Hier, je suis allée à ma consultation chez ma psychiatre, comme tous les 15 jours ... et j'ai vraiment l'impression de tourner en rond, sans entrevoir d'issue ...
Je m'explique : je suis de nature soucieuse et anxieuse, ça je le sais bien ... c'est de famille d'ailleurs, et je me trouve même plutôt mieux que certains de ce côté là, donc c'est plutôt bon signe ! ...
A force de me faire du souci à chaque problème qui me dégringole dessus, et que je suis seule à gérer (ça peut être les miens, ceux des enfants ...), je finis par avoir le moral en dents de scies et par déprimer plus ou moins ... donc elle m'a prescrit de multiples traitements antidépresseurs (mais en avis-je vraiment besoin finalement ? ...), dont certains avaient aussi l'indication pour les angoisses ... ce qui n'a pas changé grand chose : tant qu'on ne m'enlève pas le problème ou qu'on ne m'aide pas à l'entrevoir différemment, je continue à m'en soucier et donc à angoisser ... (enfin, quand je dis que ça n'a pas changé grand chose, si un petit peu quand même, car en retraçant ma courbe de poids avec certains examens respiratoires où il était mentionné, je me suis apperçue que comme par hasard, à chaque fois que j'ai pris du poids, ben j'étais justement sous ces fameux anti-dépresseurs, et que je n'ai réellement commencé à en perdre que quand on en a changé lors d'une hospitalisation (j'avais pris 1,5 kg en 1 semaine, donc j'ai légèrement ralé ...) : le psy de l'époque m'avait dit que les seuls à ne pas faire prendre de poids étaient PROZAC, que j'avais déjà essayé et inefficace, et IXEL, qu'il m'a donc prescrit : guère plus efficace, mais au moins, j'ai perdu 25 kg en 1 an et ça a changé mon comportement alimentaire car je n'ai plus les compulsions que j'avais auparavant, et qui à mon avis étaient provoquées par les antidépresseurs que je prenais ...)
Donc, depuis, je m'y tiens, et je ne veux plus que de l'IXEL, ou à la rigueur du PROZAC ... parce que je n'ai pas du tout envie de reprendre ce que j'ai perdu, voire plus encore ... (d'autant qu'au bout du compte, je ne suis pas vraiment si sûre que ça d'avoir vraiment besoin d'un traitement anti dépresseur, si on règle mes angoisses autrement ...)
Côté psychothérapie, je ne vois pas trop où on va : nulle part, puisque je n'avance pas et que je n'entrevois aucune solution ...
Côté traitement, c'est parfois aussi un peu folklorique ...
Fin 2006, elle m'avait fait faire un magnifique syndrome de sevrage en me faisant arrêter d'un coup l'EFFEXOR que je prenais (et qui paraissait efficace, à des doses normales, et d'ailleurs je n'ai jamais bien compris pourquoi elle l'avait arrêté ...), en me donnant du PROTHIADEN à la place (mais ce n'est pas la même classe de médicament ... d'où le sevrage ... elle aurait fait ça en milieu hospitalier encore ... mais non, j'étais à la maison et en plus je travaillais ...) : j'ai pourtant bien posé la question du relai et de l'arrêt de l'EFFEXOR (car je savais que ça pouvait donner des syndromes de sevrages ...), et j'ai bien insisté, mais elle m'a bien dit à l'époque de l'arrêter le soir même et de prendre le PROTHIADEN à la place ... ce que j'ai fait, et j'ai mis plusieurs mois à m'en remettre (ce qui me vaut une réputation de tire au flanc pour mon employeur, car à cette époque, je n'étais pas au mieux de ma forme, ni de mes performances, mais je ne me suis pourtant pas arrêtée pour autant ... et je préparais même un diplome de statistiques en même temps qui me prenait bien une bonne dizaine d'heures de travail sur mon temps personnel en plus (diplome que j'ai obtenu : ce dont je peux être très fière ! ... vu les conditions ...) ... mais du coup, depuis, on m'emmerde, puisque je suis la fainéante du coin ...
J'en étais donc restée à mon traitement par IXEL depuis novembre 2008, et j'ai toujours dit "non" à ses essais de changements (de toute façon, elle n'a jamais trouvé la pillule miracle : et elle ne risque pas, car ça n'existe pas ! ... je reste persuadée que la "pillule miracle, elle est en moi ! ..." mais si on ne la cherche pas, on ne risque pas de la trouver ...)
Il y a un peu plus de 2 semaines, elle est revenue à la charge, et m'a reproposé du PROZAC et de changer mon TRANXENE par du LYSANXIA : je n'en voyais pas trop l'intérêt, mais comme il me restait encore de l'ancien traitement, et que j'en avais un peu marre de discutter, j'ai fini par accepter, quitte à reprendre l'ancien traitement si ça n'allait pas (cette fois-ci, je me suis fait un changement en douceur, comme à l'hôpital, pour éviter le sevrage) Je ne vais ni mieux, ni plus mal ... mais ça ne fait qu'entre 2 et 3 semaines que je le prends, donc ça me parait un peu tôt pour rechanger ! ... mais hier, elle me propose de me prescrire du SEROPLEX, que j'avais il y a 2 ans (qu'elle avait diminué de 20 à 15 mg, je n'ai jamais compris exactement pourquoi, parce que j'étais bien avec 20 mg ... mais avec 15, j'ai commencé à faire des attaques de panique ... descente encore plus aux enfers avec mon employeur, vous le comprendrez bien, mais à qui je n'ai pas non plus à raconter ma vie, d'autant qu'il s'en fiche manifestement ...) Alors là, j'ai dit "non, ça ne fait même pas 3 semaine qu'on a changé pour du PROZAC, on peut peut être lui laisser encore un peu de temps pour agir" ... et puis de toute façon, c'est NON, parce que le SEROPLEX va me redonner des compulsions alimentaires, et je vais reprendre tout ce que j'ai perdu ... alors c'est définitivement NON ! ! ! ... Mais je ne comprends quand même pas trop à quoi on joue ... et je sais bien qu'elle reviendra à la charge, et je suis persuadée que ça ne résoudra pas mon problème ...
Elle me parle de thérapie comportementale : je ne sais pas exactement à quoi ça correspond (si quelqu'un pouvait m'expliquer en quelques mots ...), mais j'ai plutôt l'impression d'avoir une thérapie de soutien et puis c'est tout : je parle de mes problèmes, et ça s'arrête là, je ne suis pas plus avancée ...
La séance d'hier, j'ai trouvé que c'était la meilleure : on a enfin parlé de l'ANXIETE (depuis le temps que je dis que c'est là que se situe mon problème, on a quand même fait un bond en avant ! ...) Alors mon anxiété serait liée au fait que j'anticipe trop sur les choses à venir, mais qui ne sont pas encore présentes et qui n'existent pas (mais qui vont exister ... alors, même si je comprends bien que ça ne sert à rien de se prendre le chou pour quelque chose qu'on imagine, mais qui n'existe pas ... je trouve aussi que fermer le yeux sur quelque chose dont on sait que ça va arriver n'évite pas vraiment le danger ...), ce qui entraine une perte d'efficacité et de maitrise de la situation et donc augmente l'anxiété (mais ça, je le savais déjà, pour l'avoir observé moi-même : je n'avais pas besoin qu'elle me l'écrive sur un papier en me disant que c'était là dessus qu'il fallait que je travaille ...) ; et puis évidemment que s'organiser "ici, là et maintenant" (ce sont ses termes), en effectuant une tâche après l'autre augmenterait mon efficacité et ma maitrise des choses et par voie de conséquence diminuerait mon anxiété ... mais ça non plus, je n'avais pas besoin de payer 41€ pour qu'elle me dise ça : je sais très bien que c'est mon manque d'organisation parce que je suis justement trop anxieuse de bien faire les choses, qui entraine une tendance à remettre au lendemain les choses qui ne me plaisent pas (c'était d'ailleurs dans mes objectifs de l'année de travailler là dessus ...), et ça ne me donne pas la solution quand j'ai plusieurs choses à faire en même temps, ce qui m'arrive fréquemment au boulot, et même à la maison quand plusieurs "tuiles" me dégringolent dessus en même temps : comment je fais pour me calmer et prioriser les choses pour pouvoir les faire l'une après l'autre, ça je ne le sais toujours pas ... et surtout, pourquoi je m'affole autant, alors là, je ne suis pas plus avancée ...
D'où ma perplexité ...