Bonjour mes amies, j'espère que vous allez bien et que votre moral n'est pas assorti au temps. Ici, il pleut, mais bon ça va. Loulou ne travaille pas, alors c'est bien.

Un petit coucou à mon amie Valou qui n'a pas le moral. Je voudrais tellement que sa vie soit un long fleuve tranquille et qu'elle soit gaie et heureuse comme elle le mérite ! Courage ma gentille Valou.

Ces jours-ci, je pense beaucoup aux années 60 - 70. J'étais jeune, je n'avais pas de soucis majeurs à part les études, les copines, puis les petits copains. Je croquais la vie à pleines dents et je croyais que ça allait durer longtemps. J'avais de nombreuses idoles. Cela a commencé en primaire, quand j'avais 9 ans. J'étais folle de Johnny Hallyday, Elvis Presley, Vince Taylor, Gene Vincent. J'étais hystérique quand ils passaient à la télé. Quand j'avais 11 ans, Johnny a chanté dans ma ville et a donné une partie de sa recette pour les mineursde charbon qui étaient en grève des semaines. Mon père était mineur. La voitures de Johnny est passée dans ma rue. Quand je l'ai vue, je me sus mise à hurler et à courir après ... Une folle ! En 1971, c'est le chanteur Monty qui a animé un bal. J'avais 20 ans. Monty faisait partie des chanteurs yéyés de l'époque, au même titre que Franck Alamo, sylvie Vartan, Françoise Hardy. Avec mes copines, nous connaissions toutes ses chansons donc toute la soirée, nous avons chanté à tue-tête. J'ai dansé avec un garçon que je n'avais jamais vu. Il n'était pas de la région. Nous avons bavardé et comme il y avait beaucoup de bruit, nous sommes sortis dans la rue, avec ses copains. Au bout d'un moment, ils m'ont demandé si je savais qui était mon cavalier. Aucune Idée ! Jamais vu ! Ils n'en revenaient pas. Lui paraissait gêné. Ses potes étaient tout excités : ne nous dis pas que tu ne sais pas qui est Jean-Claude Bouttier ? Ben non ! Ils m'ont dit que c'était un champion de la boxe. Je ne les ai pas crus bien sûr. Ils m'ont fait voir des articles de presse qui étaient dans leur voiture, garée devant le dancing. Effectivement, mon danseur ressemblait beaucoup au gars sur les photos, sur la presse, mais je suis restée sceptique. Nous avons échangé nos adresses (à l'époque, ni portable, ni Internet ! A la maison, nous n'avions même pas le téléphone). Pendant un an, nous nous sommes écrit. Jean-Claude me remontait le moral quand je ne l'avais pas, me conseillait. Il ne me parlait jamais de sa carrière et quelle carrière ! Il était champion de France, puis champion d'Europe et est passé à côté du titre mondial, à deux reprises. Je n'ai pas connu le boxeur, mais l'homme au grand coeur. J'ai arrêté de lui écrire quand je me suis mariée.

Bon, je vous ai parlé là d'une époque que les moins de 60 ans ne peuvent pas connaître. Le bon temps de la jeunesse.