“La sérénité réside toujours à fleur de peau”  Marc Gendron

A fleur de peau..  du bout des lèvres je m'en viens vous compter mes délires... des délices qui me plonge dans des réflexions, décousues,... et pourtant je vais bien... Très bien même... En quête de sérénité je me suis égarée dans un ailleurs... confortable... Et les considérations m'ont porter à divaguer sur le temps... Considérer les choses sérieuses avec légèreté et les choses légères avec sérieux... Ne pas se prendre au sérieux, mais susciter chez les autres une sérieuse attention à notre petite personne... Se laisser sérieusement toucher par les petites attention de la vie rend la vie plus légère et plus douce... et surtout plus facile à traverser... Mettre de la légéreté dans son être pour metttre du sens dans cette légèreté pour que la vie soit belle et intense dans son instant... Laisser juste une trace de son passage... une empreinte.. même cette petite griffure sur le coin de la porte... comme les traces de pas dans le sable que le temps efface aussi vite que le sable s’enfuit et coule entre nos doigts... comme tout nous échappe, quand le temps est volatil… ou bien plus ancrée profondément... comme cette petite bafouille témoin de notre passage... comme la plaque qui témoigne de l'existence d'une personne, ou de son errance en un lieu particulier...  Ne penser à rien d'autres qu'à soi... Ne penser à rien d'autre qu'à un souffle... Ne penser à rien d'autre qu'un grain de sable... qu'à une goutte d'eau... qu'à la vie qui s'écoule dans nos veines... Ca fait du bien... Et tous ces petits souvenirs, toutes ces traces de plaisirs éphémères que le temps et l’immensité du monde dissolvent... effacent... toujours trop vite... trop rapidement... tout simplement...  C'est comme ce qui reste d'une étreinte... Traces des corps que nous avons étreints, des plaisirs que nous avons partager...  seule le souvenir demeure... comme le parfum de l'instant... comme la goutte de parfum que l'on a au creux de notre poignet et dont on hume encore les effluves... alors qu'il se dissout.... déjà...

Vivre le présent dans ce partage qui bientôt ne sera plus qu’un souvenir mais où tout est sincère dans l’instant où nous nous parlons.... Juste échanger avec sincérité et honnêteté...  et garder cette sincérité jusque dans nos silences.... parce que tout n'est que souvenir... et que nous avons le temps de vivre... le temps de partager... le temps d'aimer... Le temps d'engrenger des souvenirs pour demain... Alors donnons-nous, le temps qu’il faut, le temps que nous voudrons bien nous accorder, le temps qui s’imposera à nous, le temps qui nous sera donner pour engrenger des souvenirs.... et nous souvenir du temps qui passe...
N’ayons pas peur du temps plein du frisson des choses qui s’enfuient !

Tout le monde parle de Mai 68... C'était un temps que je ne connais pas... puisque je n'étais pas née et même pas un projet dans les rêves de mes parents... Maman était l'heureuse jeune maman de mon frère et elle ne voulait pas d'autres enfants... C'est dire... Et je tombe régulièrement sur des questions de que faisiez-vous en 68, où étiez-vous en 68, et j'en passes... Et je me suis prise à rêver... à ce que j'aurais pu être en 68... et ce que j'aurais aimé être.... si j'étais née... et si j'avais été une fleur simplement... Bon j'arrêtes vous allez croire que j'ai bu quelque chose... Je le jure je suis très sobre... Je n'ai rien bu, ni fumée... Mais les interrogations des uns, créent mes réflexions d'aujourd'hui... ceux sont des choses qui arrivent... Mais pour une fois je vais éviter de m'en aller dans mes délires pour ce soir... Peut-être qu'un jour je reviendrais vous compter ma vie de fleur... comme je l'ai rêvé ...

Mais parler de Mai 78... Je peux le faire... Puisque j'étais là... Mais de cette année là je préfère parler de la rentrée des classes...  C'était l'année de Greese et on venait de démménager... Je rentrais en CM1 et je ne connaissais personne dans ma nouvelle école... Pour les filles la mode était de porter le tee-shirt blanc avec le dessin de Greese et le pantalon en skaï... et toutes les filles avaient cette tenue... Et moi ben j'étais habillée comme Laura Ingalls... Pourquoi ? ... Ben oui, ma mère n'a jamais voulu admettre que c'était une tenue "à la mode" et qu'il me l'a fallait absolument... Non... elle nous avait acheté à ma soeur et moi des robes à carreaux en lainage avec des gilets en molleton bordeaux... Je me revois encore avec ma robe magique... et mes jolies chaussures en cuir de petites filles modèles... C'est ça pour moi l'année 78...

L'année 88... J'étais chef de bande... J'étais en première année de BTS et ça ne me plaisait pas du tout... C'est là que j'ai décidé de devenir avocate... Enfin 18 ans et la vie ouverte et offerte à moi... J'y ai cru... et je suis partie de chez moi...

L'année 98... J'achetais ma maison avec mon mec de l'époque, en normandie... Je croyais avoir réussis... un mec que j'aime et qui m'aime... la maison de mes rêves ou presque... un boulot que j'adorais... Même si à 300 km de chez moi... Bref j'avais tout pour réussir....

ET me voici aujourd'hui... J'y crois encore...  MDR !!!!