... On se plaît à rêver aux temps d'autrefois... Il n'y a pas que le soleil qui se fait rare... il y a aussi nos vertes campagnes... Enfant je passais tous mes mercredis chez mon grand-père et il m'apprenait la vie, il nous emmenait dans les calanques et les pinèdes et nous donnait à voir les merveilles de la nature... Avec lui j'ai découvert la faune et la flore...mais surtout à respecter la nature... Enfant, je passais mes vacances d'été en Bretagne et c'est à  l'île de Ré que j'ai découvert, à travers les plages de cette île, une forme d'exotisme qui m'apparaissait tout à fait exceptionnelle pour une enfant de la ville comme moi... J'ai vécu un véritable choc ! Je voyais à la fois des dauphins, des oiseaux de mer, des crabes... J'avais le sentiment de me trouver très loin, au bout du monde... Enfant, j'ai appris à préserver nos terres "sauvages", à laisser vivre les coronnelles lisses, les lézards et les orvets dans les pinèdes... à laisser dormir les coléoptères dans la roche... à m'érveiller du passage d'un papillon... à aimer le doux chatouillis de la coccinelle quand elle remonte de ma main à mon épaule... A apprécier les prairies, les pentes herbeuses où les moutons pâturaient paisiblement, où les fleurs sauvages, où les herbes folles poussaient librement, où les abeilles butinaient... J'ai appris tout cela, parce que j'y suis allée, je me suis frottée à cette flore, je me suis coulée dans la faune, j'ai appris à en connaître quelques secrets, j'ai appris à en aimer le parfum... J'ai appris à respecter la vie, mais aussi la nature... Ainsi je sais qu'on ne protége pas la nature en la mettant sous cloche, mais en la valorisant et en tentant de la partager intelligemment... Je crois que l'on croit trop souvent, à tort que pour préserver un site il faut en interdire l'accés... Comment pourrait-on aimer un lieu que l'on ne connaît pas ou mal, comment pourrait-on défendre un endroit dont on ne sait rien ??? Je pense que l'on défend mieux ce que l'on connaît, ce que l'on a aimé un jour, ce que l'on a apprécié un instant.. Longtemps l'homme est la nature ont partagés le même univers sans se faire mal... Mais voilà, tout ça c'était avant, avant que l'on brade nos campagnes, avant que les sonnettes des vaches dérangent les citadins venus se reposer dans les alpes... avant que la bousse ne salise nos jolies chaussures... avant que les insectes ne deviennent des nuisibles que l'on pulvérise d'un jet de produit pas si inoffensif... C'était avant que l'on décide de mettre la ville à la campagne...  Jamais dans l'histoire de l'humanité, nous n'avons eu une telle capacité à détruire violemment tout ou des parties de la planète. Je pense notamment aux marées noires, à la déforestation, à l'urbanisation qui  éventre les prairies de nos villages... J'ai de la peine pour mes rêves d'enfance perdus, mais aussi pour tous les coupables de cette série d'attentats contre les rêves... Eh oui, c'est pour l'amour de la vie et la vie de l'amour, c'est pour les voyages des âmes, la poésie du réel que je me ronge les sangs.  Je n'ai aps envie de dire adieu aux fauvettes qui passaient de ma main à mon front, d'abandonner les rêves fauves dans les broussailles de mon enfance, d'oublier les mûres qui perlaient le long des chemins de mon enfance et que j'avalais avec gourmandise, de ne plus regarder en souriant les punaises bariolées accrochées aux brins d'herbes, de rires en songeant au bourdon dodu s'empiffrant de pollen... Je veux me souvenir que toute sa vie mon grand-père a glané en sifflottant les herbes de ses tisanes... Eh oui, j'aimerais rêver encore longtemps d'un monde meilleur possible... Les bulldozers avance... Et, en même temps, jamais nous n'avons autant pris conscience de la fragilité de la nature. Est-ce la raison ou la folie qui va l'emporter ???  J'aimerais longtemps une belle harmonie entre la ville et la campagne.. J'aimerais encore longtemps toutes ces nuances de vert... Je sais que l'on perd moins à se perdre dans sa passion qu'à perdre sa passion. Je déclare que la passion est, et doit être, une maladie contagieuse.... Et aimer la vie à perdre haleine c'est l'aimer passionnément... même quand le soleil se fait timide.... même quand le tonnerre gronde

J'aurais bien mis le clip, mais je n'y arrive pas.... mais voilà la chanson qui va avec mon article du jour :

Il faut que tu Respires - Mickey 3D

Approche-toi petit, écoute-moi gamin
Je vais te raconter l'histoire de l'être humain
Au début y'avait rien au début c'était bien
La nature avançait y'avait pas de chemin
Puis l'homme a débarqué avec ses gros souliers
Des coups de pied dans la gueule pour se faire respecter
Des routes à sens unique il s'est mis à tracer
Des fleches dans la plaine se sont multipliés
Et tous les événements se sont vus maitriser
En deux temps trois mouvements l'histoire était pliée
C'est pas demain la veille qu'on fera marche arrière
On a même commencé à polluer les déserts

Il faut que tu respires
Et ça c'est rien de le dire
Tu vas pas mourir de rire
Et c'est pas rien de le dire

D'ici quelques années on aura bouffé la feuille
Et tes petits enfants ils n'auront plus qu'un oeil
En plein milieu du front ils te demanderont
Pourquoi toi t'en as deux et tu passeras pour un con
Ils te diront comment t'as pu laisser faire ça
T'auras beau te defendre leur expliquer tout bas
C'est pas ma faute à moi c'est la faute aux anciens
Mais y'auraplus personne pour te laver les mains
Tu leur raconteras l'époque où tu pouvais
Manger des fruits dans l'herbe allongé dans les prés
Y'avait des animaux partout dans la forêt
Au début du printemps les oiseaux revenaient

Il faut que tu respires
Et ça c'est rien de le dire
Tu vas pas mourir de rire
Et c'est pas rien de le dire
Il faut que tu respires
C'est demain que tout empire
Tu vas pas mourir de rire
Et c'est pas rien de le dire

Le pire dans cette histoire c'est qu'on est des esclaves
Quelque part assassin ici bien incapable
De regarder les arbres sans se sentir coupable
A moitié défroqué cent pour cent misérable
Alors voilà petit l'histoire de l'être humain
C'est pas joli joli et j'connais pas la fin
T'es pas né dans un chou mais plutôt dans un trou
Qu'on remplit tous les jours comme une fosse à purin
Il faut que tu respires
Et ça c'est rien de le dire
Tu vas pas mourir de rire
Et c'est pas rien de le dire
Il faut que tu respires
C'est demain que tout empire
Tu vas pas mourir de rire
Et ça c'est rien de le dire
Il faut que tu respires
Il faut que tu respires