Bronzer au soleil sur la plage en plein été… c’est tentant. Mais attention aux risques ! Une surexposition aux rayons ultraviolets (UV) du soleil peut entraîner un mélanome, une forme de cancer de la peau. C’est d’ailleurs la principale cause de cette maladie.

Bien qu’étant une forme rare de cancer de la peau, le nombre de cas de mélanome augmente chaque année. En 2023, il a atteint un chiffre de près de 18 000 recensés en France, selon l’Institut national du cancer (INCa).

Voici 5 conseils faciles à suivre pour prévenir le risque de mélanome.

Définition du mélanome

Le mélanome est une forme de cancer cutané qui se développe à partir de cellules nommées mélanocytes. Ces dernières sont responsables de la production de la mélanine, le pigment qui colore la peau, les cheveux, les poils et les yeux.

Les grains de beauté sur la peau, généralement de couleur rose ou brune, sont le résultat du regroupement des mélanocytes. La plupart sont considérés comme des tumeurs bénignes (non cancéreuses).

Toutefois, dans certains cas, les altérations des mélanocytes peuvent entraîner un mélanome. On reconnaît souvent l’apparition d’un mélanome à la modification de la couleur, de la dimension ou de la forme d’un grain de beauté.

1. Chercher l’ombre

Une des premières mesures de prévention contre l’apparition de mélanome consiste à éviter les heures d’exposition forte du soleil, soit entre 12h et 16h. Aussi, même si on a tendance à penser qu’il nous protège des rayons ultraviolets (UV), il faut se méfier du parasol. En effet, l’ombre peut entraîner une réverbération sur le sable, causant des coups de soleil. Ainsi, il ne fournit pas de véritable protection. Par ailleurs, les UV peuvent aussi traverser les nuages. Donc même si le soleil n'apparaît pas, faisons attention !

N’oublions pas de surveiller les enfants en appliquant les gestes nécessaires le plus tôt possible. Une trop grande quantité de coups de soleil attrapés pendant l’enfance peut avoir des répercussions en grandissant. Les personnes ayant été fortement affectées par les rayons UV vont être davantage affectées. De plus, si les adultes adoptent les bons gestes, les enfants répéteront les mêmes qu’eux. Donc donnons l’exemple aux plus jeunes ! Pour les bébés, ils doivent être mis dans une poussette couverte, à l’ombre pour les protéger des rayons directs du soleil.

2. Éviter les cabines autobronzantes

Les rayons ultraviolets (UV) artificiels sont nocifs pour la peau. En utilisant des cabines autobronzantes, cela peut entraîner des risques de cancers cutanés. Cela équivaut à une exposition au soleil sans utilisation de crème solaire. De plus, les rayons UV qu’elles émettent sont cinq fois plus intenses que ceux du soleil en été.

La haute intensité de rayons UV émise par les lits de bronzage augmente considérablement le risque de développer un cancer de la peau. Et plus on commence tôt, plus la peau est sensible aux dommages causés par cette lumière artificielle. En effet, selon le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC), les lits de bronzage augmentent le risque de mélanome. Et pour les personnes utilisant ces cabines autobronzantes avant l’âge de 35 ans, le risque augmente de 75%.

3. Appliquer de la crème solaire

En cas d’exposition au soleil, nous devons penser à appliquer de la crème solaire régulièrement. Il est généralement recommandé de le faire toutes les deux heures, et de privilégier une crème solaire d’indice élevé (minimum 30, idéalement 50+). Il est conseillé et crucial d'appliquer une crème solaire avec un indice 50 anti-UVB et anti-UVA sur les enfants. Dessus des pieds, oreilles, nuques, tempes… toute la surface du corps exposée au soleil doit être protégée !

Elle doit être appliquée après la pratique d’un sport et la baignade. En effet, la crème solaire n’assure plus une protection de la peau en cas de transpiration et de contact avec l’eau. Et ce n’est pas parce qu’on est bronzé qu’on ne met plus de crème solaire ! Les effets néfastes du soleil peuvent aussi affecter les peaux bronzées. Elles doivent donc continuer de se protéger pour avoir une jolie peau.

4. Se couvrir avec des vêtements adaptés

C’est la meilleure manière de se protéger des risques de cancer de la peau. Il est important d’opter pour des vêtements couvrants, longs et amples, avec des t-shirts anti-UV. Les matières comme le coton, lorsqu’elles sont mouillées, laissent traverser les rayons UV à travers les vêtements. D’où la nécessité de matière résistant à l’eau et au soleil pour éviter les endommagements de la peau. Par ailleurs, la plupart des individus n'appliquent pas correctement la crème solaire. Ainsi, les vêtements adéquats offrent une protection solaire plus fiable que la crème solaire.

Mais, il n’y a pas que le corps auquel on doit penser. Le visage et les yeux sont essentiels à protéger. Pour une sécurité solaire totale, privilégiez des paires de lunettes avec un filtre anti-UV, un chapeau à bord large, ou encore une visière anti-UV pour femme.

5. Faire un examen régulier chez le dermatologue

Au moins une fois par an, il est recommandé de rendre visite à son dermatologue pour vérifier l’état de ses grains de beauté. Certaines peaux sont plus à risque, surtout celle de phototype clair. Cela correspond aux personnes qui ont des taches de rousseur, une clarté de la peau, des yeux clairs ou des cheveux blonds, roux. Elles doivent faire plus attention et penser à faire régulièrement des examens.

De plus, le dermatologue permet d’évaluer tout changement, saignement ou démangeaison sur la peau. Il existe plusieurs facteurs à risque :

• des antécédents familiaux,
• de nombreux grains de beauté (plus de 50)
• de multiples coups de soleils dans le passé

Si vous en présentez un ou plusieurs, il est essentiel d’en informer le spécialiste pour voir à quelle fréquence un examen cutané doit être effectué.

Autres méthodes à appliquer

En plus de ces conseils, d’autres actions peuvent être menées au quotidien pour prévenir l’apparition d’un mélanome.

Appliquer la méthode ABCDE

Pour observer soi-même ses grains de beauté, les dermatologues ont mis au point la méthode ABCDE. Elle est définie selon cinq caractéristiques :

• A : asymétrie
• B : bordure (régulière ou irrégulière)
• C : couleurs (diverses)
• D : diamètre (>6 mm)
• E : évolution dans le temps (forme, largeur, couleur…)

Cette règle permet d’intercepter au plus tôt un mélanome, en faisant attention aux évolutions des grains de beauté. L'existence de deux critères requiert une consultation spécialisée, tandis que la présence de trois critères nécessite généralement l'ablation de la lésion. Ce principe est valable pour les grains de beauté plats et non surélevés.

Au moindre changement suspect tel qu’une modification de couleur ou l’extension d’un grain de beauté, il est recommandé de voir un spécialiste. S’il est détecté à un stade initial, le mélanome peut être soigné par une simple opération chirurgicale. Et ce, dans presque 100% des cas !

Se protéger des carcinogènes

À la maison ou au travail, nous pouvons aussi éviter certaines substances causant le cancer, et pas seulement le mélanome. L’exposition à l’arsenic et à ces produits est déconseillée : paraffine, suie de cheminée, goudron, charbon, créosote. Respectez les protocoles de sécurité et de santé au travail et assurez-vous de porter l'équipement adéquat si vous êtes fréquemment exposé à ces produits.

Conclusion

Un mélanome, s'il n'est détecté à temps, peut s'étendre sur la peau, s'épaissir, former un relief, saigner et présenter des lésions. Alors, appliquons les mesures nécessaires pour prévenir et identifier le mélanome le plus rapidement possible.

Augmentons nos chances de rester en bonne santé !