J'aime la campagne, j'aime la nature, et fuir le tumulte et les gaz à effet de serre pour "marcher dans la boue" comme Michel Delpech les fameux dimanche dans "Le Loir-et-Cher" a d'incontestables vertus... Mais comme le chantait Charles Aznavour,  "J'aime Paris au mois de mai"... Je n'ai pas toujours été parisienne, c'est vrai que je suis arrivée à Paris à 19 ans... et qu'au début j'avais du mal à aimer parce que trop impersonnelle, trop grande, trop bruyante, trop vivante, trop tout simplement... Elle était démesurément snob... trop pour une petite marseillaise... Alors, dès que je le pouvais je rentrais chez moi...  Retrouver ma ville, mes amies, mes rues, mes marchés, mes passants souriants, mes commerçants accueillants... Ma ville qui prenait son temps... Et je respirais Marseille...  Et puis au fil du temps, j'ai découvert Paris pas comme Piaf ou Baudelaire, ou Rimbaud ou Zola, ... et tous ces autres qui signèrent quelques unes des plus grandes lignes de la littérature française sur cette ville... Non, comme une vraie citadine qui a besoin de goudron et de béton, de gaz à effet de serre, de tumultes, de touristes, de surprises... J'ai découvert Paris comme un chateau inabordable qui se dévoile après que vous ayez couper les branches protégeant la forteresse...  En conquérante,.. elle m'a apporté de belles choses, elle semble parfois arrogante de par sa beauté et la richesse de son histoire, mais chaque fois que je traverse la seine dans un sens ou dans l'autre je me dis que c'est un immense privillège de pouvoir traverser sur ces ponts... Cette traversée nous rend l'orgueilleuse ville plus belle, magique... surtout la nuit quand elle est au ralenti et que nos battements de coeur partent à la rencontre des lumières de la ville et de son pouls...  Tout comme à Marseille, à Lyon, à New-york,  ou à Los Angeles... c'est la ville que j'aime... Les grands centres urbains dynamiquent... Même Rennes est fascinante... C'est dire l'attrait des villes.... Parce que même si j'aime aller à Saint-Pierre de Pleseguen, à Tregunc ou sur l'Ile de Bréat je n'y vivrais jamais toute l'année... La pollution, le stress, le bruit, les congestions, les dangers, enfin bref tous les clichés qui font la mauvaise réputation des grandes villes me manqueraient.. et ce qui me manquerait le plus ça serait peut-être l'anonymat... N'être qu'une personne dans la foule... Bref tout ça pour dire que j'aime la ville...j'aime les villes non formatées, qui grouillent, qui vous bousculent, qui ne font pas de complexe de culpabilité, même si elles traînent derrière elles des clichés : Trop inhumaine avec ces buildings tout gris, ses métros bondés et ses visages crispés... Pourtant la ville fait du bien aux mentalités, elle nous offre une présence humaine non intrusive, elle nous enseigne l'indépendance, la réactivité, l'ouverture vers l'autre, la convivialité à condition d'y mettre un peu du sien...  Oser interrompre le silence, oser la créativité urbaine, oser les terrasses d'un café, oser aller au théâtre, au musée,... oser vivre la ville... A Annecy j'ai la chance d'avoir tout le bonheur d'une ville... et toute la beauté de la nature, là-bas je pourrais vivre toute ma vie... Sourire.