LE LUNDI POURRI ! ! ! ! ! !
Coucou les filles, et oui il faut changer le titre de la chanson : "le lundi au soleil" car là c'était vraiment le lundi pourri ! ! dont je n'oublierais jamais.
Donc, suite à mon blog précédent de ce fameux samedi (et même le dimanche n'étant pas mieux pour mon père) La nuit de dimanche à lundi (déjà çà commençait à être pourri) l'hôpital a appellé pour dire que mon père allait de plus en plus mal et avait vraiment du mal à respirer mais qu'il allait se calmer grâce au calmant pris (généralement il dors bien pendant 7 h après) donc pas d'affolement immédiat alors ma soeur ne m'a rien dit pour ne pas me réveiller.
Comme çà faisait plusieurs nuit et aussi cette nuit-là que je ne dormais plus car je revoyais les phares de l'auto m'arrivant de pleins fouet, plus les tracasseries, soucis, stress, inquiétude je me suis endormie (juste au moment de me lever) mais le portable (au pied de mon lit) a sonné : ma soeur me disant que l'hopital vient d'appeller et rebelotte : il est au plus mal mais là çà urge ! enfin j'ai 2h donc le temps d'arriver là-bas.
Mon sang n'a fait qu'un tour (vite.....je suis fatiquée !! adrénaline : j'ai besoin de toi...vite) ma tête me tournait, mon coeur palpitait, mes mains tremblait... mais il fallait que je me dépêche : j'ai 120 bornes à faire. J'ai pris mon sac, bu une gorgée de café histoire d'avoir qq chose dans le ventre, mes clefs.... (j'avais tout préparé la veille pour ce qui est à faire)...
Et vite suis sortie mais comme la veille il n'y avait plus de place devant chez moi je m'étais garée à 500m environ (tout pour plaire, m'en serais bien passée!) j'ai couru comme je le pouvais sous des bourrasques de vent violent et de pluie abondante (tout en me disant VITE, DEPECHE-TOI VITEEEE)
J'étais partie depuis 5 minutes et j'atteinds enfin l'autoroute.... et horreur NOIR DE VEHICULES... pleins de bouchons (plus que le départ en vacances) PUTAINS DE REGION PARISIENNE : toujours des bouchons, me répétant sans cesse viteeee... poussez-vous.... enfin çà avançait puis bouchons et encore puis accident de voitures donc rebouchons : la totale ! Toujours quand il le faut pas ! Le vent poussait l'auto, la pluie noyait le paysage et mes larmes noyait mon visage.... Vitee çà va être trop tard après....
Enfin j'arrivais à l'hôpital le parking est toujours vide le matin car pas de visite mais là il était remplis de chez remplis, j'ai tourné plusieurs fois autour des allées dès fois qu'il y en a une pour moi.. Puis j'ai fini par sorti dans la rue et à chercher une place... ouf il y en a qu'une seule (à 800m env) je la prends mais viteeee.....
Suis arrivée toute dégoulinante mais j'étais là ! ! ! J'ai croisé ma soeur et ma tante dans le couloir, j'ai malheureusement compris : si elles sont dans le couloir et non pas avec lui c'est que c'est fini !
Ma soeur, me voyant me dépêcher me dis : "ne cours pas c'est fini, il est parti... T'inquiètes, il dormait et ne sait pas vu partir" (c'était ce qu'on voulait : qu'il est une belle mort sans souffrir).
Les nerfs mis à bout, la fatigue et la volonté de faire vite pour être là m'ont fait craquer, je me suis mise à pleurer et crié "je me suis dépêchée, j'ai eu pleins de bouchons et je suis garée tout là-bas, j'ai tout fait pour être là, j'en peut plus...."
Elles m'ont rassuré en me disant : "tu sais tu serais arrivé 1h plus tôt tu n'aurais pas pu le voir car il était inconscient, on a essayé de lui parler mais il ne nous entendait plus." Je suis arrivé à 11h55 et il es parti à 11h30 J'ai su que son cancer (caché sous l'oedème) était très très avancé.
"On va chercher ses habits pour le donner au service funéraire. Attends nous là et va le voir si tu veux, on revient". J'ai donc été le voir, méconnaissable : les joues creuses comme Henry Salvador, enfin il était tranquille sans douleur...
Assommé, par cette cavalcade puis accalmie j'errais les couloirs en attendant puis j'ai envoyé un sms à ma douce amie Danièle pour lui dire et pour qu'elle vous prévienne aussi. Puis elles sont revenues et rangé vêtements dans armoire. Un dernier bisou à mon père : j'en ai profité pour lui dire à l'oreille : "va voir maman" (décédée il ya peu)
Ma tante est rentrée chez elle et ma soeur a voulu que je vienne chez elle. On était sonnées, elle a voulu que je mange un peu pour avoir qq chose ds le ventre, je n'avais pas faim. Puis, je suis repartie car j'avais peur de rencontrer un assassin comme samedi je n'aurais pas pu revivre çà à nouveau.
L'enterrement est prévu vendredi à 10h30 et la mise en bière à 9h30. Je vais chez ma soeur à 8h30 et on ira ensemble. Il faut que je parte très tôt pour éviter les bouchons surtout qu'à cette heure c'est l'heure de pointe.
Mon amie Danièle (Dan1234 qui habite à 28 kms de chez moi) veut venir me soutenir à l'enterrement. Elle est formidable mais je ne veux pas la déranger avec çà et surtout qu'il a peu elle était à l'hôpital mais elle insiste. Bourrique, va ! ! Quand on dis de moi que j'aide les gens... j'en connais une autre... n'est-ce-pas Danièle ? Mon compagnon et ses parents viendront aussi à l'église (car ils n'avaient pas pu venir pour ma mère)
Eh bien ! Moi qui suis toujours toute seule : là il va y en avoir du monde....
Voilà, donc vous saurez que je ne serais pas présente ce vendredi... mais vous vous serez là car vous êtes toujours dans mon coeur et je l'emmène partout...
Je tiens à toutes vous remercier aini que vos amies car l'élan de générosité de soutiens... je n'ai jamais eu tant de personne qui m'écrire pour me soutenir donc encore merci du fond du coeur.
Et également merci à mes amies Agnès (Mishas50) et Patricia (Enjoy61) et Bonnie2 qui m'ont parlé sur msn ce qui m'a remonté un peu le moral, mais merci à TOUTES MES AMIES.
Je vous aime mes chéries et faites attention à vous : on est peu de chose et vite partie alors je vous le redis : JE VOUS AIME TOUTES