Paul Kenny et Paul Johnson, un professeur et un étudiant de la Florida's Scripps Research Institute (organisation pour la recherche biomédicale), basée en Floride, ont mené une étude, pendant trois ans, sur des rats. Il ont démontré que les aliments fortement caloriques et à haute teneur en graisses provoquaient chez les animaux en question une certaine forme d'addiction, très proche de celle des drogues. Les rats se sont très vite habitués aux aliments gras et sucrés et s'en sont nourris de manière compulsive, jusqu'à mener à l'obésité. Selon Paul Kenny, "cette perte de contrôle des habitudes de consommation est un signe de l'addiction". Les chercheurs ont ensuite tenté de stimuler électriquement les zones du plaisir du cerveau des animaux. Ils ont constaté que les rats, nourris par ces aliments, avaient besoin d'être stimulés davantage pour ressentir un niveau de plaisir identique. Dès lors, selon les auteurs de l'étude, le cerveau réagirait de la même façon à l'ingestion des junk food que des drogues. "L'obésité et l'addiction aux drogues auraient les mêmes fondements neurobiologiques", conclut le docteur Paul Johnson. Lorsqu'ils ont proposé aux rats des aliments plus sains, ils ont tout simplement refusé de se nourrir pendant deux semaines. (MUA)