En 2013, en tant que fainéante et pantouflarde de naissance, je voulais être tranquille, surtout après ces années 2011 et 2012 mouvementées. Et bien non, l’année a démarré sur les chapeaux de roues. Quoique, je l'ai un peu cherché: je me suis lancée dans une activité bénévole, très gourmande en temps, mais qui était super sympa et tout à fait différente de ce que je fais habituellement. J'ai travaillé comme coach linguistique avec des chanteurs d'opéra (et la maîtrise d'enfants) qui préparaient un opéra de Janacek interprété en version originale (googlez-le, vous saurez pourquoi ils ont eu besoin de moi). Puis, j'ai dû encore jongler entre les compétitions de gym de ma fille (en tant que juge - elle, pas moi, moi j'étais le taxi!) et son pré-bac en français et en histoire d’une part, et les matchs de handball du fiston et son brevet des collèges de l’autre. Rassurez-vous, ils ont tout passé haut la main - surtout pour le handball, la balle très haut dans la main. Et puis, et puis, en juin, j'ai fait ma groupie de mon chanteur préféré américain qui était de retour en France. Si vous voulez lire un récit larmoyant d'une fan déchaînée, faites-moi signe, je vous peindrai le tableau dans toutes les couleurs un de ces jours!
 
En été, j'étais tellement fatiguée après toutes ces épreuves stressantes - comme disait Jean Lefevbre à Lino Ventura dans un joyau filmographique, un nervouse breckdaoun m'attendait - que je me suis offerte un séjour dans une ville thermale avec mon chéri (j'ai balancé les enfants chez ma tante et ils ont adoré, ma tante faisant des frites, wiener schnitzel, gâteaux à la crème et tartes au flan et moi, que des verdures, alors ils ont fait des réserves pour les mois à venir).

Mais ce calme ne durait pas. A peine la rentrée démarrée, un autre coup de théâtre: j'ai reçu un courrier en provenance du pays des moules-frites m'annonçant que ma petite voiture s'était fait flasher à minuit passée à 142 km/heure près de Namur, alors que je la croyais dormir sagement devant la maison. Elle avait envie de voyager, la titine ? Même sans passeport ? Youpi, il ne me manquait que ça, correspondre avec la police belge! J'ai dû passer du temps fou pour monter un dossier en béton, photos et compte-rendu du dernier contrôle technique à l'appui, afin de ne pas être traînée devant le tribunal – avec ou sans ma voiture. Ma foi, ça a dû marcher, car ils ont abandonné et personne n’est venu me chercher avec des menottes. Erreur de lecture de la plaque d'immatriculation, sans doute, mais on ne m’a rien expliqué. 

En fait, non, il ne me manquait pas que ça, il me manquait également pas mal de vitamine D. Alors, pour me remettre, à la Toussaint, on est allés au sud chercher la zénitude et le soleil à Saint-Raphaël. Et là, maïmaï, je n'ai jamais été aussi lézarde pendant les vacances que là-bas. Une vraie marmotte au pays des cigales. J'en avais tellement besoin, parce qu'un nouvel épisode médical m'attendait, une nouvelle épreuve psychologique - mon bébé-fiston devait se faire enlever ses dents de sagesse: j'avais mal pour lui, quand j'entendais dans la salle d'attente devant le cabinet du chirurgien les bruits d'une scie circulaire (enfin, c'est à ce que ça ressemblait). Il a été bien anesthésié, mais le temps de rentrer à la maison, les gencives malmenées se sont réveillées en faisant très mal. Et le jour suivant, je ne vous dis pas. Et si, je vous dis, tant pis; le visage de mon bébé s'est transformé ; le Shrek aurait été un Adonis à côté de lui, pauvre petit cochon d'Inde de hamster de mon fils. J'ai pris des photos de son "moon face" tout tuméfié, mais je suis gentille, je ne les publierai pas. Pas encore. J'attends qu'il soit célèbre et après, je les vends à Paris Match. 

Enfin, pour couronner le tout, à la fin de l'année, encore un petit coup de stress, ma fille passant son code de la route ; je ne savais plus si je devais me réjouir si elle le réussissait (donc elle commencerait la conduite accompagnée avec moi - au secours!!!!!) ou si elle ne le passait pas (donc il faudrait payer pour un deuxième examen). Épuisée et excessivement fainéante, je n'ai donc rien organisé pour les festivités du nouvel an, nan, on était tranquillement à la maison en écoutant une musique calmante et jouant au Taboo - au moins ça, ça détend tout en travaillant les ciboulots)..... Et pas besoin de prendre la voiture tard dans la nuit, ou tôt le matin, pour rentrer. Après quelques coups de pétard dans le quartier, on s'est tous couchés pour nous réveiller dans la nouvelle année 2014.

... à suivre....