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les voisins ont frappé...
publié le 07/12/2009 à 00:09 |
Il est 23h30, je me lève dans quelques heures, et je suis sur mon pc, après avoir avalé 1/2 lexomil, et pleuré toutes les larmes de mon corps.
A qui raconter cela, sinon à vous? Finalement, cela n'engage à rien, de vous raconter les aspects de ma vie les plus sombres, et mes travers les plus honteux....L'anonymat étant de mise, vous ne jugerez pas comme ma mère, ou une amie le ferait.
Voilà, je suis devenue folle. Je fais des crises d'hystérie où je me mets à crier très fort, et puis après je m'effondre en larmes, je prends un cachet, et je m'endors.
Celle de ce soir sera donc une exemple, parmi tant d'autres. Je tâcherai d'être concise.
Nous rentrons d'une journée passée dans la famille de mon copain en Lorraine. Je suis très stressée d'une part car ma somme de travail ne me permettrait pas en théorie de sacrifier une journée d'étude, d'autre part car ne voyant moi-même jamais ma famille (Paris-Lyon, cest cher) , j'ai toujours un petit pincement au coeur que d'accorder mon temps libre à sa famille à lui. Mais qu'à cela ne tienne. J'ai dit que j'étais ok. J'assume. Nous avons passé 1 bonne journée (il m'a même offert un collier magnifique sur un marché d'artisant d'art!) malgré quelques reflexions blessantes de certains membres de la famille. mais qu'à cela ne tienne, je passe au-dessus.
Nous décidons de faire une halte à Metz, en rentrant. Nous y passons 3 bonnes heures très agréables, compte tenu de la fête de st nicolas qui a eu lieu. Tout se passe bien. Le trajet de retour aussi. Nous sommes très heureux.
Une fois arrivés dans le parking, je prends certaines affaires dans le coffre, et lui, rassemble les autres affaires dans l'habitacle. Je vois qu'il tient mon crayon à lèvres et mon gloss Dior en equilibre dans sa main, et je lui dis: "s'il te plaît, fais attention au crayon, je ne voudrais pas que la mine se casse en tombant!"
Comme beaucoup d'entre vous le savent, quand je me paye un crayon à lèvres Dior, j'y tiens: c'est un peu comme une nouvelle fringue mais que tu peux porter grosse ou maigre!!! Bref, c'est un crayon coûteux, j'en prends soin.
Et quelques secondes plus tard, il le fait tomber. Il se penche en rigolant pour le ramasser et me dit: "si tu ne m'avais pas dit ça, il ne serait jamais tombé!"
J'ai commencé à lui dire qu'il était grave, qu'il aurait pu faire attention. Il me répond que c'est pas grave. Moi je lui dis: "mais si, Jules, c'est grave dans la mesure où je t'avais demandé de faire attention, c'est que une fois de plus, tu ne prends pas ce que je dis en considération!" Là dessus, il affiche son indifférence, ce qui fait monter en moi une sourde colère, qui grimpe, qui grimpe, de plus en plus fort...
On arrive à l'appartement: en partant samedi, on n'a pas vidé les poubelles. Ca m'énerve, évidemment. Je lui demande, puisque lui est encore chaussé, d'aller vider les poubelles. Il me dit : "Non, j'irai demain".
J'explose: "Bon, très bien, je vais me rechausser, et c'est moi qui vais descendre les poubelles." Et là, j'ai un trou. Je ne sais pas ce que je me suis mise à crier. Une cocotte minute qui explose. Incapable de mon contrôler. Je ne suis même pas encore descendue, que je reclaque ma porte d'entrée très violemment, suite à une de ses remarques. Il faut que je crie, que je crie fort.
Et là, un voisin a mis un grand coup de pied dans notre porte. Car évidemment, ce n'est pas la première fois que ça arrive. Au début, je ne comprends pas. On se tait tous les deux. Puis je dis, en chuchotant, affolée, "Mon dieu, c'est le voisin?"
- Oui, certainement parce qu'il en a marre de t'entendre gueuler..., me répond-il.
Et là, j'ai senti mon sang se glacer: Où en suis-je arrivée? Que sont ces accès de colère incontrôlables? Et ce, pour un malheureux crayon ou une insinifiante poubelle!!! Jamais avant, je n'aurais fait de telles scènes. JAMAIS. Que suis je devenue?
- Je ne devais pas me mettre à gueuler comme ça...
- non...
Je ne comprends pas pourquoi on en est arrivés là ce soir alors je lui dis que s'il n'avait pas ri en ramassant ce fichu crayon, peut-être que je ne l'auaris pas mal pris comme ça, surtout 10 sec après lui avoir dit de faire attention. Il souffle. Il quitte la pièce. Alors, puisque je ne peux plus gueuler, à cause du voisin, je suis obligée de le suivre dans chacune des pièces qu'il parcourt, pour tenter de lui parler. Et je lui dis en un éclair:
" Mais comment veux-tu que je ne gueule pas? Tu ne m'écoutes pas. Tu t'en vas alors que je suis en train de parler!"
- Je n'ai pas envie de perdre du temps. je fais avancer la soirée, moi.
Et là, je l'attrappe par le bras, je pleure de plus en plus fort, de rage contenue, et je lui dis: "mais arrête-toi! Ecoute moi!" Il me serre, me dit de me calmer, comme si j'étais une folle clinique. je pleure encore plus. j'en peux plus. J'ai même envie de mourir à ce moment-là.
Humiliée par mes cris, par mes larmes, et ensuite par l'image qu'il a de moi: une hystérique qui perd le contrôle d'elle-même, je lui demande de ne pas dormir dans la chambre. il me dit qu'il dormira dans la chambre. Mais moi je ne veux pas. je ne le veux pas côté de moi. je n'arrête pas de pleurer. Mon maquillage a coulé. Je suis pathétique. Il insiste.
Puisque c'est ainsi, et ce, même si moi je me lève à 6h et lui à 11h demain, c'est moi qui irai sur le divan. tant pis pour ma nuit. Ce qui signifie: tant pis pour ma journée de demain. Ce qui signifie: encore une journée d'étude fichue.
Là, j'ai pris mon cachet, je m'apaise. il est dans la chambre. je suis sur le divan. je ne pleure plus. J'ai très sommeil. Je suis désespérée.
En effet, l'an passé, pour les mêmes raisons, j'ai consulté un psy, pendant 8 mois. Nous étions arrivés, entre autres (je ne vais pas vous exposer non plus toutes mes tares!), à voir que parce que j'ai grandi avec des parents qui se hurlaient dessus, ce mode de communication était devenu le mien, maintenant que j'étais adulte. Et que si j'éprouvais le besoin de crier, c'était parce que j'avais la sensation de ne pas être entendue.
Mais ne suis-je réellement pas entendue? Est-ce un caprice? Suis-je folle? Passe-t-il pour mon souffre douleur? Est-ce moi, qui suis mauvaise et agressive, comme mon père? Je suis perdue...et je ne veux pas le perdre...
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As tu pu récupérer?
Grosse bise à toi
Mais ne prends pas toutes les responsabilités sur tes épaules , c'est pas sympa de la part de ton copain d'avoir ri de la chute de ton crayon préféré ,et encore moins sympa de ne pas avoir descendu la poubelle ...
La coupe est pleine ,mais tous les torts ne sont pas de ton côté ....Allez ...zen ,zen ......
Gros bisous !
Les choses et mode d'expression du passé sont ancrées en nous mais puisque tu en es consciente ,une grosse partie du travail est en route
Il y a en effet d'autres modes de fonctionnement
Les petits "agacements" du quotidien sont des maux d'enfants et ce qu'il faut te demander c'est quels sont les réelles raisons pour lesquelles tu as craqué : visite à ta belle-famille qui s'en fout de ta présence ,toi de la leur ,ta propre famille qui te manque ,journée ou tu manques ton propre travail bref,la coupe était pleine et tu avais envie par le biais du "crayon" de lui dire que tu avais fait plus d'effort qu'il n'en était permis et qu'il t'aide . Au lieu de ça ,c'est tout le contraire que tu as déclenché parce que tu n'as pas su exprimer ce qui t'avais réellement bloquée
Il faut essayer d'être au plus proche de son vrai ressenti et prendre le temps de se poser ,de comprendre ce qui hérisse et d'en parler calmement mais plus facile à dire qu'à faire .Il faut être aidée dans la démarche et s'entrainer autant qu'il est possible jusqu'a se que ça devienne une nouvelle nature
Non ,Nastia ,tu n'es pas folle ,juste une vraie nana à apprivoiser
Grosse bise du soir
Tu dois essayer de mettre en place un autre schéma de fonctionnement...