Contrairement au droit positif qui fixe l'âge de la majorité d'une fille à 16 ans, les mariages précoces ont toujours cours.
            En fait l'âge d’une fille « bonne pour le mariage » n'est pas déterminant, c'est la taille qui compte. Si elle s'assoit sur un mortier et que ses pieds touchent le sol, c'est qu'elle est en mesure de supporter le poids d'un homme. Ainsi, une fille de grande taille, qu'elle ait 10, 11 ou 12 ans, peut-être donnée en mariage.
            Certains se basent sur les formes de la fille pour déterminer qu'elle a atteint ou non l'âge du mariage.Il suffit ainsi qu'une petite fille ait de l'embonpoint pour qu'elle soit donnée en mariage. D'autres encore considèrent son aptitude à exercer les travaux ménagers ou champêtres, à répondre aux questions posées par des adultes.

            Il apparaît clairement que les diverses raisons avancées pour offrir une fille en mariage  n'ont rien de scientifique. Elles cachent plutôt les préoccupations matérielles et psychologiques des uns et des autres, car elles sont sources d'honneurs et de richesses pour bien des familles qui ne se préoccupent pas de la santé de l’enfant qui est ainsi mise en danger et dont l'avenir hypothéqué.

            Les conséquences des mariages précoces comme de l'excision sont très dangereuses. Enceintes très tôt, malgré leur jeune âge, beaucoup de filles mariées précocement deviennent fistuleuses. Le corps n'ayant pas fini de se développer rend le travail et les accouchements difficiles et deviennent compliqués à cause des infections provoquées par  l’excision

         Des associations soutenues par des médecins tentent 

         de briser ces us et coutumes ancestraux.