PetiteFanny, un petit article sur le macaron!
Les macarons nous font rêver, avec leur palette de couleurs, du pastel au plus acidulé, et leurs multiples saveurs, ces petits biscuits ronds se retrouvent en toutes occasions. Leur préparation, longue et manuelle même (et surtout !) chez les plus grands pâtissiers, rend cette gourmandise assez onéreuse
Le Macaron : un biscuit provençal
Origine
D'origine très ancienne, le macaron c'est avant tout une pâtisserie qui a réussi à se diffuser à travers les âges et les cultures du monde entier.
Ainsi pour connaître sa provenance, partons pour un voyage historique au cœur des civilisations…
Selon une légende, l'origine du macaron daterait de 791 où il aurait été fabriqué par des moines à Commercy en France, en forme de « nombril de moine ».
LÉGENDE DES MACARONS
" Pourquoi les macarons de Cormery ont un nombril ".
C'était, dit le poème, aux premiers temps de l'abbaye. Un certain frère Jean dont l'ampleur annonçait une santé prospère avait mis au point une recette " divine " de macarons exquis, plus fins que l'ambroisie que les gourmets s'arrachaient. Le supérieur, le père Séraphin, ravi de voir les ressources du couvent s'accroître grâce à ce fructueux commerce se demanda s'il n'était pas possible d'améliorer encore les savoureuses pâtisseries :
" A leur perfection il manque quelque chose,
Dit un jour Séraphin, et j’en connais la cause :
Leur forme est trop vulgaire, il faut que le client
Puisse les reconnaître et dire en les voyant :
— Voilà des macarons qui sont du monastère... "
Le père Séraphin tortura son cerveau, mais les idées ne venant pas, il décida de s'en remettre à saint Paul, patron de l'abbaye, et de le prier toute une nuit :
" Lorsque la sixième heure au beffroi sonnera,
Vers l'atelier de Jean j'irai sans défiance...
Le premier objet vu, je le promets à Dieu,
De tous nos macarons ornera le milieu ! "
Séraphin se plongea donc dans ses pieuses prières. Pendant ce temps, frère Jean, comme de coutume, besognait auprès de ses fours quand, soudain, une étincelle jaillie d'un des foyers vint brûler la robe du bénédictin, faisant au beau milieu, sur le devant, " un trou bordé de noir, aussi rond qu'un anneau, pas très large, c'est vrai, mais... on voyait la peau ! ".
Lorsque sonna enfin le premier coup de six heures, le père Séraphin se précipita vers l'atelier où cuisaient les macarons. Aussitôt arrivé, il regarda par le trou de la serrure (car le frère Jean gardait toujours sa porte bien fermée par crainte qu'un quidam ne vint lui dérober son précieux secret). " Par malheur, frère Jean, au bruit, se retourna, montrant au père ébahi, son nombril de moine bedonnant. "
" Que Dieu, dans ses desseins, est donc impénétrable ! ", soupira Séraphin.
Et depuis cette nuit mémorable, les gastronomes avisés qui veulent goûter des macarons authentiques, exigent ceux qui portent en leur centre un nombril sympathique.
Nous sommes au Moyen-Age, en Europe. Le macaron fait sa toute première apparition à Venise, en Italie. C'est l'époque où le trafic maritime est à son apogée. Peu à peu, l'on découvre la cuisine étrangère rapportée par les navigateurs parmi laquelle un petit gâteau tendre et croquant que l'on appela « maccherone » signifiant « pâte fine ». Il deviendra « macaron » en français.
Selon certains écrits, la recette du macaron serait apparue en Syrie au 15ème siècle, sous le nom de « Louzieh ». Ceci justifierait alors la présence de ce gâteau lors de la Pâques Juive au même titre que la Bûche de Noël chez les catholiques.
L'arrivée du macaron en France date de la Renaissance, au 16ème et 17ème siècles. Certains prétendent que Catherine de Médicis l'aurait apporté avec elle, lors d'un voyage en France. Le macaron devient rapidement une spécialité de plusieurs régions françaises.
A St-Jean-de-Luz, en 1660, la friandise fût confectionnée par le pâtissier Adam, et offerte lors des noces du roi Louis XIV avec Marie-Thérèse d'Espagne. Depuis lors, les descendants du pâtissier perpétuent la tradition
A Nancy, en 1793, les « sœurs macarons » Un secret de fabrication bien gardé, depuis plus de 2 siècles
C'est aux deux Soeurs, Marguerite Gaillot et Marie-Elisabeth Morlot, de la communauté des Dames du Saint-Sacrement de Nancy, que l'on doit d'apprécier encore aujourd'hui les macarons, et les bergamotes.
Quand Catherine de Vaudémont, fille du Duc Charles III, devenue abbesse de Remineront, fonda au coeur de Nancy le monastère des Dames du Saint-Sacrement, la stricte règle y interdisait la consommation de viande comme aliment. Aussi les soeurs confectionnèrent-elles une grande variété de pâtisseries dont le fameux macarons....
Afin de subvenir à leurs besoins, elles reprirent la fabrication des Macarons et les commercialisèrent. Elles devinrent rapidement très connues et on les surnomma "Les Soeurs Macarons".
, Enrichi de confitures, d’épices, de liqueurs, les deux coques du macaron vont être accolées deux à deux dans les années 1830.
Puis à la fin du XIXe siècle naît « le macaron parisien » ou « Gerbet ». C'est le macaron tel qu'on le connaît aujourd'hui, contenant un cœur de crème au beurre ou de confiture/compote. On le trouve dès 1880 dans le quartier de Belleville à Paris.
Il est popularisé dans le Quartier latin par le salon de thé Pons, aujourd'hui disparu, ainsi que par la maison Ladurée qui les teinte en tons pastel indiquant leur parfum. Cette dernière maison introduit la notion de "macarons de saison" correspondant à des parfums qui ne sont disponibles que pendant trois mois, une nouvelle recette du macaron est inventée à Paris. Son créateur, le pâtissier Ladurée imagina une nouvelle présentation du petit gâteau, plus sucrée et plus parfumée qui semble être aujourd'hui un véritable phénomène de mode.
Cette spécialité aux multiples facettes régionales se déguste désormais partout et ne cessera jamais de nous étonner.
Fabrication
Le macaron est un petit gâteau à la forme arrondie, d'environ 3 à 5 centimètres. Croquant à l'extérieur et moelleux à l'intérieur, il peut être aussi bien nature que parfumé selon les recettes.
La base de préparation du biscuit ne varie pas d'une recette à l'autre. Il faut 4 ingrédients indispensables :
- De la poudre d'amandes ;
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- Du sucre ;
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- Du sucre glace ;
- Des blancs d'œufs.
Une fois ces ingrédients mélangés, la pâte est déposée sur une plaque de four et cuite. C'est la cuisson qui va alors donner aux macarons leurs formes figées et leurs aspects dorés.
Ensuite certains macarons sont superposés et garnis d'une ganache, notamment les macarons parisiens.
Différentes variétés de macarons
Aucune limite pour le macaron. De toutes les formes, couleurs et pour tous les goûts, le macaron se conjugue au gré des envies et idées de ses créateurs.
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- Une pensée pour dame_polgara qui je le sais, adoooooooooooooooooooooooooore!!!!
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