Souvent quand on est loin des siens,quand on a pas le moral ou lorsque l'on est en période un peu spécial du genre qui n'arrive qu'aux filles on à envie de réconfort... et quoi de mieux que les bonbons ... les bonbons haribo... Du genre les Fraises Tagada... ou les dragibus... (j'adore)... En fait je me rends compte que les bonbons haribo sont un peu mes madeleines de Proust... Même si je pense avoir plusieurs "Madeleine de Proust"... comme les marrons chauds qui me rappelle mon grand-père tout comme l'odeur de la pipe ou des gitanes sans filtre... ou encore les oreillettes de maman... Mais en ce moment celles qui me font envie ce sont les friandises... et là c'est difficile de résister... alors j'ai repris ce petit bout d'extrait du côté de chez swann où Proust revit son enfance à travers ses souvenirs.... Et là, tout mes souvenirs sont revenus... sans que je n'ai besoin de manger des bonbons haribo.. J'ai pensé à mes chers disparus... à mes grands parents... à mon enfance et j'ai juste fait bruler un papier d'arménie.... et bu du thé au lait... comme quand j'allais chez ma mamie.
“Il y avait déjà bien des années que, de Combray, tout ce qui n’était pas le théâtre et le drame de mon coucher, n’existait plus pour moi, quand un jour d’hiver, comme je rentrais à la maison, ma mère, voyant que j’avais froid, me proposa de me faire prendre, contre mon habitude, un peu de thé. Je refusai d’abord et, je ne sais pourquoi, me ravisai. Elle envoya chercher un de ces gâteaux courts et dodus appelés Petites Madeleines qui semblaient avoir été moulés dans la valve rainurée d’une coquille de Saint-Jacques. Et bientôt, machinalement, accablé par la morne journée et la perspective d’un triste lendemain, je portai à mes lèvres une cuillerée du thé où j’avais laissé s’amollir un morceau de madeleine. Mais à l’instant même où la gorgée mêlée des miettes du gâteau toucha mon palais, je tressaillis, attentif à ce qui se passait d’extraordinaire en moi. Un plaisir délicieux m’avait envahi, isolé, sans la notion de sa cause. Il m’avait aussitôt rendu les vicissitudes de la vie indifférentes, ses désastres inoffensifs, sa brièveté illusoire, de la même façon qu’opère l’amour, en me remplissant d’une essence précieuse: ou plutôt cette essence n’était pas en moi, elle était moi. J’avais cessé de me sentir médiocre, contingent, mortel.” Du côté de chez Swann.
merci pour cet article miss
Biz biz