En vous lisant, j’ai remarqué que beaucoup d’entre vous se demandent comment prévenir ou traiter l’ostéoporose. Voici les meilleurs moyens de prévenir l’ostéoporose :

Consommez plus souvent des aliments contenant du calcium et de la vitamine D.
Le lait et les boissons de soya enrichies demeurent les meilleurs aliments, car ils comprennent à la fois du calcium et de la vitamine D. (Un verre de lait de 250 ml vous donne 320 mg de calcium). Si vous ne consommez pas de ces produits, il existe des suppléments qui vous permettront de protéger vos os malgré tout. Ces suppléments contiennent de 500 mg à 600 mg de calcium et de 400 UI à 600 UI de vitamine D par dose, selon la marque choisie.

Bougez régulièrement!
L’activité physique est essentielle pour le maintien d’une bonne musculature et pour la qualité de vos os. Il faut choisir des activités qui vous plaisent et que votre corps supporte : marche, tennis, vélo, danse… La marche est un excellent moyen de se protéger contre l’ostéoporose. Essayez de marcher 30 minutes par jour, et ce, le plus souvent possible dans la semaine.

Attention à votre consommation de protéines et de sel.
Si vous consommez trop de sel, celui-ci nuira à l’absorption du calcium en augmentant son élimination par l’urine. Attention, donc, aux produits tels que la sauce soya, les charcuteries, les soupes en conserve, les poissons fumés…

Il en est de même si vous consommez trop de protéines. On suggère de prendre de 60 mg à 80 gr de protéines par jour.

Consommez des aliments riches en phytoestrogènes.
Les femmes asiatiques sont moins sujettes à l’ostéoporose et aux fractures. Les chercheurs attribuent cela au fait qu’elles consomment des aliments riches en phytoestrogènes (de 50 mg à 200 mg par jour). Il faut vous rappeler que la concentration la plus élevée en phytoestrogènes se retrouve dans les haricots de soya.

Mais si vous souffrez déjà d’ostéoporose et que vous ne prenez pas d’hormones, il devient important d’ajouter aux recommandations précédentes la prise de médicaments appelés les biphosphonates. Ce sont les médicaments de premier choix pour prévenir et traiter l’ostéoporose. Actuellement, il en existe cinq sur le marché, dont deux qui peuvent être pris tous les jours ou une fois par semaine. Discutez-en avec votre médecin!

Avant de commencer, permettez-moi de vous souhaiter, à tous et à toutes, une excellente année 2008! Santé, bonheur, amour et paix! Et prenez soin de vous!

Je tiens à vous présenter mes excuses de ne pas avoir répondu à vos interrogations depuis la mi-décembre. Soyez assurés que ce n’est pas par manque d’intérêt, loin de là! Je trouve tellement intéressant de vous lire régulièrement.

Mais, mon conjoint et moi avons traversé un deuil difficile : son frère est décédé subitement le lendemain de Noël. Il avait 51 ans. Vous pouvez imaginer la tristesse et aussi le questionnement qui suivent une aussi mauvaise nouvelle!

J’ai donc senti le besoin de vous écrire et de vous rappeler combien il est important de prendre soin de votre santé et de profiter des beaux moments que la vie vous amène!

Oubliez les dizaines de résolutions que l’on tente de prendre chaque début d’année et fixez-vous simplement l’objectif de demeurer en bonne santé le plus longtemps possible!

Et surtout, ne remettez pas à plus tard ce qu'il vous est possible de réaliser au moment présent. La vie peut parfois être très courte! Et on n’en a qu’une!

De mon côté, je puis vous assurer de ma présence tout au long de cette année 2008. J’espère que je pourrai répondre le plus possible à vos questions et qu’ensemble, nous nous permettrons de profiter le plus possible de toutes les belles choses qui traversent notre vie!

Le tabagisme est sans contredit le facteur de risque le plus important des maladies cardiaques. Il est la principale cause du cancer du poumon et joue aussi un rôle majeur dans l’apparition des maladies cardiovasculaires et de plusieurs types de cancer.

Fumer est très dommageable pour la santé de votre coeur, et le risque augmente avec le nombre de cigarettes fumées par jour.

Les femmes ont plus de difficulté à cesser de fumer parce que plusieurs d’entre elles sont très préoccupées par le contrôle de leur poids. Elles craignent de prendre des kilos si elles arrêtent de fumer, surtout celles qui fument 25 cigarettes ou plus par jour.

Il est vrai que cesser de fumer fait prendre du poids. La majorité des femmes vont prendre de trois à quatre kilos (de 4 à 9 livres) en moyenne.

Pourquoi?

Parce que fumer une cigarette permet de brûler dix calories. Si vous fumez 25 cigarettes par jour, vous brûlez sans effort 250 calories, parce que le tabac augmente votre métabolisme de base. Si vous cessez de fumer, votre métabolisme de base ralentit.

C’est pourquoi il est important d’augmenter votre niveau d’activité physique afin de stimuler votre métabolisme de base et, ainsi, éviter cette prise de poids. Et pensez à la quantité de bénéfices obtenus en modifiant ce comportement : une meilleure respiration (vos poumons vont crier hourra!), une meilleure condition cardiaque (diminution des palpitations, meilleure tolérance à l’effort), une amélioration de l’odorat et du goût, une diminution du risque de cancer du côlon, de l’estomac, du sein, du larynx et de la gorge.

Et je ne peux m’empêcher de mentionner ces petits à-côtés de la vie qui la rendent encore plus agréable : fini l’odeur de tabac dans la maison, dans l’automobile, sur les vêtements, dans les cheveux, fini l’haleine de tabac et les risques liés à la fumée secondaire pour les gens de votre entourage. Et, bien sûr, une nette économie pour vos finances!

Il est donc important de vous rappeler que si vous fumez, ou si quelqu’un de votre entourage fume, il n’est jamais trop tard pour envisager d’arrêter. Et si vous ne fumez pas, BRAVO!

Les maladies cardiovasculaires, autant chez les femmes que chez les hommes, sont la principale cause de décès. Après 50 ans, le risque de mourir de maladies cardiovasculaires chez la femme ménopausée est dix fois plus élevé que celui de mourir d’un cancer du sein. Environ 1 femme sur 2 mourra de problèmes cardiovasculaires, tandis que 1 femme sur 25 mourra du cancer du sein. Il faut donc protéger son coeur en adoptant, si ce n’est déjà fait, de bonnes habitudes de vie.

Avec l’âge, le tabagisme, la consommation de mauvais gras et la sédentarité, il se forme une accumulation de mauvais cholestérol, que l’on appelle une plaque, sur les parois de nos artères. Cette plaque rétrécit le diamètre des artères et, un jour, elle se brise, formant un caillot.

Ainsi, si un caillot bloque partiellement une artère qui se rend au coeur, il en résulte de l’angine de poitrine si le caillot finit par s’en aller, ou un infarctus si le caillot bloque complètement cette artère.

Les facteurs de risque des maladies cardiovasculaires chez la femme sont les mêmes que chez l’homme : tabac, hypertension, hyperlipidémie, diabète, obésité, mauvaise alimentation et sédentarité. Ce qui est différent, c’est la façon dont se présentent les symptômes de la maladie cardiaque chez la femme.

Habituellement, chez l’homme, on décrit les symptômes d’infarctus par une douleur typique constrictive ou sous forme de point au milieu du thorax, intensifiée par l’effort ou l’émotion et atténuée par le repos. Chez la femme, les symptômes sont souvent plus atypiques. La douleur peut être constrictive, mais débute à la mâchoire et s’accompagne parfois de transpiration, de difficulté à respirer, de fatigue et de nausées, ce que l’on attribue souvent à une mauvaise digestion.

Ce peut être aussi une douleur thoracique vague ou encore une douleur dorsale, parfois très prolongée et pas nécessairement en lien avec l’effort. On remarque que, même en 2007, les femmes attendent plus longtemps que les hommes avant d’aller consulter un médecin, parce qu’elles croient que ces symptômes sont causés par le stress ou par un problème de digestion.

Faites-vous attention à votre coeur?

Plusieurs de mes patientes ménopausées me rapportent avoir pris du poids. Et la plupart attribuent cette prise de poids au fait qu’elles ont pris des hormones! Mais, rassurez-vous, les hormones n’ont rien à voir avec la prise de poids dont la majorité des femmes se plaignent à la ménopause.

Il est vrai que les oestrogènes peuvent entraîner une prise de poids par la rétention d’eau, mais très peu par l'augmentation de la fabrication de la graisse. Les hormones ne font pas grossir si elles sont adaptées à chaque femme.

Mentionnons, au départ, que l’augmentation du poids moyen chez les femmes ménopausées varie de 4 kg à 5 kg. Cette prise de poids est attribuable à la diminution de votre métabolisme de base et survient parce que vous perdez de la masse musculaire au profit du tissu adipeux (graisse corporelle). Comme le métabolisme de base ralentit avec l’âge, notre capacité à brûler des calories s’en trouve réduite. Ainsi, si vous faites les mêmes activités qu’avant la ménopause et que vous ne changez pas votre alimentation, vous allez prendre du poids, car le nombre de calories que vous brûlez au repos diminue.

Le métabolisme de base représente les calories que vous dépensez au repos, simplement pour vivre. Moins le métabolisme peut brûler de calories, plus on peut prendre du poids.
Le principal facteur du métabolisme de base est la proportion de masse musculaire dans votre corps. Plus vous avez une bonne masse musculaire, plus le coeur et les poumons doivent s’activer, entraînant une augmentation des calories brûlées. En prenant de l’âge, ce nombre de calories dépensées diminue parce que vous perdez de la masse musculaire.

Vous comprendrez qu’il est extrêmement important de demeurer active pour stimuler votre métabolisme. Ce métabolisme varie d’une personne à l’autre. Les hommes ont un métabolisme de base plus élevé que celui des femmes, car leur masse musculaire est plus grande.

Comble de tout, notre perte de masse osseuse entraîne aussi une diminution de notre métabolisme de base. Conclusion : il nous faut bouger plus et manger un peu moins pour garder un poids stable et une bonne santé à la ménopause!

Depuis que vous êtes en ménopause, faites-vous davantage d'exercices? Avez-vous modifié votre régime alimentaire?

Évidemment, qui dit cinquantaine chez la femme dit aussi arrivée de la ménopause.
Et ménopause signifie transition, adaptation, remise en question, et j’en passe!

Autrefois, on associait la ménopause à la vieillesse et à la disparition de la féminité. Heureusement, ces croyances ont évolué, avec les années. Maintenant, la femme ménopausée n’est plus perçue comme une vieille femme, ni comme une femme en déclin.

Mais comment se fait-il qu’on parle autant de ménopause? Eh bien, tout simplement parce que la génération des femmes baby-boomers est maintenant rendue à l’âge des « méno-boomers »! Vous êtes très nombreuses, au Canada et dans le monde, à vivre en même temps les mêmes symptômes. De plus, vous avez la chance d’avoir accès à de plus en plus d’information sur toutes sortes de sujets concernant la santé.

Et, pour vous rassurer, ce ne sont pas toutes les femmes qui ont tous les symptômes :

• de 10 % à 15 % n’en ont aucun;

• de 10 % à 15 % les ont tous ou presque;

• de 70 % à 80 % sont entre les deux.

De plus, chaque femme vit sa ménopause à sa façon. C’est donc dire que les symptômes que votre amie vous décrit ne seront pas forcément ceux que vous vivrez et vice-versa. Il en est de même pour les moyens utilisés pour contrôler ces changements, chaque femme développe ses propres solutions.

Finalement, je crois beaucoup au fait que la façon dont nous voyons la vie et les gens qui nous entourent influence considérablement notre vision de la cinquantaine. Inutile de vous rappeler que les femmes vivent maintenant la moitié de leur vie adulte après la ménopause. Vous devez donc avoir une vie satisfaisante et stimulante.

L’intérêt que l’on porte à différentes choses, que ce soit la musique, la peinture, la lecture, le cinéma ou le théâtre, bref, tout ce qui nous permet d’être en contact avec une multitude de choses stimulantes permet à notre cerveau de demeurer énergique et aiguisé. Autrement dit : c’est le moment de dire non à la routine.

Dans Tout le monde est occupé, l'écrivain français Christian Bobin écrivait : « Faire trop longtemps la même chose, au même endroit à la même heure, cela rend vieux. »

Malgré ce que l’on peut penser, la ménopause est une étape de changement, d’innovation ou, si vous préférez, de renouvellement. À 50 ans, on est loin du déclin!

N’hésitez pas à parler à votre conjoint ou conjointe, à vos amis, à votre médecin, de ce que vous vivez ou trouvez difficile durant cette période de la vie. Souvent, de belles solutions se pointent à l’horizon.

Et vous, comment vivez-vous cette période? Avez-vous des problèmes particuliers? Avez-vous des trucs à partager?

> Voir la description médicale de notre fiche sur la ménopause.