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La suite promise est là !
publié le 10/05/2013 à 08:36 |
Bonjour
Tout d'abord, merci pour tous vos commentaires ! Ca a été un vrai plaisir de les lire, et je vous remercie pour vos encouragements ! =)
Ca a pris un certain temps, mais j'ai finalement fini le deuxième chapitre introductif de mon roman. Ici, vous découvrirez Sonia Shavas aux nombreux noms et aux encore plus nombreuses intrigues, détentrice d'un lourd secret la dévorant. Mais n'en disons pas plus, je vous laisse découvrir le personnage vous même
Plus belle la nuit
Le silence devenait pesant.
Mais je n’en avais que faire. Le silence était apaisement. Tout du moins, pour l’instant.
Tôt ou tard, l’écho des conversations me manquerait, la chaleur du feu m’appelerait, et les ténèbres oppresseront mon cœur comme une poigne d’acier. C’était mon quotidien, et je m’en étais accomodée. Seule, et pourtant entourée de monde. Incapable de me lier à quoi que ce soit, et ne pouvant pas me suffire à moi-même.
C’était un peu pathétique, à bien y penser.
La symphonie des criquets m’accompagna dans ma mélancolie. J’étais assise, en amazone, à contempler mon reflet dans une surface d’eau éclairée au clair de lune. Le visage que je voyais n’était pas un visage moche. Enfin, je faisais mon possible pour en avoir la conviction. Et plusieurs choses allaient dans mon sens : Ma longue chevelure d’été, sombre comme le jais ; mes grands yeux noirs, des abîmes dans lesquels on peut plonger pour ne jamais en revenir, et mon visage, pas si abrupt que ça pour la fille de servante que j’étais.
Cette dernière pensée m’arracha un sourire jaune. Beaucoup de gens me disaient que je serais si jolie si je souriais plus … Mais cela faisait longtemps que je n’avais pas trouvé de vraies raisons pour le faire. Qu’importe, ce n’était pas le bon moment pour les regrets. J’étais bien assez effrayée des limbes pour que celles-ci viennent me hanter même lors de mes instants de veille. La question inavouable et pourtant bien avouée que je me posais, était de savoir quand est-ce que ce moment arriverait, et ce que je ferai à ce moment.
Je me redressais, époussetant mon pantalon en toile, avant de revenir à mon devoir : L’auberge.
L’établissement était chaleureux. L’Auberge de la Croisée était bondée à cette heure-là, et l’on profitait d’un bon repos après une journée de voyage. Les lieux étaient bien éclairés, et un feu grondait dans son âtre, apportant une chaleur des plus confortables. De nombreuses odeurs se mêlaient entre elles et étouffaient les puants miasmes corporels, et l’on se surprenait à ne sentir que la bonne nourriture et l’alcool fort, relevé d’une pointe de tabac. Même le propriétaire était accueillant, avec sa tête plate et chauve, sa grosse bédaine et son sourire placide.
Il a la tête de l’emploi, voilà qui ne faisait pas de doute.
Bien malgré tout, je faisais mon possible pour passer inaperçue. Les aubergistes sont malins, et ils savent bien ce qu’une bonne information peut rapporter. Pas que j’avais quoi que ce soit à cacher, notez-le bien, mais une n’est jamais assez prudente. Après tout, ce que les gens aiment plus que colporter des ragots, c’est les déformer au point de les rendre méconnaissables.
Silencieuse, je finissais par tomber lourdement sur une chaise. Ce qui me valait une exclamation.
- Vous m’avez fait peur !
- Pourquoi ?
- Vous êtes arrivée sans bruit, comme un fantôme.
- Les fantômes n’existent pas.
Mais moi oui, j’existe. Et je ne sais pas si c’est une nouvelle des plus réjouissantes, pensais-je, sinistre. Silence gêné qui s’installait. Ervin ne s’était pas encore accoutumé à mes répliques abruptes. Il était hongrois, mais pas n’importe quel hongrois. Un lettré, n’arrêtait-il pas de répéter. Ca ne devait pas être si faux que ça, à bien y penser. En tout cas, il parlait un allemand assez propre, pour un paysan de l’Est. Cette remarque me faisait sourire, à nouveau. Mais pas d’un sourire plaisant, ce qui ne manqua pas d’attirer l’attention de mon compère.
Crac. Le bruit du verre qui se brise. Quelqu’un a un peu trop bu ce soir.
- Katarchyna, vous êtes la femme la plus agaçante et la plus intrigante que je n’ai jamais rencontré.
- Merci, prijatelj.
L’expression de son visage avait changée du tout au tout, ce qui ne m’étonnait presque pas. Il fronça les sourcils, tout d’abord, sous l’effet de la surprise. Puis je voyais dans ses prunelles un éclair de frayeur, rapidement remplacé par une expression indéchiffrable. Il ne s’était pas laissé démonter beaucoup de temps, je lui accordais ce mérite.
- Entendre votre langue vous dérange-t-il tant, Ervin ?
J’avais bien accentué les deux syllabes de son nom. Pour qu’il comprenne.
Je sais. Il sait. Et il sait que je sais, maintenant. Sa réponse me surprend un peu de sa part. Je m’incline, il n’y a pas à dire.
- Nous avons tous quelque chose à cacher, Katarchyna, et il serait hypocrite de me faire croire que je suis le seul à mentir, ici.
Je ne faisais rien pour démentir l’accusation à peine voilée. Après tout, quand quelqu’un s’attend à ce que vous mentiez, pourquoi lui faire ce plaisir ? L’horloge sonnait les onze coups du soir. Et je haussais les épaules, changeant de sujet comme si de rien n’était.
- Avez-vous peur du noir, Ervin ?
- Seuls les enfants ont peur du noir.
- Alors vous ne savez rien, mon pauvre ami.
Il voulait me répondre, agacé. Mais les évènements s’enchaînèrent. Le souffle d’une bombe qui explose, juste dans la cave, soulevant le plancher et renversant mobilier et homme. Et ça, c’était avant le rugissement de flammes qui ont rapidement envahi et léché l’établissement. Le verre éclatait, les cris surgissaient, plus et plus teintés de terreur et désarroi.
La chance que nous avons eu, et que l’emplacement de notre table était proche de l’entrée. Belle coincidence, ne croyez-vous pas ?
Nos silhouettes découpées sous la lumière des astres et du feu fuyaient le plus loin possible, vers les forêts denses de Saarbruck. Jusqu’à ce que nos jambes nous lâchent, nos respirations saccadées, nos cœurs battant la chamade. Nous passions quelques minutes à nous reprendre. Il voulait dire quelque chose, je le sentais.
Mais je n’allais pas lui en laisser l’occasion.
Claquement d’un pistolet qu’on arme. Ervin restait dans sa posture, ne faisant pas le moindre geste pour se retourner et me faire face, à moi, la menace. Il savait. Je savais. Pourtant, il a gardé cet aspect fier, qu’ont les hommes sûrs de leurs convictions. La bile monta à ma gorge. Ma poigne se refermait sur la crosse, à m’en faire mal aux doigts. Et sa voix s’exprimait, enfin, sans la moindre trace de peur.
- Vous ne voulez pas faire ça.
- Vous avez raison.
Mais je l’ai quand même fait.
La détonation, si proche, stridente à m’en rendre sourde. Quelque chose de chaud et humide caressa mon visage, je n’avais même pas besoin d’y toucher pour savoir que c’était. Et si le doute était toujours présent, je n’avais qu’à humer la puanteur vomitive du pauvre hère à mes pieds.
- Je suis navrée, vraiment.
Je quittais les lieux du crime, sans même un regard en arrière. Un geste que je regrettais. Après tout, il devait bien avoir quelque argent dans ses poches, et ses bottes, bien que trop grandes pour mes pieds, se seraient revendues à bon prix. Qu’importe.
Erin devait mourir. La couronne d’Autriche-Hongrie devait encore accomplir de grands desseins.
Néanmoins, je ne pouvais empêcher l’amertume, la jalousie même, de m’envahir.
Ma silhouette se découpa une nouvelle fois sous la lumière diaphane de l’astre lunaire, et je me surprenais à m’arrêter, sale, et à lever la tête vers celle-ci.
Sonia est plus belle la nuit.
J'espère que vous avez pris plaisir à me lire, je vous souhaite un bon week-end ! :D
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bonne soirée :
*bizzz *mimi 16***
et bien je te félicite
tu es inspiré et tu aimes ce que tu fais
toutes mes félicitations
bon dimanche
bises
Tu es bien inspiré et cette histoire nous entraîne dans une atmosphère lugubre. Allons-nous connaître la suite?
Félicitations pour cette belle écriture.
Bisous
Bonne nuit; Bisous.
Gévi
Ton livre est captivant, un peu noir pour la belle nuit " qui aurait du m'attendre"et la petite fille que je suis restée et qui aime le monde féerique des princesses et des gentilles sorcières un monde diamètralement à l'opposé de ton univers mais trêve de plaisanterie !!! tu te débrouilles comme un chef mon petit Stéphan
Bisous et bonne nuit ( si toi tu peux mdr...)
bonwk bisous
*mimi 16**
je vais lire ceci dans le calme ,et surtout bien réveillé
car c'est pas le cas
merci beaucoup pour le partage
bonne journée
bises