Mise au défi : Ecrire un article sur votre blog
sur un sujet de grossesse
Ciliemodératrice a lancé ce défi sur le forum, alors je me lance et vous raconte un peu mes deux grossesses. Longtemps je n'ai pas voulu d'enfants, je ne voulais pas en faire dans ce monde de brutes, pollué et dangereux, et puis finalement, ma fameuse horloge biologique tournant de plus en plus vite, j'ai commencé à y penser vers les 36 ou 37 ans....
Bien sûr ça n'a pas été aussi simple que ça, et au bout d'un an comme il ne se passait rien, j'avais toujours comme le dit Carlotta ma période coquelicot tous les mois, ou au choix les cousines qui revenaient (dixit accordéonia ) ma gynéco a commencé à me faire faire toute la batterie de test habituels, y compris sur Jules et la rapidité de ses petits machins nageurs ...
Tout semblait ok, mais rien, alors prise de cachets pour améliorer le nombre d'ovules pondus, effets secondaires non souhaités donc arrêt, et le mois suivant bizarrement, quelques jours de retard...alors j'ai acheté un test et au retour de Jules je suis allée dans la salle de bain pour le faire. En sortant je l'ai fait asseoir, lui ai servi un petit verre et montré le résultat.. à la fois ému et super content, depuis qu'on attendait !
Quelques semaines après petit week-end chez ma môman et mon bôpapa pour annoncer la bonne nouvelle avec preuves à l'appui : les photos de l'écho...qui ont été bien utiles car quand je l'ai dit à l'apéritif ma p'tite maman croyait que c'était une blague tellement elle était persuadée que je n'aurais jamais d'enfant. Contente bien sûr mais scotchée, j'ai une photo de ce jour là, je l'adore, c'était début septembre 1994.
Voilà, ensuite grossesse normale à part une prise de poids de 25 kg et une semaine d'hôpital (hypertension) et comme le bébé était trés bien au chaud et qu'en France on ne dépasse pas les 5 jours de retard le déclenchement a été prévu pour le 30 avril - 1995 - (j'imagine que le 1er mai il n'y aurait pas eu assez de personnel à l'hôpital....). Aussi le samedi 29 au soir nous sommes allés au pizza pie factory de montparnasse (fermé depuis) manger ma pizza américaine préférée, et le dimanche matin rv à 9h, les infirmières m'appelaient 'maman' j'avais horreur de ça...je trouvais ça ridicule !! Perfusion jusqu'à midi et comme les contractions ne venaient pas malgré l'ocytocine elles m'en ont mis sur le col, et plus tard ont percé la poche des eaux. Quand les contractions ont commencé ça a été trés violent tout de suite et elles étaient trés rapprochées, aucun répit, j'ai vécu un enfer, je criais tellement fort pour qu'on me fasse ma péridurale qu'une autre future maman m'a reconnue à la voix quelques jours plus tard lors d'une réunion....
Et enfin cette fameuse péridurale, un pur bonheur, tout à coup plus de douleurs, incroyable...et à 20heures la sage femme me dit 'bon et bien on y va' ce qui m'a stupéfaite, c'était trés bizarre de se dire que c'était maintenant, qu'il fallait que je pousse alors que je ne sentais rien, mais bon je l'ai fait. Et quand elle a commencé à parler de forceps j'ai redoublé mes efforts, ça je n'en voulais pas !!! Quand enfin il est sorti elle a proposé à Jules de couper le cordon, ce dont il se sentait bien incapable. Et enfin ce petit bout (façon de parler, 4.200 kg.....) sur moi, le bonheur, incroyable et unique sensation, toutes les mamans connaissent ce sentiment, j'en pleurais bien sûr. Et on me l'a enlevé pour le check-up, Jules a suivi pour voir toutes les opérations et a filmé le premier bain, trop mignon. Enfin on me l'a rendu et je lui ai donné le sein pour la première fois. J'étais épuisée et ils m'ont gardé 5 jours pour que je puisse me remettre (j'avais eu une épisiotomie importante). Retour à la maison et baby blues qui n'en finira plus, une vraie dépression, un énorme mal de vivre qui durera plus de 4 mois, la reprise du travail m'aidera à m'en remettre, mais ceci est une autre histoire... Par contre j'ai trés mal vécu le fait que ce bébé ne soit pas arrivé quand il l'aurait choisi (en angleterre on permet 2 semaines de retard, tant que l'enfant va bien).
Quant au deuxième, venu alors qu'on y croyait plus (après de nombreux mois d'injections mensuelles pour stimuler les ovaires sans résultat, puis abandon de tout traitement), lui était au contraire trés pressé de sortir , et il est arrivé comme une fleur une dizaine de jours avant l'heure prévue, le 28 janvier 2000, alors que j'allais faire une visite de contrôle ce vendredi matin quand les contractions ont commencé dans le taxi...à peine le temps de prévenir Jules, col déjà bien ouvert, péridurale légère faite par un anéthésiste de génie, ce qui m'a procuré le bonheur de sentir passer la tête sans que ce soit douloureux (et pourtant, 4.380 kg cette fois....), cette jolie tête pleine de cheveux noirs doux comme de la soie, un second miracle et cette fois malgré l'épisio ils m'ont mise dehors le lundi midi, il faut dire que j'étais bien plus en forme que pour le premier ! Pourtant j'avais déjà 44 ans (et 39 pour le premier) mais ça maintient en forme de faire des enfants tard, j'en suis la preuve !!!
Voilà, j'espère que vous avez pu arriver au bout de cet article sans vous endormir, et pour les amies qui ne veulent pas d'enfants, rendez-vous demain pour un autre article qui ne concernera pas du tout le pouponnage !!!
74.8 - stepper : 1100 pas 134 kcal // abdos : 100