Extraits du livre «  la vieillesse vient trop vite et la sagesse trop tard » du Docteur Gordon Livingston psychiatre.ED MARABOUT

N’oubliez pas ! : « La carte n’est pas le territoire » ! en  sélectionnant tels  passages plutôt que tels autres, en les sortant du contexte général dans lequel ils s’inscrivaient, l’œuvre de l’auteur a  été filtrée  par ma perception subjective.
Vous allez prendre connaissance de ma vision de l’œuvre et  non de l’œuvre elle-même.

Si vous lisiez l’œuvre complète vous n’en auriez  probablement pas la même lecture que moi à moins d’avoir «  une carte du monde  »proche de la mienne


…..J’ai compris que notre parcours ici bas  consiste à rendre nos cartes mentales conformes au terrain sur lequel nous marchons. Dans l’idéal, ce processus se déroule pendant la jeunesse. Les parents enseignent, principalement par l’exemple, ce qu’ils ont appris. Encore faut-il être réceptifs à leurs leçons !...........Nous nous éduquons donc pour l’essentiel en procédant à coups d’essais et d’erreurs, ce qui se passe rarement sans douleur………….

….Un enfant est en droit d’attendre de ses parents un amour inconditionnel. Mais je connais peu d’adultes qui ont le sentiment de l’avoir reçu. Au contraire, mes patients se souviennent souvent du poids qu’a représenté pour eux l’obligation jamais ouvertement formulée  d’avoir à « faire la fierté des parents »……Nombreuses sont les voies empruntées pour instiller à ses enfants le sens du devoir. En acceptant qu’on lui donne la vie et qu’on prenne soin de lui, le petit d’homme contracte apparemment une dette qu’il ne peut rembourser qu’en remplissant les attentes de ses géniteurs …..
…..La question « qu’est ce que je dois à mes parents ? » peut pervertir la façon de vivre pendant une bonne partie de l’âge adulte, et parfois sa totalité. En réalité, nos enfants ne nous doivent rien. Personne ne nous a obligés à les mettre au monde, nous l’avons choisi. Les aimer et subvenir à leurs besoins est notre responsabilité de parents et non un acte altruiste comme un autre. Dès le début, nous savons que nous les élevons pour qu’ils nous quittent et il nous appartient de les aider à partir sans qu’ils aient à nous témoigner une gratitude éternelle ou à se sentir redevables à vie envers nous.
Dans les familles qui fonctionnent bien, les enfants s’en vont facilement.  Les familles qui fonctionnent mal ont tendance à s’accrocher à leur progéniture………..
………..En fin, quand on lutte contre des comportements inadaptés en utilisant des arguments logiques, on bute souvent contre ce fait indépassable : rien ne vient à bout de l’ignorance. Il arrive aux gens d’être tellement accrochés à leur point de vue sur la façon dont les choses devraient se passer qu’ils réfutent tout ce qui pourrait leur suggérer qu’un changement est nécessaire……
…..Selon moi, devenir parent est un engagement volontaire qui n’entraîne pas de réciprocité de la part des enfants : ceux-ci n’ont pas l’obligation de conformer leurs vies aux attentes de leurs géniteurs……Tout au long de leur vie, l’une des tâches principales des parents consiste à donner aux enfants confiance en l’avenir . En dehors de toutes leurs autres responsabilités, le plus beau cadeau qu’ils puissent faire à la génération suivante, c’est la convaincre qu’il est possible d’atteindre le bonheur malgré les souffrances et les incertitudes inhérentes à l’existence. Comme toutes les valeurs que nous souhaitons enseigner à nos enfants – l’honnêteté, l’importance de l’engagement, le souci de son prochain, le respect, l’amour du travail-, l’espoir, la plus précieuse de toutes, est transmise par l’exemple…..
…..Au delà de procurer sécurité et amour à nos enfants, le premier objectif de l’éducation parentale est de leur transmettre l’idée que l’on peut être heureux dans un monde incertain. De leur donner de l’espoir. On y parvient par l’exemple bien plus que par ce qu’on peut leur raconter. Nous avons accompli notre travail de parents si nous réussissons à nous montrer responsables, déterminés et optimistes dans ce que nous entreprenons. Les manuels d’éducation peuvent alors servir à allumer la cheminée. Il est impossible d’espérer en revanche que des enfants constamment critiqués, dénigrés et sermonnés aient une bonne image d’eux-mêmes et de leur avenir .
…..Imaginer que les succès ou les échecs de nos enfants doivent nous être imputés en priorité est une attitude très narcissique….Individus autonomes, nos enfants doivent principalement aux décisions qu’ils prennent, eux, de réussir ou d’échouer.
Les parents peuvent essayer de leur inculquer les valeurs et attitudes qu’ils jugent bonnes, mais c’est par leur façon de se comporter en tant qu’adultes qu’ils transmettent  l’essentiel de leurs convictions. Faire siennes ces valeurs est un choix qui appartient aux enfants……….

Ce qu’il y a de véritablement merveilleux dans la condition humaine, et en même temps de très courageux, c’est notre capacité à jouir de la vie, en sachant à tout moment qu’elle peut être fugace et qu’un désastre est toujours possible. Faire preuve d’une aptitude au bonheur est ce que l’on peut transmettre de plus utile à nos enfants.
Avoir  le sens de l’humour peut aussi aider……………