Binge drinking : moins fréquent et plus tardif chez les collégiens
Les collégiens fument et boivent moins qu’en 2010. Les ivresses sont plus rares et plus tardives dans cette population. L’usage de cannabis, lui, ne recule pas.
Jeunes, mais pas tous insouciants. Les collégiens sont moins nombreux à expérimenter alcool et tabac qu’en 2010. L’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) publie les résultats de l’enquête internationale sur les comportements en santé des enfants d’âge scolaire (HSBC). Menée tous les quatre ans auprès des collégiens de 11, 13 et 15 ans, elle révèle une tendance plutôt positive pour le volet 2014.
L’alcool généralisé en 3e
Les conclusions du sondage, publié dans la revue Tendancesde l’OFDT, portent sur 10 434 élèves français, scolarisés dans le public et le privé. Ces jeunes ont été interrogés sur leur consommation de substances psychoactives (alcool, tabac, cannabis) mais aussi de chicha et d’e-cigarette.
Le collège reste une période d’initiation à l’alcool, au tabac et au cannabis. En 6e, un adolescent sur deux a déjà testé la première substance. En 3e, ils sont 80 %. Les ivresses, en revanche, sont plus tardives et moins fréquentes par rapport à l’enquête de 2010.
Une nette hausse en fin de collège
De manière générale, les expérimentations explosent entre la première et la dernière année de collège. Dans le cas de la cigarette, la part d’ados concernés est multipliée par 5. La tendance est encore plus marquée pour le cannabis : 16 fois plus de jeunes avouent l’avoir testé en fin de cursus.
L’OFDT livre le même constat en se penchant sur les usages fréquents de ces substances, c’est-à-dire au moins une fois dans le mois précédent l’enquête. Ivresses, usage de cannabis ou de tabac doublent entre 11 et 15 ans. Seule la consommation d’alcool – déjà élevée en 6e (23 %) – suit une courbe moins marquée.
Un contexte de protection
« Les niveaux mesurés par l’enquête de 2014 sont globalement inférieurs ou stables par rapport à ceux de 2010 », note l’OFDT. La baisse est particulièrement marquée pour l’alcool. Un changement principalement dû aux jeunes filles, qui se laissent moins tenter que leurs camarades masculins. Les adeptes de la fumette, en revanche, sont toujours aussi nombreux.
Aux yeux des experts de l’OFDT, « la stabilité, voire le recul, de différents indicateurs pour l’alcool et le tabac s’inscrit dans un contexte de renforcement des mesures de protection des plus jeunes depuis dix ans ». Il faudra à présent déterminer si cet impact se maintient jusqu’à la fin de l’adolescence.
Lu sur pourquoidocteur.fr