Les consommateurs réguliers de fruits à coques développeraient moins de maladies, selon une étude américaine.
Peu sucrés, riches en fibres, minéraux et bons acides gras, les noix et autres fruits à coques sont considérés comme des aliments intéressants pour notre santé. Une bonne image que confirme la publication fin novembre dans le New England Jounal of Medecine des résultats de la plus grande étude jamais consacrée à ces fruits secs.
Grâce aux données de deux études portant sur des professionnels de santé américains suivis depuis les années 80, des chercheurs de l'université d'Harvard ont pu analyser l'effet de la consommation de fruits à coques chez près de 118.962 hommes et femmes durant près de 30 ans.
L'équipe du Dr Ying Bao a ainsi montré qu'une consommation régulière et fréquente de fruits secs oléagineux -noisettes, amandes, pistaches, cacahuètes, pignons, ou les différentes noix (pécan, Brésil, macadamia...)- était associée à une réduction de la mortalité allant de 7% pour une portion (28g) hebdomadaire à 20% pour une portion quotidienne. L'incidence des décès liés à des causes particulières (cancers, maladies cardiaques et respiratoires) était également réduite.
Privilégier les fruits secs frais
«Cette étude ne permet pas d'affirmer qu'il existe un lien de causalité entre la consommation de fruits à coques et la baisse de la mortalité, analyse le Dr Olivier Coudron, médecin et directeur de l'institut de nutrition SIIN. Mais comme elle prend en compte d'autres facteurs aux effets positifs sur la longévité de vie, comme la consommation de végétaux ou le fait d'être non fumeur, elle apporte tout de même de forts arguments en faveur de l'intérêt des fruits secs oléagineux».
Les fruits secs ne sont donc pas des aliments miracles, mais, sources d'anti-oxydants et même d'oméga 3 pour la noix, leur consommation est recommandée par de nombreuses sociétés savantes, exception faite des cacahuètes, en raison des nombreuses allergies alimentaires qu'elle provoque.
«Attention, seuls les fruits secs frais et non transformés présentent un intérêt pour la santé, les préparations salées grillées ou caramélisés n'ayant aucun intérêt nutritionnel!», rappelle le Dr Coudron.
Si la consommation de fruits à coques explose en Asie ces dernières années, en France, la demande reste modeste. Leur culture dans l'Hexagone, majoritairement tournée vers la noix, ne représente qu'1% de notre production fruitière totale, et ne couvre qu'environ un quart de notre consommation en fruits secs oléagineux, toutes espèces confondus. Augmenter notre consommation semble pourtant loin d'être une idée à la noix.
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