Parfois on se retrouve confronté à une situation inédite face à laquelle on n'a pas de solutions.... et là, on ressent comme un goût d'inachevé...On éprouve ce sentiment que je ne sais exprimer... C'est une sensation qui surgit lorsque l'on n'arrive pas à exprimer totalement ce que l'on aimerait dire simplement... Lorsque les mots nous font défaut dans leurs plus simple expression... On passe un certain temps à faire vivre les sentiments en nous, à faire grandir ce que l'on éprouve au plus profond de soi, et au moment de les exprimer ces choses qui viennent du plus profond de notre coeur refusent d'en sortir, par je ne sais quel miracle... Par je ne sais quelles circonstances, ces sentiments qui ne peuvent être exprimés, et qui restent-là, piégés dans notre subconscient... dans notre esprit, qui a du mal à les contenir tellement ils sont imposants et tellement  on a besoin de les exprimer.... nous font mal... Alors on se laisse aller... et on se sent vide... vide de sens, vide de vie... vide de tout parce qu'on ne peut exploser que par les larmes... Ces larmes qui inconsciemment sont salvatrices, sont bienfaitrices... Parce que chaque larme nous rapproche un peu plus du moment précédent l'expression de ces mots en nous...

Parfois je regarde quelqu'un et j'ai envie de lui dire quelque chose de beau... du moins quelque chose qui pour moi est l'expression simple de la beauté... parce que c'est ce que je ressens et c'est ce que cette personne m'inspire... Et là, rien ne vient, rien ne sort, rien ne semble exister pour dire ce que j'ai envie d'exprimer... C'est terrible à dire mais à ce moment où la langue ne me sers à rien... J'ai juste envie de pleurer... ou d'éclater de rires... Pourtant je le jure, je ne suis pas folle...

Souvent les mots ont du mal à faire leur chemin de mon coeur à mes doigts sur la page blanche et quand je finis par les expulser, la machine me prive de tout ce que j'ai lâché d'une traite avec tant de difficultés, alors j'ai juste envie de pleurer... parce que ça me décourage de devoir tout recommencer... et même si c'est tout petit, petit... et que ça ne vaut pas que je dramatise je ne peux m'empêcher de me sentir frustrée, dépouillée d'une partie de moi... parce que la spontanéité, l'essence même de ce que je suis et de ce que j'ai couché sur le papier ou sur l'écran ne méritait pas d'être un essai...

Je crois que je suis un peu fatiguée... et que du coup mon moral s'en ressent...

Mon moral est juste là



Alors que j'aimerais tellement qu'il soit là