La soeur de mon ami a un cancer. Et ca se présente assez mal: ce n'est pas le cancer limité à l'oesophage diagnostiqué en août, mais un cancer qui semble être bien généralisé (métastase dans le foie). Lui, il est triste face au sentiment d'impuissance qui nous prend tous séparément. Moi, ca me fout en rage. Le seul conseil que j'aurais envie de lui donner (à la soeur), c'est justement d'être en rage contre des cellules de merde qui veulent la grignoter de de l'ntérieur, de les mépriser et de leur dire que la chimio va les détruire. Ca me rend violente, moi qui angoisse dès que je lis ou vois de la violence...
Ce n'est pas comparable, mais quand je me suis réveillée comme un légume après l'hémorragie cérébrale, je me suis battue contre ceux qui m'interdisaient d'essayer de me lever, d'écrire, de lire. Et je me suis levée, la nuit (en me cassant la figurea longueur de temps), j'ai écrit: une main tenant l'autre, des lettres que mes frères et soeurs refusent de me montrer. (ca devait pas être beau comme écriture, et mon cerveau esayait de pallier à la destruction).
Et depuis quelques temps, je suis dans une rogne pleine d'amour pour mon fils qui n'est pas revenu de son mal de vivre...qui a osé baisser les bras, se foutre en l'air. Et pourtant, combien de fois ai-je voulu faire la même chose... Je le comprends... Mais moi, à chaque fois, j'ai eu la rage: je n'allais pas donner raison à ceux qui me considéraient comme une énorme dépressive , MOI la PREMIÈRE.
les kilos, idem: je les ai sans doute aimés, acceptés comme une fatalité. Et maintenant que je ne les accepte plus, ben ils se font la malle...