Il m'arrive quelque chose d'assez... comment dire...?! Horrible, destabilisant, je suis morte de peur !

Mes derniers résultats de frottis ne sont pas bons. Je me suis révélée postive au virus ADN HPV, plus communément appelé Papillomavirus. Je pense que beaucoup connaissent. Pour les autres, je vous explique brièvement : les papillomavirus sont présents dans 80 à 100 % des cancers du col de l'utérus.Le mot CANCER est donc tombé sur moi une massue tranchante. 80 à 100%... Il ne me reste donc moins de 20% de chance que ça ne n'en soit pas un.

Hier, je suis allée chez le gynéco, faire une coloscopie (examen du col de l'utérus à la loupe). Il a vu les lésions. Trop grosses pour les enlevé "simplement" au laser. Je passe donc sur la table d'opération vendredi prochain, le 19 février en ambulatoire. Le gynéco va me sectionner la partie de l'utérus infecté, puis brûlé fortement au laser tout autour. Dans tout ça, je remercie quand même la vie de m'avoir fait naître à notre époque car il y a quelques années, ils enlevaient un très grande partie du col rendant impossible une éventuelle grossesse. Aujourd'hui, ces médecins travaillent très bien et n'enlèvent que le nécessaire, brûlant le reste mais selon donc sans risque pour une grossesse future. C'est la seule chose qui me rassure.

La partie quii sera retiré sera examinée. Et c'est là, seulement là, que je saurais si c'est ou non un cancer du col de l'utérus. Depuis que j'ai appris ça, je vis dans un autre monde. Je suis là, sans être là. Parfois, j'ai des absence : on me parle mais je pars ailleurs. C'est étrange. Comme si je vivais un rêve. Un cauchemard plutôt.

Comme je le disais, entre 80% et 100% des femmes qui ont ce virus ont un cancer du col de l'utérus. 1 femme sur 3 atteinte de ce cancer en décède. Des chiffres qui font mal et me traumatisent.

Ma mère est complètement dépitée, elle revit sa tumeur cancéreuse d'il y a 5 ans dont elle s'en est sortie miraculeusement selon les médecins.

Mon père ne montre rien. Face à moi, il en parle comme d'un rhume carabiné. Il est comme ça mon papa.

Mon Homme... Il refoule, il rejète "non ça ne t'arrivera pas, je m'en fou, ça m'intéresse pas, je sais que ça ne sera pas pour toi parce que moi je ne peux pas vivre sans toi, alors non".

J'en ai parlé à une bonne amie. Elle a été adorable et m'a cherchée plein d'informations pour me rassurée.

Je ne veux en parler à personne d'autre tant que je ne serai pas fixé sur mon sort, c'est-à-dire après l'opération.

J'oscile entre péter un câble et en rire. Le sort s'acharne ? Meuh non... Tsss

Comme je ne veux en parler à personne d'autre, j'ai besoin de vous le dire à vous. Cela ne changera rien à ce qui arrivera, mais en parler comme ça, ça fait du bien.

Je sais que vous ne pourrez rien me dire qui soulagera ma peur attroce, mais je ne sais pas, vous êtes mes amies et je me tourne naturellement vers vous.

Tout ce que je vous demande, c'est que si jamais vous connaissez des personnes qui sont elles aussi passées par là mais que ça s'est mal fini, s'il vous plait, ne me dites rien.