Voila je vous met la leçon du jour de mon programme avec JM Cohen, je comprends pas mal de chose et sais pourquoi mon poids ne bouge pas malgré mes efforts!

Bonjour Stephanie,
Quand on entame un régime, on est souvent prêt à consentir quelques sacrifices pour perdre du poids. Mais quand on suit un régime depuis un certain temps, on ressent une lassitude, une fatigue et une diminution de l'émulation. Il faut donc expliquer aux gens qui veulent maigrir rapidement qu'une stagnation du poids interviendra obligatoirement après un moment.

Devant une stagnation du poids, la première chose est de s'assurer que le régime soit bien suivi. Le contrôle du poids, de l'assaisonnement et du choix des aliments permet de fixer le nombre de calories que nous consommons. Or les dérapages sont possibles. Il suffit d'augmenter de 15 à 20 % le poids des aliments, d'accroître très légèrement la quantité d'assaisonnement, de faire quelques écarts qui peuvent paraître insignifiants dans la semaine, pour modifier totalement le profil d'un régime. Le carnet alimentaire que nous demandons de tenir est un outil de vérification indispensable.

Par ailleurs, la vision que nous avons de notre nourriture peut être faussée par les conditions dans lesquelles nous nous alimentons. Combien de gens grignotent un biscuit, un carré de chocolat ou un morceau de pain parce qu'ils se sentent fatigués, et oublient totalement de les intégrer à leur régime ?

Le mécanisme de l'épargne
Cependant, il existe une autre explication à la stagnation : le fait que le corps se soit mis en épargne plus vite que prévu. Qu'est-ce que cette fameuse capacité d'épargne de l'organisme ? Le corps humain, soumis à une restriction alimentaire, développe une remarquable capacité d'adaptation, cela dans un délai compris entre huit et 20 jours, pour protéger ses réserves le plus longtemps possible. Ce réflexe de survie peut se révéler utile. Pensez aux navigateurs solitaires, aux alpinistes, au malheureux soumis à la famine. Conséquence de ce phénomène de "préservation naturelle", dès le début de la restriction alimentaire, le poids décroît très rapidement, puis intervient un "plateau". Spontanément, le corps régule son activité et se met à produire moins d'énergie au détriment de son activité. C'est la raison pour laquelle les personnes en situation de famine sont apathiques. Il s'agit en fait d'une protection métabolique destinée à permettre au corps de survivre le plus longtemps possible.

Le phénomène vaut également pour les régimes. Lorsque l'organisme est soumis à un régime prolongé, au bout de quelque temps sa dépense énergétique diminue pour le protéger contre les excès de cette restriction. Lorsque l'on donne à quelqu'un un régime à 900 calories pendant un mois, son organisme s'adapte et apprend à baisser sa dépense d'énergie de 2000 calories à 1200 ou 1300 calories par jour. La personne qui a démarré son régime en perdant entre cinq et 10 kilos le premier mois voit donc que soudain son régime a cessé de produire les mêmes effets. Pour continuer à maigrir au même rythme, il lui faudrait passer de 900 calories à 500 par jour, ce qui n'est évidemment pas acceptable d'un point de vue médical.

Comment réagir ?
À ce stade du régime, il y a deux possibilités :

• Soit il est possible de diminuer encore votre restriction alimentaire,
• Soit il faut accepter un arrêt de la perte de poids et attendre qu'elle revienne plus tard. Dans ce cas, il convient d'augmenter légèrement la prise de nourriture, de laisser passer quelque temps, puis de reprendre le régime. L'ennui, c'est que l'arrêt de l'amaigrissement est facteur de démotivation.

Mais attention aux conclusions, on se trouve aussi parfois dans le cas d'un individu qui, inconsciemment, n'a pas envie de descendre au-dessous d'un certain poids parce qu'il y trouve une forme de protection et de confort.

Dans le cas des régimes suivis à la lettre et qui ne provoquent aucun résultat, on peut s'interroger doublement. Voir si le patient suit aussi bien son régime qu'il le prétend, en oubliant pas les écarts qu'il s'autorise sans penser à mal, et vérifier si le régime prescrit n'a pas anticipé une dépense d'énergie trop forte par rapport à la réalité.

 

J'espère que cela vous est utile, tout y est vraiment bien expliqué.