Les adolescentes qui souffrent d'obésité ont un plus grand risque de dépression quelques années plus tard et vice versa, selon une étude américaine publiée dans l'International Journal of Obesity.
Naomi Marmorstein de l'Université Rutgers et ses collègues ont analysé les données concernant 1500 garçons et filles suivis de l'âge de 11 ans à 24 ans.
La dépression survenant au début de l'adolescence était liée à un risque plus élevé d'obésité à la fin de l'adolescence.
Et, l'obésité à la fin de l'adolescence était liée à la dépression au début de l'âge adulte. Chez les garçon, aucun lien statistiquement significatif n'était constaté entre la dépression et l'obésité.
Cette étude n'était pas conçue pour identifier les causes du lien entre l'obésité et la dépression. Mais d'autres études ont suggéré que la dépression peut favoriser l'obésité par une augmentation de l'appétit, des troubles du sommeil et une léthargie alors que l'obésité peut conduire à la dépression en raison de la stigmatisations, d'une faible estime de soi et d'une mobilité réduite.
"Quand une personne est jeune, ses habitudes alimentaires et d'activité ainsi que les mécanismes d'adaptation sont en développement", souligne la chercheuse. "Donc, si elle connaît un épisode dépressif à 14 ans, elle peut être plus à risque que de mauvaises habitudes persistent." Par ailleurs, les messages négatifs de la société et les taquineries peuvent être très douloureux, souligne-t-elle.
"Quand une adolescente reçoit un traitement pour la dépression, le clinicien pourrait envisager d'intégrer des aspects relatifs à l'alimentation saine et à l'activité", suggère-t-elle. L'exercice présente aussi l'avantage d'aider dans le traitement de la dépression.
lu sur psychomedia.qc.ca