Quand arrivait le jour de la Chandeleur, lorsque nous étions enfants, nous faisions sauter les crêpes. Le pari était de faire sauter les crêpes le plus haut possible et surtout de ne pas les faire tomber, et c'était alors une bonne partie de franche rigolade.

      . Nous avions droit à une fois chacun. La coutume veut que l’on prenne dans la main gauche une pièce en or ou en argent pour être assuré d’avoir de l’argent toute l’année. Maintenant c’est la plus jeune de mes filles qui se met derrière son bilig et là, avec cet appareil,  on ne fait plus sauter les crêpes.

         Dans des temps reculés il fallait faire une crêpe et y déposer un franc en la cuisant. Lorsqu’elle était froide elle était roulée dans du papier journal et on la déposait dans l’armoire en attente d’une nouvelle l’année suivante.

        En Bretagne on la fait sauter directement sur l’armoire, sans chichi !
 

       On dit aussi que dans les Vosges les jeunes filles pour voir leur futur époux en rêve, la veille de la Chandeleur jetaient une poignée de cendre sur les tisons de l’âtre tout en prononçant : 
« Chandelier, Chandeleur, Je te cache à telle heure,
Fais-moi voir  en mon dormant , Celui que j'aurai en mon vivant".

          La Chandeleur est une fête de tradition catholique, appelée à l’époque la Fête des Chandelles.

         Nous continuons la tradition en faisant toujours sauter les crêpes pour le bonheur de toute la famille qui en est friande, et du toutou qui a droit à la première crêpe car en général elle est toujours ratée.

        Ah oui chez moi pas de galettière, mais une poêle toute bête c’est plus drôle mais moins raffiné !