Bonjour mes amies
Il y a du soleil presque partout aujourd'hui et le soleil c'est bon pour le moral
Il suffit que le soleil nous accueille au saut du lit pour que l’on se sente gonflée d’optimisme et emplie d’énergie. Alors que, quand il pleut sur nos vacances, notre moral est aussitôt en chute libre. Cette réaction n’est pas purement psychologique.
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L’effet dynamisant de la lumière
Le Dr Sylvie Royant-Parola, psychiatre, le confirme : « On sait que la lumière forte exerce un effet dynamisant. Des expériences ont prouvé qu’elle galvanise notre humeur, augmente l’activité physique et accroît nos performances intellectuelles. » On ignore encore exactement par quels mécanismes, mais on soupçonne que, lorsque la lumière pénètre dans l’œil, elle est transformée en signaux électriques qui élèvent le taux de certains neurotransmetteurs dans le cerveau. Si l’on en croit le Pr Bernard Sablonnière, auteur de « La chimie des sentiments », les niveaux de dopamine seraient ainsi augmentés, tout comme ceux de la sérotonine, souvent appelée « hormone du bonheur ».
Certaines personnes sont particulièrement sensibles à cette action. Et elles auront malheureusement tendance à la dépression saisonnière durant les mois d’hiver. Mais comme on connaît désormais l’origine de cette sorte d’hibernation, on la traite très bien par la luminothérapie, qui imite la clarté du soleil. À condition de s’exposer chaque matin à des lampes projetant au moins 5 000 lux. En effet, par une journée radieuse, notre organisme reçoit de 10 000 à 15 000 lux, alors que sous un ciel gris, c’est à peine 2 500… et chez soi encore moins.
Notre horloge biologique dépend de la lumière
Si la luminosité remplit une fonction si importante pour notre corps et notre moral, c’est aussi parce qu’elle sert de médiateur entre l’extérieur et l’intérieur de notre organisme. Un relais indispensable pour que nos horloges internes se mettent en phase avec notre environnement, s’adaptent aux variations saisonnières et se calent sur 24 heures. Sans elle, certains de nos rythmes journaliers, dits circadiens (éveil-sommeil, variations de la température corporelle et des taux hormonaux, appétit et fonctionnement des organes) approcheraient plutôt 25 heures. La lumière leur permet de se synchroniser, de façon à conserver le bon tempo.
« Des cellules dans la rétine (appelées cellules ganglionnaires) ne sont chargées que de cela, explique le Dr Sylvie Royant-Parola. Elles fonctionnent même chez les aveugles, dès lors qu’ils perçoivent la lumière. » Chaque matin, le lever du soleil leur signale une nouvelle journée et notre organisme se reprogramme ainsi sur 24 heures. Toutes ses fonctions se hiérarchisent de façon à ce que chacune arrive au bon moment, ce qui nous rend plus fonctionnelle sur tous les plans. Cette « mise à l’heure » s’effectue par l’intermédiaire d’une hormone, la mélatonine, véritable « donneur d’ordre » de nos horloges. En passant par la rétine, les rayons lumineux vont en effet atteindre l’épiphyse, située au centre de la tête, pour indiquer à cette glande qu’elle doit stopper la sécrétion de mélatonine.
L’influence du soleil combat
la dépression
« La mélatonine est très proche de la mélanine, responsable de la pigmentation de l’épiderme et du bronzage, souligne le Dr Royant-Parola. Les deux sont liées à la lumière et fabriquées à partir d’un précurseur, le tryptophane, qui est transformé en sérotonine. » Baptisée « hormone du sommeil », la mélatonine est sécrétée dans l’obscurité. Elle atteint un pic entre 2 et 4 heures du matin, puis diminue pour préparer le réveil. Renseignant l’organisme sur la position jour-nuit, elle est prescrite pour rattraper au plus vite les forts décalages horaires, et dans certains troubles de l’endormissement, notamment chez les plus de 55 ans dont la sécrétion naturelle de mélatonine diminue.
Aux beaux jours, il suffit de profiter quotidiennement de la lumière dont le soleil nous inonde pour restructurer nos rythmes durablement. Cette « cure » dissipera la fatigue (y compris des personnes atteintes de sclérose en plaques ou de maladie de Parkinson). Elle combattra aussi la dépression (nombre de déprimés ont un taux anormalement élevé de mélatonine durant le jour). Enfin, elle permettra sans doute d’atténuer le syndrome prémenstruel (qui serait lié à un dérèglement de l’horloge biologique entraînant un déséquilibre du rapport sérotonine/mélatonine).
Les rayons du soleil sont dangereux, en excès, en raison du risque de cancer de la peau. Mais le soleil est par ailleurs bénéfique sous de nombreux aspects pour notre santé. Voici mille et une raisons d'apprécier le soleil
Le soleil, c'est bon pour le moral, mais pas seulement...
Les rayons du soleil sont dangereux, en excès, en raison du risque de cancer de la peau. Mais le soleil est par ailleurs bénéfique sous de nombreux aspects pour notre santé. Voici mille et une raisons d'apprécier le soleil.
Sous le soleil exactement
Le soleil, c'est bon pour l'humeur
Nous avons un besoin vital de soleil et plus exactement de lumière pour notre moral. En fait, la lumière régule notre horloge interne, élément essentiel qui régule notre sommeil et aussi notre humeur. Pour preuve, la fameuse déprime hivernale qui cède après plusieurs séances d'exposition à une lampe émettant de la lumière naturelle.
Le soleil, c'est bon pour les os
La vitamine D est nécessaire à la fixation du calcium sur les os. Or la majeure partie de la vitamine D est synthétisée par notre peau lorsque celle-ci est exposée aux UVB. C'est ainsi, qu'indirectement, le soleil est bon pour nos os, pour se construire un squelette de bonne qualité, pour l'entretenir et enfin pour prévenir l'ostéoporose. D'ailleurs, les femmes ménopausées ayant un risque accru d'ostéoporose bénéficient souvent d'une supplémentation en calcium et aussi en vitamine D.
Le soleil, c'est bon pour notre système de défense immunitaire
Là encore, cet effet du soleil s'exerce indirectement via la vitamine D. En effet, cette vitamine, fabriquée par notre peau exposée aux UVB, semble bonne contre tout. L'explication vient du fait que la vitamine D occupe un rôle central dans l'activation de notre système de défense immunitaire. C'est ainsi qu'elle intervient dans la prévention des infections virales, bactériennes, auto-immunes, des maladies cardiovasculaires, psychiatriques, et même contre les cancers !
Le soleil, c'est bon contre la sclérose en plaques
L'association entre soleil et sclérose en plaques se confirme. Certaines études montrent que l'incidence de la sclérose en plaques est moindre dans les régions les plus ensoleillées. D'autres suggèrent que l'exposition au soleil (modérée) durant l'enfance réduit les risques de développer une sclérose en plaques. Cet effet du soleil ne semble pas dû à une synthèse de vitamine D, mais aux UV.
Tous ces bienfaits du soleil sont accessibles sans expositions intempestives !
Inutile de s'exposer des heures durant au soleil et à la période la plus chaude de la journée pour obtenir les bienfaits énoncés ci-dessus. De petites doses quotidiennes dans la matinée ou en milieu d'après-midi sont largement suffisantes pour en tirer les bénéfices.
De ce fait, le recours aux UV artificiels tels que délivrés dans les salons de bronzage est parfaitement inutile, et même dangereux car ils contribuent aux risques de cancer de la peau.
BISOUS
NILA