L'Agence Européenne de Sécurité de l'Aliment déclare que l'aspartame, édulcorant longtemps sujet à controverse, est sûr pour la santé. Mais ses conclusions sont-elles définitives ?

Du côté des scientifiques, des autorités comme des consommateurs, la question s'est toujours posée : est-ce que l'aspartame est dangereux pour la santé ? À en croire, l'Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) : non l'aspartame ne représente aucun danger pour la santé au vu des niveaux d'exposition actuels.

Aspartame : tous les risques balayés

En janvier dernier, l'Autorité Européenne de Sécurité des Aliments avait déjà établi un rapport préliminaire dans lequel elle aboutissait aux mêmes conclusions. Pour parvenir à ces résultats, l'EFSA a effectué une revue complète de la littérature scientifique disponible sur le sujet, à savoir 112 études et 200 commentaires. Des recherches sur l'animal et l'homme ont également été prises en compte.

Alors que dans son rapport préliminaire publié en janvier 2013, l'Autorité Européenne de Sécurité des Aliments restait prudente sur la consommation de l'aspartame par les femmes enceintes, aujourd'hui tous les différents risques potentiels, autrefois évoqués, ont été balayés. L'édulcorant n'a donc pas d'effets négatifs sur les gènes, ni même sur le cerveau ou le système nerveux. Il n'expose pas à un risque accru du cancer, de troubles du comportement ou du fonctionnement cognitif, pas plus qu'à un risque pour le développement du fœtus chez les femmes enceintes.

EFSA en conflit d'intérêts

L'aspartame lorsqu'il est consommé dans la dose journalière recommandée, c'est-à-dire 40mg/Kg de poids corporel n'est pas dangereux pour la santé des personnes, déjà en bonne santé. Car oui, il faut être en bonne santé, pour ne pas en voir les méfaits. L'EFSA tient à souligner que les patients qui souffrent du trouble médical phénylcétonurie doivent observer en régime faible en aspartame en raison de la phénylalanine, l'acide aminé présent dans l'édulcorant qui aide à sa digestion.

Par ailleurs, ce nouveau rapport n'a pas levé le voile sur l'une des questions la plus importante liée à l'aspartame : celle qui concerne le risque accru de développer un diabète. Une question émise par l'Institut de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Un rapport donc à prendre avec précautions, même s'il est pour l'instant définitif. Comme nous le rappelait en octobre dernier l'Observatoire de l'Europe Industrielle, la majorité des experts de l'EFSA sont en conflits d'intérêts avec le secteur commercial.

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