La Révolte des
Mannequinshttp://larevoltedesmannequins.blogspot.com/2008/02/la-rvolte-des-mannequins-par-royal.html
[Un spectacle de Royal de Luxe - Nantes, du 1er au 10
février 2008]
de Royal de Luxe
- L'affiche nantaise de la Révolte des mannequins.
La
Révolte est terminée! Commencée le vendredi 1er février 2008, la
Révolte des mannequins de la compagnie Royal de Luxe s'est achevée ce
dimanche 10 février par la Révolte proprement dite.
Au dernier jour, les mannequins se sont échappés des treize vitrines qui les accueillaient depuis une dizaine de jours.
Après ses marionnettes gigantesques ayant participé en mai 2005 à la Visite du sultan des Indes,
la compagnie de théâtre de rue Royal de Luxe présentait à Nantes sa
dernière production inspirée du "théâtre de mannequins". De la rue
Crébillon à la rue de la Marne, en passant le cours des
Cinquante-Otages, des mannequins ont vécu pendant plus d'une semaine
dans 13 vitrines de magasins du centre-ville.
Le spectacle avant la Révolte finale
Des
mannequins dans les vitrines de magasins du centre, des mannequins
figés mais exprimant toutes sortes d’émotions, dans des scènes à
épisodes qui évoluent quotidiennement pendant neuf jours jusqu’à la
Révolte proprement dite… Voila ce que proposait, du 1er au 10 février,
ce drôle de spectacle de rue mis en scène par Jean- Luc Courcoult et sa
troupe.
Un spectacle dans les vitrines
Du
vendredi 1er au dimanche 10 février, il y avait treize vitrines
exposant ce théâtre de mannequins, joué par des personnages de résine
et de latex, mais entièrement articulés pour les rendre plus humains.
Chacune d’elle racontait sa propre histoire.
Selon le jour et la progression de l’histoire, les visages changeaient.
Comme
toutes les histoires fantastiques de la compagnie Royal de Luxe, celle
de "La révolte des mannequins" a commencé par une fable extraordinaire
faite d’éléments historiques mêlés à de la pure fiction.
En voici le texte original livré par Jean-Luc Courcoult, directeur artistique de la compagnie Royal de Luxe:
"Le premier mannequin trouvé et ramené dans la cité
de Londres le fut en 1750 par Lord Baker voguant dans le Pacifique à la
recherche de vaisseaux corsaires français.
Faisant
escale sur une île inconnue, il fut témoin du naufrage d'un bateau.
Aucun être humain à l'horizon, mais la présence d'un corps inhabité
flottant près de l'épave : il s'agissait d'un torse féminin de forte
poitrine, en osier.
De
retour en Angleterre, il présenta sa découverte à la reine, mais les
conseillers affolés par les conséquences probablement négatives de
cette forme sur la population se dépêchèrent de la cacher dans une
cellule d'un château français.
Cent
ans plus tard, l'impératrice Eugénie, curieuse et novatrice, sortit la
forme de la cave du château. L'objet, dans un état déplorable, fut pris
en main par Monseigneur Alexis de Lavygne, inventeur du centimètre
souple et tailleur de l'impératrice. Rembourré d'étoffe et recouvert de
cuir, il en fit un être presque vivant capable de porter des habits.
En
1900, un Hollandais très peu connu développa la production en série des
mannequins anatomiques, qui eut un énorme succès à l'exposition
universelle. Mais ce même Hollandais, atteint de folie quelques mois
plus tard, se donna la mort, affirmant que des larmes coulaient parfois
sur le visage de ses créatures. Pour lui, à n'en pas douter, ces
mannequins étaient prisonniers dans leur carapace.
L'entreprise
Segrel et Stockman en 1925 mit au point un procédé révolutionnaire de
reproduction. Les mannequins se multipliant, montrèrent une remarquable
faculté d'adaptation, utilisant les matières nouvellement inventées. A
cette époque, un groupe de philosophes développa la thèse de
l'existence probable d'une émotion dans ces mannequins sophistiqués.
Un
témoin décréta en avoir vu, la nuit, traverser les vitrines sans les
abîmer et se promener d'échoppe en échoppe. Dès lors, tout se précipita
: les grands magasins étouffèrent les rumeurs d'existentialisme de ces
individus plastiques et les colonisèrent.
Commença alors l'aventure inhumaine de l'exploitation des mannequins par l'homme.
Chaque jour les Nantais étaient invités à sillonner la ville pour suivre l'évènement. Armés de leurs appareilssphotos, à figer à leur tour les saynettes qui ont permis à nombre de badeaux de raconter la chronologie de l'aventure. Devant les vitrines une solidarité à toute épreuve pour transmettre l'histoire aux retardadaires.
N'ayant pu obtenir ma vidéo en temps et en heure, j'ai emprunté à des internautes plus aguéris que moi en la matière leur création, l'ensemble se ressemble fortement puisque puisé à la même source.
Régalez-vous en attendant que Royal de Luxe passe dans votre ville....
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