Péridurale comme jamais, c'est dingue ce truc, 20 minutes avant je gueulais que j'allais mourir la maintenant tout de suite ("Mais non Madame Bellule on ne meurt pas de contactions je vous assure"), je me tranformais en l'exorciste, ma tête tournait à 180°, bref c'etait pas joli à voir... Et tout à coup hop! terminé les douleurs, fini les contractions, endormis les rhinocéros qui me labouraient le ventre, je suis redevenue une jeune femme civilisée, qui s'exprime autrement que par des onomatopées du type "garg gasp ou autre fuck crotte de bique", plaisantant avec Papa Luchon (enfin arrivé, à 11h00 il était temps il a failli rater le programme quand même), et avec le géniallissime Homme sage femme qui m'a accouché, avec l'aide d'une etudiante en derniere année de sage femme... Ils ont été geniaux, hurlant des "c'est génial Madame Bellule, allez vous êtes super, continuez comme ça, bravo", j'ai donné  tout ce que j'avais, et heureusement: Jeanne a bloqué au niveau de l'epaule, j'ai vu les regards s'assombrir, ils se sont tus, et ils se sont mis à trois pour m'appuyer sur le ventre... Là je me suis dit "Ok ma cocotte, y'a un probleme, va falloir la sortir cette petite fille donne tout ce que tu as"... Et j'ai donné, en me concentrant sur elle, surtout sur elle, pas sur leurs regards inquiets... Et finalement elle est sortie, toute bleue, elle ne pleurait pas: plus d'oxygene et les narines bouchées par le mucus... Ils l'ont vite emmenée et au bout de quelques interminables secondes, je l'ai entendu, son premier cri, le cri de la vie, celui de la victoire, j'ai pleuré bien sur, ils me l'ont amenée, elle était si petite, mais dejà si eveillée, elle me regardait intensément en croisant ses petites mains , ( geste qu elle fait toujours aujourd'hui), et on s'est regardées avec l'air de se dire "Alors c'est toi?"

La re-connaissance en somme...