Soutien-gorge (eux ils disent soutien seulement, pourquoi gorge chez nous ?) brésilien post opératoire, très sexy !  Attaches devant, dos et aux 2 bonnets, véritable coton extensible, couleur chair claire (y avait aussi chair foncée pour les brésiliennes)

Coucou mes chérinettes,

Je constate que le site n’a pas changé, ça bug toujours autant , mrd!!!

Alors donc, la semaine précédente, on a fait les photos, de face, de profil (droite et gauche), vus d’en haut, vus d’en bas, pour pouvoir faire avant/après. Mon tit fils était scotché et ma fille n’en revenait pas de cette énorme différence de taille due à ma première opération (cancer). On est allé acheter la prothèse à l’autre bout de la ville. Ma carte bleue ne voulait pas passer ! On a du revenir avec du liquide.

Enfin,  le mardi 19 août à 6h du mat (z’avaient repoussé d’une journée, finalement, pour cause de manque de place), j’me présente à l’hôpital, à jeun depuis 10h du soir (même pas de l’eau, j’ai cru mourir). Mon ami français du Brésil, m’a emmené parce qu’il fallait une personne majeure et parlant parfaitement portugais pour me faire signer les papiers de décharge et puis, on sait jamais, lol ! Je paye les frais, on me met une étiquette autour du bras pour ne pas me perdre sans doute, je monde dans ma chambre et j’attends…  Vers 8h, on me descend au bloc avec une jolie chemise de nuit ouverte DERRIERE (pour les seins !), le temps de laisser arriver mon chir qui devait être en train de déjeuner, LUI !

Là, c’est moins rigolo. Je commence à baliser au milieu de ses 17/18 personnes (si, tout ça pour moi) qui me sourient et qui me parlent avec leur masque (sans les palmes et le tuba) leur chapeau et leurs gants. J’ai le cerveau complètement hermétique, je comprends plus un mot de portugais et ce n’est pas le moment de placer mes « obrigada » (merci). Ce serait plutôt « non merci, j’me casse » !

On me retire mon slip. J’essaie d’expliquer que je suis là pour les seins… alors pour me rassurer on me dit que c’est pour pas le brûler (si, si, quemar, c’est bien brûler !) pendant l’intervention. C’est vrai que ça rassure vachement !

On remonte ma jolie chemise de nuit ouverte derrière (z’auraient mieux fait de la retirer, mais pourquoi faire simple ?) On me met les bras en croix sur une longue planche perpendiculaire à mon corps. Ça y est, on va me crucifier, en plus ! Et puis les 17/18 défilent pour voir mes seins. Tout le monde discute sur la meilleure façon de faire, on tripote, la joie, quoi ! On cherche la prothèse… Ah ! mince, où est le soutien-gorge pour après ? Il est dans ma chambre, on court (enfin … un brésilien qui courre ça c’est jamais vu !) le faire chercher.

Et puis, je ne sais tjrs pas si on me fait une péridurale ou une anesthésie générale. J’me méfie de tous ceux qui passent derrière moi… Je n’ai jamais eu de péri et je ne veux pas assister à l’opération.

Chouette, l’anesthésiste connait 3 mots de français, mais je ne les comprends pas non plus. On me demande si j’ai de l’aaaaaaaaaa (atchoum ? en temps de grippe !), en fait, c’était de l’asthme ! Mon chirurgien sent mon angoisse, il me prend la main et la caresse doucement pendant que je m’endors. Enfin un geste humain dans ce monde de brutes ! Ça c’était bath !...

Réveil calme. Même pas mal ! Perfusion au bras. Je déjeune. Prise de température (sous le bras) et de tension à l’autre bras. Je goûte. Re- prise température/tension. Je dîne (tôt) Re-re-prise machin. Mon chir vient me voir, il me dit qu’il est content de lui, qu’il a eu beaucoup de mal avec mon gros sein flasque  dont il a retiré 469g partis à l’analyse dans un gros bocal (beurk, j’lai vu) et qu’il n’a pas touché à l’autre (sauf pour mettre la prothèse affermissante).  J’ai un peu de fièvre, il me demande si je veux rentrer chez moi, tu parles, Charles, que oui ! On passe à la pharmacie et retour à la casa.

Régime draconien, interdits/autorisés, pour la cicatrisation. Vitamine C à forte dose. Douches autorisées que pour le bas (j’ai retrouvé mon slip, pas brûlé !)

1^er pansement 2 jours après. On me montre avec un miroir. Contente ? Beurk, envie de vomir… Les coutures sont dessous les 2 seins (pour les prothèses), depuis le mamelon jusqu’à rejoindre la couture du dessous pour le  sein gauche, le pire c’est le mamelon décalotté et recousu (tjrs à gauche). Enfin, le chirurgien est très content du résultat qu’il dit ! Tant mieux, hein ?

Nouveau pansement 2 jours après. On me « libère » pour les douches. Le hic, c’est pour se faire les pansements et remettre le soutien-gorge toute seule. Petite précision, j’en ai 2, ça se lave, hein ?

Ma fille qui était là, ne voulait pas voir et je ne pouvais pas demander à mon voisin, même si c’est mon majordome (c’est lui qui le dit, mais c’est vrai qu’il est payé pour la surveillance, les gros travaux, l’arrosage du jardin, l’entretien de la piscine etc…) Est-ce qu’on peut classer ça dans « gros travaux » ?

Là, sale nuit ! Je vomis du sang… Ces foutus médocs m’ont entamé l’estomac. J’arrête tout.

Une semaine plus tard, retrait des points et début des massages des seins/drainage lymphatique, super !  Ça 3 fois par semaine, à la clinique.

J’enchaîne sur une gastro. Je me vide, je ne peux plus rien avaler (bon pour le régime !), j’ai des nausées de femme enceinte.

Bref, dans 15j je fais mon contrôle et si tout est ok, j’enchaîne sur la lippo. Mais là le chirurgien ne veut pas que je reste seule. Il m’a dit qu’il me garderait dans sa maison avec une de ses infirmières. Mon ami veut bien garder la chienne, alors pas de soucis ! Il faut dire qu’on doit rester 3 semaines en marchant penché vers l’avant pendant que la peau se retend sous la gaine…

J’espère vous avoir donné envie d’essayer (lol!), je vous attends !

Bejhinos

Nicole