Le deuil est à diviser en plusieurs étapes, mais c’est au cas par cas, donc les étapes présentées ne sont que des repères ;

1^er : la phase de choc, de déni

Il, elle vient de mourir, On se souvient, Alors qu’on croyait pouvoir se préparer à, cette mort mais quand elle est là on ne peut y croire ; c’est la première étape du deuil, le déni

-la non reconnaissance : du fait la conscience reste incrédule, c’est une sorte de protection psychique, on n’accepte pas la réalité.

-l’anesthésie des émotions, mise à distance surprenante abattement et tristesse sont là mais une anesthésie affective est présente.

-le besoin de voir le corps pour croire

-la première confrontation l’absence, l’énergie que l’on avait mis dans l’autre, cette énergie disparait on ne sait plus où l’investir elle est en suspens, c’est la 1^er confrontation avec la perte

-les épisodes de « décharges émotionnelles » des envies de pleurer, des angoisses, la détresse ; mais c’est normal, voire sain.

Si ce temps dure trop longtemps c’est que le deuil est bloqué, il faut alors consulter. Une aide psy peut s’avérer utile pour éviter un deuil long, complique, ou pathologique.

2éme : la phase de recherche

La perte est inéluctable c’est l’effroi….

-la fuite, elle protège de l’agression, du trauma

-la recherche on y pense sans cesse, on regarde des photos, on tente de préserver le lien..

-les réactions de l’entourage souvent ils se sentent incompris, il se dit comment les autres l’ont oublié si vite….

-la perception du défunt, le sentiment de sa présence, on croit la voir partout, entendre sa voix, ses pas…

3éme : la phase de déstructuration

Il faut lâcher la main de celui ou celle qui n’est plus là et avancer, la douleur atteint son paroxysme, les repères disparaissent, tout est désorganisé ; cette aggravation du deuil est normale et prévisible, elle est dans la logique du processus de séparation.

La place des proches s’estompent, les gens oublient, on a repris le travail, on n’a pas le choix, une pression sociale de retour à la normalité est présente. Mais le deuil est là…

On ressent colère, dépression, peur, culpabilité.

Le deuil est quelque chose d’unique, intimement lié à l’histoire de chacun.

4éme : la restructuration

Redéfinition de la relation à autrui, au défunt, et à soi-même, cela ne veut pas dire qu’il n’y a plus de souffrance ou de nostalgie, il y a le non-oubli ; mais on arrive à réinvestir.

Béatrice Alfonso, psychologue et psychanalyste sur Montpellier

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