VOLER TEL L’OISEAU

 Vous n’avez jamais rêvé d’être un oiseau ? voler tel un aigle au-dessus de la nature ! Avec le wingsuit, cette récente discipline extrême, le rêve d’Icare devient réalité : vous pouvez voler et tutoyer les nuages.

Voler, voilà un vieux rêve de l’homme. Mais pour passer de l’Homme-oiseau de Léonard de Vinci à la réalité, gare à la chute !

- En 1912, l’allemand Franz Riechelt s’élance de la tour Eiffel et s’écrase lamentablement dans son habit-parachute.

- Début 1950, c’est au tour de Léo Valentin de s’y coller avec un relatif succès ; avec des ailes rigides, il parvient à effectuer 5 kms en vol, mais 2 ans plus tard il se tuera dans une autre tentative.

- 1996, le français Patrick de Gayardon invente une combinaison précurseur du wingsuit. Il réussit à frôler les cimes des montagnes et à se diriger. Mais il trouvera la mort en 1998 à cause d’un problème matériel.

L’HOMME PEUT VOLER !

En 2009, la pratique du wingsuit est devenue monnaie courante. Avec très peu de victimes chaque année. Bien sûr, il est toujours dangereux de s’élancer à travers le ciel et le risque zéro n’existe pas. Cependant les dernières combinaisons, issues notamment du base jump (discipline du parachutisme qui consiste à sauter depuis des objets fixes et non des aéronefs) apparaissent relativement fiables. Le lyonnais Jean-Noël Itzstein est l’un des rares sauteurs de wingsuit à s’élancer depuis une falaise et non d’un avion.

COMMENT ÇA MARCHE ?

Les ailes artificielles recouvrent à la fois les bras et les jambes. Faites de Polyester, elles font ressembler les sauteurs à des chauves-souris ou à des écureuils. Cuirassés contre les lois de la gravité, ils profitent des surfaces portantes pour voir la terre sous un angle différent. Contrairement à la chute libre, le wingsuit permet de donner du temps, du temps pour admirer le paysage. Au lieu de descendre à 200 km/h, on descend à seulement 60 km/h tout en avançant horizontalement à la vitesse de 150 km/h. A entendre les pratiquants de cette discipline extrême, le plaisir est au rendez-vous. C’est une sensation magique.

PEUT-ON PARLER DE SPORT EXTREME

Ce terme semble usurpé aux yeux des pratiquants. Selon eux, ce n’est pas plus risqué que de traverser la route. Ils doivent cependant être en parfaite condition physique car l’effort pour se diriger est très important et il faut être capable de maîtriser l’effet du souffle dû à la chute. Les gestes tépétés qui induisent le saut permettent de se concentrer sur le saut en lui-même. L’important est de ne jamais banaliser un saut et de toujours garder cette petite peur qui fait office d’assurance vie. Les têtes brûlées ont hélas une carrière trop courte dans ces sports extrêmes.

« Dieu aima les oiseaux et inventa les arbres. L'homme aima les oiseaux et inventa les cages ». Jacques DEVAL

BISOUS BISOUS AMINAUTES ET MAMINAUTES