La restauration hors domicile a largement évolué ces dernières années. Cette évolution s'explique essentiellement par :
- la modification des rythmes de vie,
- la durée des temps de repas de moins en moins importante,
- la recherche permanente d'un équilibre alimentaire,
- la féminisation des comportements de consommation.

Deux éléments (prévisionnels, suite aux résultats de l'étude) feront probablement exploser le marché de la restauration hors domicile dans les années à venir :
- la prise de repas hors-domicile pour le déjeuner, en hausse constante.
- la chute de la transmission du savoir-faire culinaire , interrompue au milieu des années 80.

L'INTERPRETATION DES RESULTATS

- Les Français consomment 1 repas sur 7 à l’extérieur contre 1 sur 6 pour les Espagnols, 1 sur 3 pour les Britanniques et 1 sur 2 pour les Américains.

- La France est l’un des rares pays en Europe à résister à la « street food » (consommation du repas "dans la rue", en marchant) pour préserver le côté confortable de son repas.

- Les prix pratiqués (58%) par les restaurateurs constituent le frein majeur de
consommation plus soutenu au restaurant.

- 63% considèrent prendre leur petit déjeuner en ne buvant qu’une boisson chaude.
- Le petit déjeuner est la plupart du temps consommé trop vite (63%) et souvent seul (78%).

- La consommation alimentaire hors repas s’envole avec près de 25% de la population qui « grignote » dans la matinée ou l’après-midi.

- Les types de restauration rencontrant le plus de succès, par ordre décroissant : restauration traditionnelle (brasserie, restaurant français), restauration ethnique (= "cuisine du monde" : japonais, indiens, chinois, ...) puis les pizzerias.

- Les cuisines les plus recherchées dans la restauration thématique sont les cuisines asiatique, italienne et maghrébine.

=> 1/3 des Français actifs déjeunent désormais hors de leur domicile… et 88% éprouvent le besoin d’être assis.

=> La pause déjeuner oscille entre 30 minutes et 1h, contre seulement 19 minutes aux Etats-Unis .

=> Le temps passé à table le soir varie de 1h30 à 2h00 pour 73 % de l'échantillon étudié. Soit 30 min de moins qu’en 1990 **
    ===> Le dîner est davantage considéré comme un moment de convivialité qui réunit toute la famille autour de la table.

QUATRE PISTES DE REFLEXION ONT ETE LANCEES A LA SUITE DES RESULTATS DE L'ETUDE

1 - Les consommateurs sont confiants, mais sélectifs.
Ils ne veulent plus manger pour manger, ils veulent trouver ou retrouver un sens à leur consommation. Ils souhaitent avant tout une restauration sécurisée et conviviale plutôt qu'une restauration qui éduque et qui soigne.

2 - "Ce qui est plus cher est meilleur" n'est peut être pas vrai mais possible à justifier auprès des clients. "Ce qui est moins cher est moins bon" peut être faux, mais difficile à modifier dans l'esprit du consommateur.

3 - Le budget alimentaire des ménages est un budget de manoeuvre. C'est le premier budget touché lorsque les consommateurs doivent réaliser des arbitrages de dépenses.

4 - Les Français alternent en permanence une alimentation "santé positive" et une alimentation pour "se faire plaisir" selon le temps et les revenus disponibles.

Vous reconnaissez-vous dans ce type de comportement alimentaire ? Ou déjeunez-vous ? Dans quelles conditions ? Quel temps consacrez-vous aux différents repas ?

VOS AVIS M'INTERESSENT 

Extrait du site Sirest

Cathy SCHMITT©