Dans le secteur des crèmes antirides, les promesses exagérées sont légion. Face à cette surenchère publicitaire, les autorités compétentes en matière de contrôle se renvoient la balle.

Mais que fait la Répression des fraudes ? Une question que l'on est en droit de se poser au vu des promesses mirobolantes des fabricants d'antirides. D'autant que pour étayer leurs allégations, ces derniers n'hésitent pas à faire référence à des essais cliniques démontrant l'efficacité de leurs onguents mais en omettant généralement de mentionner les auteurs de ces études. Et si par hasard cette précision est fournie, il s'agit le plus souvent du laboratoire du fabricant.

Face à ces dérives, le Bureau de vérification de la publicité (BVP) a bien incité, en mai 2008, les fabricants de cosmétiques à faire montre d'un peu de modération et d'autodiscipline. Mais ces recommandations sont jusqu'ici restées lettre morte. Les industriels auraient bien tort de se gêner.

Contrairement à ce qui est demandé à un laboratoire pharmaceutique pour obtenir l'autorisation de mise sur le marché d'un médicament, il n'est pas nécessaire à un fabricant de crèmes antirides de prouver a priori l'efficacité de son produit avant de le commercialiser. En matière de cosmétiques, c'est le principe de responsabilité de l'industriel qui s'applique : il est censé respecter l'obligation de loyauté. Mais celle-ci n'est vérifiée qu'en cas de contrôle a posteriori.

« Les annonceurs doivent être en mesure de fournir aux autorités de contrôles des éléments propres à justifier le bien-fondé des effets revendiqués. Des inspections sont d'ailleurs régulièrement effectuées », nous a affirmé la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes), qui est cependant restée muette sur le nombre de ces contrôles et des procès-verbaux dressés.

A demain … pour la suite !!!  

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