FETE DE L’AMOUR OU

QIXI * FETE DU 7^ème JOUR DU 7^ème MOIS LUNAIRE

LA LEGENDE de cette fête traditionnelle romantique chinoise

Il y a très longtemps, Niulang un jeune et honnête bouvier orphelin a été chassé de la maison par sa belle-sœur. Il cultivait son lopin de terre, seul. Une fée, Zhinü la Tisserande, tombée amoureuse de lui, rejoignit le monde des vivants pour devenir sa femme. Ils menaient une vie heureuse, eurent deux enfants (un garçon et une fille), lui travaillant aux champs, elle tissant des toiles à la maison, jusqu’à ce que l’empereur céleste découvre la situation. Il dépêcha l’impératrice Wang au pays des mortels avec mission de ramener la jeune femme au Ciel.

Quand elle fut emmenée, le bouvier avec ses enfants et l’aide d’un bœuf sacré courut après elle. A son approche, l’impératrice traça avec une des épingles de ses cheveux une ligne devant lui, qui devint une rivière céleste. Désespérée de cette séparation, ils pleurèrent tellement que des pies, touchées par leur amour sincère, se rassemblèrent pour former un pont. Les deux amoureux se retrouvèrent donc. L’impératrice, à son tour émue, les autorisa à se retrouver sur le pont des pies le soir du 7^ème jour du 7^ème mois de chaque année lunaire.  

La Fête Qixi

Appelée également en Chine "Fête où les jeunes filles montrent leurs compétences", elle date de l'époque des Hans (206 av. J-C à 220). Elle est la seule fête populaire de la société chinoise permettant aux amoureux d'exprimer leur folle passion réciproque. A partir de l'époque des Song (960-1279) et des Yuans (1271-1368), on commençait dès le premier jour de juillet à faire des préparatifs et les rues, remplies devenaient très animées par l’afflux de gens et une circulation intense.

AUJOURD’HUI, LA ST VALENTIN MET EN DEROUTE LE QIXI

La coutume qui obligeait les vieux parents à demander à leurs filles de poser à terre vases, jarres, cruches et pots pour recueillir la « pluie du mal d'amour » s'éloigne de plus en plus et disparaît de l'univers sentimental et passionnel des jeunes chinois et chinoises de notre époque. La grande affluence de visiteurs et l'étalage du savoir-faire des jeunes filles ont peu à peu disparu, remplacés par des roses occidentales à tige épineuse et par du chocolat à goût amer.

La Saint-Valentin, fête des amoureux occidentale, n’a été connue en Chine qu’il y a seulement une vingtaine d'années, mais aussi rapidement que l'éclair, elle a complètement transformé la coutume chinoise deux fois millénaire où à la veille du jour de la Fête Qixi, les jeunes filles vont sous les treilles où pendent des grappes de raisins et de courges pour observer et essayer d'apercevoir les deux amoureux, Niulang le Bouvier et la Zhinü la Tisserande sont séparés par la Galaxie.

Les jeunes filles chinoises n'aspirent plus comme leurs aïeules à devenir comme la Tisserande, une femme à l’esprit vif, à la main adroite, à faire preuve d'une fidélité inébranlable et d'une constance parfaite.

Les chinois ne peuvent que reconnaître la réalité suivante : le mal d'amour millénaire du Bouvier et de la Tisserande est incapable de rivaliser, voire même de triompher d'une rose frivole et inconstante.

« L'ardeur ne se mesure pas à la quantité de fois de faire l'amour ; l'amour est tout le long des jours, dans la quiétude du silence, dans le sourire, le ton de la voix, dans l'absence, l'éloignement. » Lauréanne Harvey

AH ! AMOUR, AMOUR ! QUAND TU NOUS TIENS ! ET C’EST UNE MAMIE SEULE QUI LE DIT !

BISOUS, BISOUS, BONNE NUIT !