Aujourd'hui j'aurais aimé effacer d'un coup de baguette mon dernier article, j'aurais aimé ne pas l'avoir écrit, et le coeur léger vous raconter quelques anecdotes, ou approfondir une pensée qui me taraude... mais en fait je ne peux pas... alors cet article-ci n'aura de vocation que de ne plus tomber sur ma dernière intervention. Je vous remercie toutes de votre soutien... c'est tout de même curieux qu'il faille tout cela pour que l'on ne puisse plus penser qu'à la personne disparue... et je n'ai qu'une envie c'est de me plonger dans ces souvenirs qui remontent... Alors je termine mon voyage et je reviendrai... Je ne suis pas loin, juste quelques années en arrière, avec du caramel, des farinettes, des chansons, et surtout tellement de chaleur...

Cette semaine une amie m'a laissée ce poème, et j'avais envie de le partager avec vous :

L'amour ne disparaît jamais, la mort n'est rien. 
Je suis seulement passé dans la pièce à côté. 
Je suis moi, tu es toi.  
Ce que nous étions l'un pour l'autre nous le sommes toujours. 

Donne-moi le nom que tu m'as toujours donné. 
Parle-moi comme tu l'as toujours fait. 
N'emploie pas un ton différent, ne prends pas un air solennel ou triste. 

Continue à rire de ce qui nous faisait rire ensemble. 
Prie, souris, pense à moi. 
Prie pour moi. 
Que mon nom soit prononcé à la maison comme il l'a toujours été, 
sans emphase d'aucune sorte, sans une trace d'ombre. 

La vie signifie tout ce qu'elle a toujours signifié. 
Elle est ce qu'elle a toujours été. 
Le fil n'est pas coupé. 
Pourquoi serais-je hors de ta pensée simplement parce que je suis hors de ta vie... 
Je t'attends, je ne suis pas loin, juste de l'autre côté du chemin. 
Tu vois, tout est bien.

Charles Péguy