Il s'agit d'une opération faite sous cœlioscopie


13.jpg Ceci signifie qu'il n'est pas nécessaire de pratiquer une grande incision dans la paroi abdominale. L'opération est réalisée par le biais de petites incisions dans lesquelles des tubes spéciaux (trocarts) sont placés afin de permettre le passage d'instruments de chirurgie à l'intérieur de l'abdomen. Le chirurgien peut visualiser et contrôler ces instruments sur un écran de télévision par l'intermédiaire d'une caméra miniature insérée dans l'abdomen via ces trocarts.
La cœlioscopie consiste à gonfler sous anesthésie générale l’abdomen avec un gaz pour introduire un optique par un orifice d’1 cm, relié à une caméra qui transmet l’image sur un écran.

L’intervention se déroule par l’intermédiaire d’instruments fins introduits par des orifices de 5 ou 10 mm.

Elle dure en général un peu moins d’une heure.

Bien que la cœlioscopie permette des suites très simples, comparables à celles de l’ablation de la vésicule biliaire, cette chirurgie ne doit pas être banalisée pour autant.

Il faut savoir que des risques de perforation instrumentale existent, bien qu'exceptionnels, qui peuvent être lourds de conséquences.

La mortalité est évaluée à 1/1000 mais en rapport surtout avec des problèmes cardio-vasculaires chez des malades déjà coronariens.

Le principe de la pose de l'anneau gastrique repose sur le fait de "resserrer comme avec une ceinture" la partie haute de l'estomac en l'entourant de l'anneau.

Ce dernier resserre et divise l'estomac en deux sections, comme un sablier. Il n'est pas nécessaire de couper, agrafer ou extraire quelque partie de l'estomac ou de l'intestin que ce soit pour placer l'anneau gastrique ajustable.

 

De ceci découlent deux faits importants:

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  • Tout d'abord, la pose de l'anneau est, en général, l'opération qui mutile le moins l'appareil digestif, ce qui permet d'éviter de nombreux effets secondaires liés à d'autres traitements chirurgicaux de l'obésité.
  • Deuxièmement, dans les rares cas qui nécessitent une nouvelle intervention, l'anneau gastrique ajustable peut être facilement retiré tout en permettant à l'estomac de retrouver sa forme et sa structure d'origine. Ceci n'est pas le cas de nombreuses autres interventions chirurgicales de traitement de l'obésité, où le retour à l'anatomie d'origine de l'estomac ou de l'intestin est extrêmement difficile, voire même impossible.
     


 

L'anneau gastrique est un système ajustable

L'anneau gastrique ajustable est simple à ajuster après l'opération, ce qui signifie que le diamètre de l'anneau (serrage de l'estomac) peut être ajusté après l'opération en fonction de la quantité de poids que vous souhaitez perdre et de votre bien être, en injectant ou en retirant du liquide de l'anneau via un orifice (site) placé sous la peau. Pour ce faire, le patient n'a pas besoin d'être hospitalisé et de subir d'anesthésie ou d'analgésie.

 

Pourquoi cette technique chirurgicale est elle préférée ?

Il s'agit d'un mécanisme simplement restrictif, ne présentant pas de conséquences mal absorptives, comme d'autres interventions, qui sont elles "mutilantes".

C'est aussi une méthode réversible : il est possible de dégonfler l'anneau, par exemple lors d'une grossesse ou en cas d'incarcération d'un aliment non mastiqué.

La cœlioscopie a fait le succès de cette intervention par les avantages décisifs qu'elle apporte chez l'obèse, pour qui la chirurgie conventionnelle nécessitait de grandes incisions et qui est plus exposé aux complications pariétales, respiratoires et de décubitus.

 

Les suites opératoires

Les douleurs postopératoires sont peu importantes. Elles vont en diminuant sur une semaine, date à laquelle les fils seront retirés.

L’arrêt de travail est de 2 semaines. Le premier gonflage n’aura lieu, au plus tôt, qu’au bout d’un mois.

Les 15 premiers jours, une alimentation molle et mixée est recommandée, puis les bouchées à mastiquer sont progressivement réintroduites avec précaution, pour ne pas risquer de déplacer l’anneau alors qu’il n’est pas encore fixé par la cicatrisation.

Il faut revoir la diététicienne vers le 15ème jour.

Au bout d’un mois, c’est le chirurgien qui décidera ou non le premier gonflage avec un produit spécifique que vous vous serez procuré en pharmacie.

Le gonflage doit être fait par le chirurgien lui-même.

En effet, un réglage optimal ne peut être obtenu que s’il est fait par la même personne qui vous suit et vous questionne sur les difficultés rencontrées.

Il s’agit d’une simple piqûre à l’aide d’une aiguille fine à travers la peau dans la membrane du boîtier d’injection de l’anneau et c’est peu douloureux.

Quel est le suivi après la pose d'un anneau gastrique ?

Il est fondamental de revoir régulièrement le chirurgien pendant les premiers mois pour permettre d’ajuster le gonflage et de surveiller radiologiquement en sa présence que ne s’installe pas un début de dilatation.

L’anneau n’agit pas seul mais par le régime qu’il impose. Et celui-ci ne s’invente pas, il doit être encadré et réévalué régulièrement par la diététicienne.

En fait, toute la difficulté réside dans le suivi, car certains malades pensent avoir fait l’essentiel le jour de l’opération et pouvoir se débrouiller seuls après.

Certaines personnes savent tirer profit du premier contact avec la psychologue pour décider d’entamer un soutien psychothérapeutique qui permettra une meilleure acceptation des contraintes de l’anneau et donc de l’utiliser au mieux avec succès.

Il n'est pas toujours facile de savoir par avance quelle sera la compliance des candidats à ce suivi pluridisciplinaire, mais ce devrait être un élément clef de la décision opératoire.

Une fois l’amaigrissement obtenu et passé les deux premières années, une consultation reste nécessaire une fois par an avec radiographie de l’estomac.

 

Quels résultats après la pose d'un anneau ?

La perte de poids est habituellement comprise entre 0,5 et 1 kg par semaine.
Parfois rapide le premier mois, elle doit se stabiliser ensuite aux alentours de 500 grammes à 1kg par semaine.

Un amaigrissement trop rapide n’est pas souhaitable se faisant souvent au prix de vomissements, d’une contrainte alimentaire trop sévère si l’anneau est trop serré, et ne permettant pas l’intégration psychologique de la métamorphose accomplie.

L'obèse sent très vite une amélioration nette de son état physique et de ses gestes de la vie courante.

Son psychisme évolue souvent aussi de façon positive.

De même vont diminuer l'essoufflement et les douleurs articulaires.

On obtient progressivement l'amélioration, voire la disparition de l'HTA, du diabète, des apnées du sommeil.

La perte de poids s'étale sur 18 mois à 2 ans.

Elle atteint au moins 50 % de l'excès de poids initial pour 80 % des malades à 2 ans (l’excès de poids étant calculé par rapport à un « poids idéal », correspondant à un BMI de 22,5).

Les obèses qui n’obtiennent pas les résultats escomptés, sont quand même améliorés dans leur vie quotidienne et leur image corporelle (les grandes séries font apparaître plus de 90 % de satisfaction).

Les études réalisées avec un suivi supérieur à 5 ans semblent montrer la persistance des bons résultats.

En fait l'anneau agit par sa simple présence comme un coupe-faim, permettant de tenir le régime qu'il impose dans la durée, sans être tenaillé par la faim.

Une fois la perte de poids obtenue, il ne faut pas craindre un effet rebond, comme avec les régimes habituels, car l’anneau reste là pour couper la faim.

Et si l'ablation ultérieure reste possible, elle n'est pas conseillée pour cette raison. Il n’y a pas d’intolérance décrite à ce jour pour ce matériel.

 

Les conséquences sur la peau

Elles sont très variables suivant l’âge, le degré d’amaigrissement, la texture cutanée et les antécédents de grossesse.

Une chirurgie reconstructrice est souvent souhaitable, mais c’est affaire de désir personnel.

Il est recommandé d’attendre d’avoir atteint un poids stable pour la réaliser, car si un amaigrissement supplémentaire survient ensuite, il risque à son tour de demander une retouche chirurgicale.