Etre en recherche d'emploi, c'est comme être amoureux à 15 ans.

On se pamme devant l'objet convoité et redouté, plein du désir de l'approcher et accablé par le stress d'une rencontre potentielle. Ivre de nos souhaits et de nos espoirs mais desespéré de nos incomplétudes et nos manquements, on se torture pour mettre nos qualités en avant... on jette un coup d'oeil dans le miroir pour vérifier notre allure, on prépare notre discours lors d'interminables rencontres virtuelles, on réajuste la mèche derrière notre oreille, on tente de retrouver une respiration normale tout en espérant dénouer notre estomac à coup de "tu peux le faire, tu peux y arriver". Quand on ne cherche pas à se faire aussi petit qu'une souris ou partir se cacher de l'autre côté de la planète !

Et quand l'objet de notre convoitise s'approche de nous, le monde extérieur n'existe plus, notre coeur bat la chamade, notre respiration se fait alletante, notre gorge se sert, nos mains deviennent moîtes et nos mots trébuchent dans sur notre langue. Et quand on nous promet un coup de fil, c'est dans cet état proche du malaise qu'on reste statique à observer le téléphone en priant et redoutant qu'il sonne...

Ca vous parle ? Moi mon homme est une figure parlante de l'anxiété qu je viens de décrire. Il est resté 2 bonnes heures à attendre le coup de fil d'un directeur d'une boîte de consulting, proche de la crise cardiaque ou de la crise de nerfs ! Et en plus il lui faudra prendre son mal en patience puique l'entretien telephonique est reporté à demain matin... Le suspense, le stress et l'anxiété sont à leurs combles !