LES AMI(E)S!!!
ici le soleil est au rendez-vous mais par contre il fait plus froid qu'avant bein oui mais en meme temps demain c'est le 1er octobre que le temps passe vite!!
sinon toujours malade mais comme je tiens pas en place j'ai pété un plomb et j'ai fait tout le ménage bein ça m'a valu un appart tout propre et une poussée de fièvre en force. Bon j'ai pas décidé de vous parler de ça donc je vous laisse un texte de C.Baudelaire que je trouve très beau et que beaucoup de gens ne connaissent pas C'était
grande assemblée des Fées, pour procéder à la répartition des dons
parmi tous les nouveau-nés, arrivés à la vie depuis vingt-quatre heures.Toutes
ces antiques et capricieuses Soeurs du Destin, toutes ces Mères
bizarres de la joie et de la douleur, étaient fort diverses: les unes
avaient l'air sombre et rechigné, les autres, un air folâtre et malin;
les unes, jeunes, qui avaient toujours été jeunes; les autres,
vieilles, qui avaient toujours été vieilles.Tous les pères qui ont foi dans les Fées étaient venus, chacun apportant son nouveau-né dans ses bras.Les
Dons, les Facultés, les bons Hasards, les Circonstances invincibles,
étaient accumules à côté du tribunal, comme les prix sur l'estrade,
dans une distribution de prix. Ce qu'il y avait ici de particulier,
c'est que les Dons n'étaient pas la récompense d'un effort, mais tout
au contraire une grâce accordée à celui qui n'avait pas encore vécu,
une grâce pouvant déterminer sa destinée et devenir aussi bien la
source de son malheur que de son bonheur.Les
pauvres Fées étaient très affairées; car la foule des solliciteurs
était grande, et le monde intermédiaire, placé entre l'homme et Dieu,
est soumis comme nous à la terrible loi du Temps et de son infinie
postérité, les Jours, les Heures, les Minutes, les Secondes.En
vérité, elles étaient aussi ahuries que des ministres un jour
d'audience, ou des employés du Mont-de-Piété quand une fête nationale
autorise les dégagements gratuits. Je crois même qu'elles regardaient
de temps à autre l'aiguille de l'horloge avec autant d'impatience que
des juges humains qui, siégeant depuis le matin, ne peuvent s'empêcher
de rêver au dîner, à la famille et à leurs chères pantoufles. Si, dans
la justice surnaturelle, il y a un peu de précipitation et de hasard,
ne nous étonnons pas qu'il en soit de même quelquefois dans la justice
humaine. Nous serions nous-mêmes, en ce cas, des juges injustes.Aussi
furent commises ce jour-là quelques bourdes qu'on pourrait considérer
comme bizarres, si la prudence, plutôt que le caprice, était le
caractère distinctif, éternel des Fées.Ainsi
la puissance d'attirer magnétiquement la fortune fut adjugée à
l'héritier unique d'une famille très riche, qui, n'étant doué d'aucun
sens de charité, non plus que d'aucune convoitise pour les biens les
plus visibles de la vie, devait se trouver plus tard prodigieusement
embarrassé de ses millions.Ainsi
furent donnés l'amour du Beau et la Puissance poétique au fils d'un
sombre gueux, carrier de son état, qui ne pouvait, en aucune façon,
aider les facultés, ni soulager les besoins de sa déplorable
progéniture.J'ai oublié de vous dire que la distribution, en ces cas solennels, est sans appel, et qu'aucun don ne peut être refusé.Toutes
les Fées se levaient, croyant leur corvée accomplie; car il ne restait
plus aucun cadeau, aucune largesse à jeter à tout ce fretin humain,
quand un brave homme, un pauvre petit commerçant, je crois, se leva, et
empoignant par sa robe de vapeurs multicolores la Fée qui était le plus
à sa portée, s'écria:
“Eh! madame! vous nous oubliez! Il y a encore mon petit! Je ne veux pas être venu pour rien.”
La
Fée pouvait être embarrassée; car il ne restait plus rien. Cependant
elle se souvint à temps d'une loi bien connue, quoique rarement
appliquée, dans le monde surnaturel, habité par ces déités impalpables,
amies de l'homme, et souvent contraintes de s'adapter à ses passions,
telles que les Fées, les Gnomes, les Salamandres, les Sylphides, les
Sylphes, les Nixes, les Ondins et les Ondines, - je veux parler de la
loi qui concède aux Fées, dans un cas semblable à celui-ci,
c'est-à-dire le cas d'épuisement des lots, la faculté d'en donner
encore un, supplémentaire et exceptionnel, pourvu toutefois qu'elle ait
l'imagination suffisante pour le créer immédiatement.
Donc la bonne Fée répondit, avec un aplomb digne de son rang: “Je donne à ton fils… je lui donne… le Don de plaire!”
“Mais
plaire comment? plaire…? plaire pourquoi?” demanda opiniâtrement le
petit boutiquier, qui était sans doute un de ces raisonneurs si
communs, incapable de s'élever jusqu'à la logique de l'Absurde.
“Parce
que! parce que!” répliqua la Fée courroucée, en lui tournant le dos; et
rejoignant le cortège de ses compagnes, elle leur disait: “Comment
trouvez-vous ce petit Français vaniteux, qui veut tout comprendre, et
qui ayant obtenu pour son fils le meilleur des lots, ose encore
interroger et discuter l'indiscutable?”
Charles Baudelaire (1821- 1867)
bisous
bonne nuit et gros bisous !!!!!!!!!
'espère que t'es totalement guerrie !!!
merci pour ton comm !
demain mon premier jour agence,je penserai fort à toi !!
bonne nuit et gros bisous ma belle !!!!
sara