Allez zou! Cette fois-ci je me lance DANS LE GRAND BAIN.
Vous me l'aviez demandé (euh en vrai y en 5 qui l'ont demandé, mais c'est un début) je l'ai fait.
J'ai écrit mon premier roman policier humoristique (euh en vrai, le 1er chapitre seulement)
Mais bon, en même temps si c'est mauvais, mauvais, j'ai pas de raison non plus de faire des kilomètres d'écriture...
Alors, c'est vous qui jugez.
Ou bien , c'est bien,.... moyen,...... bof bof, .....et je continue vaille que vaille (mais j'avoue que si j'ai déjà un cadavre dans mon placard, je n'ai pas pour l'instant de mobile!!!)
Ou bien c'est nul, nullissime, nul à ch....., et j'avorte tout de suite ma carrière de romancière policière.
Que je prévienne quand même: si je retrouve mon chapitre édité chez Robert LAFON sous un pseudo, j'entame un procès illico!!!
Alors voilà: Madame est servie.
« Votre thé est servi, Madame »,
Mademoiselle BISHOP, en gouvernante stylée qu’elle était, déposa avec force précaution, la soucoupe et la tasse de porcelaine fine, sur le guéridon d’acajou, près de la fenêtre.
Elisabeth CRAWFORD, qui avait conservé de ses années passées en Inde, le goût de la domesticité et une certaine condescendance, leva à peine les yeux, marmonna quelque chose de parfaitement inaudible qui s’apparentait de très loin à un « merci », et poursuivit sa lecture.
La vieille dame lisait les romans policiers à la manière d’une petite fille qui aurait dévoré, en se délectant, des macarons fourrés à la crème de framboise.
Souvent, elle perdait patience et cherchait à découvrir l’intrigue, avant même d’avoir terminé sa lecture, en feuilletant nerveusement les dernières pages du livre.
Elle ponctuait alors ces découvertes de commentaires qui pouvaient être tour à tour, triomphants « Ah, ça, je m’en doutais !... ou dubitatifs « tiens je n’y aurais pas pensé » ou le plus souvent réprobateurs « Pffff !...Ma pauvre vieille Agatha, là, tu débloques complètement !... » .
Le chat, un gros persan gris aux yeux d’émeraude, était lové à la façon d’un pacha, au centre des coussins cramoisis qui garnissaient le sofa.
Elisabeth CRAWFORD l’avait appelé Monako, en souvenir de l’existence fastueuse qu’elle avait menée durant de longues années sur la Riviera, après la perte de son époux regretté.
Ce très, très cher, Henry, plus précisément Sir Henry, avait ramené de son retour des Indes, outre quelques maladies vénériennes, une fortune dont les origines restaient incertaines sinon douteuses.
En parfait gentleman, il avait eu le tact infini, avant de fermer définitivement les yeux sur ce pauvre monde, de léguer à sa très chère épouse, une immense fortune que celle-ci s’était empressée de dilapider sur les tables de jeux de la Cote méditerranéenne.
Elisabeth CRAWFORD avait connu son heure de gloire auprès de tous les croupiers de Cannes, de Nice et de Monte Carlo car sa générosité était sans égale, lorsque par extraordinaire, elle parvenait à ne pas perdre totalement sa mise de départ…
La vieille dame qu’elle était devenue depuis, à l’évocation de ces souvenirs lointains, se mit à sourire tristement et caressa distraitement la tête du chat, qui, instantanément, se mit à ronronner.
Monako avait une fâcheuse tendance à abuser de ses prérogatives de maître des lieux, au grand plaisir de sa maîtresse qui lui pardonnait tout.
Et la suite....
au prochain numéro, si vous le voulez
Bises
