Les étiquettes nutritionnelles des produits sont souvent compliquées, parfois même incompréhensibles. C'est pour cela qu'une pétition citoyenne a été lancée pour créer un code couleur.
"Éviter de manger trop gras, trop salé, trop sucré" est plus compliqué qu'il n'y parait. Des étiquettes trop compliquées, mal expliquées, c'est ce que dénonce une pétition citoyenne qui réclame un logo nutritionnel simple. Des sociétés médicales, ainsi que des associations de consommateurs et des patients se sont réunis pour défendre cette mesure, proposée dans le rapport sur la nutrition remis en janvier à la ministre de la Santé.
Si cette mesure se heurte aux lobbys de l'industrie agroalimentaire, le collectif espère tout de même la voir intégrée dans la prochaine loi de santé publique. Les défenseurs de cette pétition précisent que "l'objectif n'est pas de pénaliser" le secteur de l'agroalimentaire, mais au contraire "de travailler avec lui pour améliorer l'offre".
Cinq couleurs, du vert au rouge
Pour remplacer l'étiquetage à l'arrière du produit, le tableau nutritionnel, la mesure prévoit de créer une échelle de qualité nutritionnelle, facile à comprendre par des repères simples. Le score de qualité nutritionnelle doit servir de base à cette échelle. C'est la teneur des aliments en éléments nutritionnels pertinents, qu'ils soient positifs ou négatifs, qui sera prise en compte. L'échelle dépendra de la charge des produits en calories, sucres simples, sels ou fibres par exemple. Enfin, les produits seront classés en cinq couleurs (du vert au rouge), et avec des lettres qui iront de A, pour la meilleure note, à E, pour la moins bonne.
Cet étiquetage simplifié permettra au consommateur de "comparer la qualité nutritionnelle des différents aliments entre eux". Ainsi, il sera plus facile de comparer les produits, les plats de marques différentes. Le consommateur pourra choisir des céréales pour le petit-déjeuner moins grasses ou moins sucrées, ou même comparer le profil nutritionnel de plats préparés comme les raviolis.
Lutter contre le surpoids et l'obésité
Cette échelle devrait être apposée sur tous les emballages des aliments et des boissons manufacturés ou préemballés. Mais les chaines de restauration collective, comme les fast-foods, sont aussi visées, puisque leurs plats et leurs boissons devront aussi faire figurer ces repères.
Cette mesure veut s'attaquer principalement aux déséquilibres alimentaires et à la sédentarité, principaux facteurs des maladies chroniques touchant les pays industrialisés. Le collectif parle même "d'une épidémie de surpoids et d'obésité" touchant 17 % des Français, et 35 % des Américains. Mais d'autres maladies découlent directement des déséquilibres concernant l'alimentation : les cancers, les maladies cardiovasculaires, le diabète ou l'hypertension artérielle.
Lu sur lci.tf1.fr