Bonjour à tous mes oiselles et mes moineaux !

Je devrais être de bonne humeur : en effet, j'ai pris congé cet aprèm'. Certes, pour régler un p'tit problème, mais c'est toujous sympa de casser la routine du boulot. Cependant, je m'interroge et cela m'attriste : pourquoi ai-je l'impression de penser constamment à la bouffe et à la clope ? A croire que je ne vis que pour cela... Ce n'est pas normal. Enfin, j'ai songé aux années passées, à l'époque heureuse où la nourriture n'était pas une préoccupation : notez, je ne dis pas que je pouvais manger ce que je voulais sans grossir, simplement, je mangeais normalement et plus ou moins sainement, sans m'interroger à longueur de journée et sans attendre l'heure des repas comme un tigre en cage.

... c'est là que j'ai réalisé que j'ai commencé à grossir tip top à l'époque où mon généraliste m'a prescrit des anti-dépresseurs, c'est-à-dire il y a quatre ans, en mars 2004, lorsque j'ai arrêté de fumer pour la 1ère fois et que mes insomnies avaient pris des proportions ingérables. Peu de temps après, le psychiatre vers lequel il m'avait orientée pour travailler sur ce problème de sommeil, m'a lui même "mise" sous neuroleptiques en plus des anti-dépresseurs, un médicament destiné initialement à soigner les problèmes liés à la schizophrénie, mais qui associé à l'AD, m'a permis, il faut bien le reconnaître, de recouvrer un sommeil de bébé. Et ce traitemnt et bien je le suis depuis aujourd'hui plus de quatre ans. Dans l'année qui a suivi le début de sa prise, j'ai pris 25 Kg... Entretemps, bien sûr, j'ai appris à gérer (quoique ;-)), j'ai perdu, je reprends un peu, mais je connais les risques encourus.

Le week-end dernier, nous sommes convenus avec mon thérapeute - un autre, que je vois depuis 3 ans - qu'il était temps d'arrêter ce traitement qui, s'il me convient pour dormir, est totalement inapproprié aux niveau des molécules et des réactions chimiques cérébrales qu'il entraîne et qui en sus, est parfaitement déconseillé pour une femme qui souhaite un enfant( bah oui, un jour quand même, faudrait que j'y songe ;-))... et j'ai peur. Vi, vi, je suis morte de trouille à l'idée de devoir à nouveau vivre ces longues et interminables nuits, même si selon le médecin, j'ai suffisamment travaillé sur moi-même pour arrvier à aborder la nuit avec plus de sérénité qu'à l'époque. Nous nous sommes donnés un mois pour suspendre, dans un premier temps, les neuroleptiques et nous nous attaquerons ensuite à l'AD qui nécessite un sevrage bcp plus progressif. Mais vous savez, ce qui me désole par rapport à tout ça ??? C'est d'espérer, comme une gamine, que j'aurai moins de problèmes avec la nourriture lorsque - peut-être - ce traitement ne sera  plus qu'un mauvais souvenir.

... je suis contente d'être parvenue à vous avouer que j'étais sous traitement depuis longtemps, je ne sais pas pourquoi ;-)) C'est un peu aussi comme si je me l'avouais à moi-même sans doute, héhé.

Sur ce mes oisillons, je vous embrasse toutes et tous et vous souhaite une bonne journée.