Eh bien, non, pas encore mais au moins j'ai une réponse : le poids de ma vidéo est trop important, donc .. j'approche du but. Je me demande s'il n'existe pas un forum sur le net pour les blogs. A voir.
Aujourd'hui je ne sais comment me tenir, la douleur se propage partout au moindre mouvement, irradie dans la colonne vertébrale des cervicales aux lombaires ; au moins devant cet écran, je ne bouge pas ; me voilà statufiée. Pour me laver, m'habiller, je teste le mouvement et je l'arrête dès que la douleur pointe son bout de nez, je devie légèrement et hop une chaussette, et une seconde, pour le pantalon. J'ai opté pour une tenue très sportive (quel bonheur les survêtements, moi que ne peut même pas faire de sport en ce moment), mais que c'est bon une fois le barrage des jambes de pantalon passé. Vivement l'heure du khiné. Dire qu'une fois la situation maîtrisée et mes petites misères apprivoisées, dans mettons une semaine (mais si, mais si si, j'en suis certaine !) ce ne sera plus qu'un mauvais souvenir et je suis sûre aussi que cela ne me servira même pas de leçon.
Pendant que je peux encore rester assise, et puisque la vidéo tendresse que voulais insérer ne veut pas apparaître, je vous fait partager quelques réflexions sur Cléopâtre et son chat, suite à un stage littéraire auquel je m'étais inscrite il y a quelques mois, dont le thème central était Verlaine :
"FEMME ET CHATTE" - VERLAINE
est le 1er poème de la section "caprices" des Poèmes saturniens.
Elle jouait avec sa chatte,
Et c'était merveille de voir
La main blanche et la blanche patte
S'ébattre dans l'ombre du soir.
Elle cachait - la scélérate ! -
Sous ces mitaines de fil noir
Ses meurtriers ongles d'agate,
Coupants et clairs comme un rasoir.
L'autre aussi faisait la sucrée
Et rentrait sa griffe acérée,
Mais le diable n'y perdait rien...
Et dans le boudoir où, sonore,
Tintait son rire aérien,
Brillaient quatre points de phosphore.
J’ai appris qu’en fait, ce poème est une satire, une dénonciation de la perversion et de la cruauté féminine.
Je me souviens encore de ma surprise en écoutant le conférencier. J'ai repris mes notes et les ai synthétisées :
Elle cachait, "la scélérate", au début du second quatrain donne le ton, la femme est coupable de crimes qu'elle a commis ou avait seulement l'intention de commettre, la femme serait perfide, aurait une fâcheuse tendance à manquer à sa parole, à mentir pour parvenir à ses fins. Verlaine n'a pas confiance dans les femmes, elles mentent.
Sous l'apparence d'un jeu innocent, plein de tendresse et d'amour entre une femme et un chat, Verlaine à travers le personnage de Cléopâtre, reine intrigante, capable de toutes les ruses pour se maintenir sur son trône convoité par son frère, nous dresse un tableau général sassez sombre du comportement féminin.
Sous les mitaines de fil noir, des attributs d'élégance réservés aux reines ou à la bourgeoisie, empreints de beauté, et de douceur, se cachent des ongles meurtriers. Petit clin d’oeil lironique dans la phrase car les mitaines laissent généralement découvertes les dernières phalanges avec les ongles, et ne les cachent donc pas. Ces ongles très durs, d'agate, deviennent des griffes, des artifices meurtriers, coupant comme des lames d'un rasoir.
Il y a un parallélisme constant, une opposition entre le chat, un animal familier qui se laisse caresser par plaisir et la femme ici assimilée à un lynx, un animal plus gros et sauvage avec des instincts criminels.
Charmant Verlaine.
Bonne journée à toutes.
Un gros gros bisou.