Aujourd’hui, la musique est en deuil.
Michaël Jackson s’en est allé pour rejoindre le monde des Anges le 25 juin 2009 à 21h26 heure locale de Los Angeles. L’émotion ultime s’est répandue comme une onde de choc, sur la planète toute entière.

Sa grande sensibilité d’artiste avait touché tout le monde de la musique et inspiré bon nombre de personnes.
Inspirée de sa complexité, ce sera la création du « Jardin du Fruit » en 1983. Le concept reposait sur la musique diffusée sur plusieurs moniteurs et écran géant. Mon premier remixte et Best, sera pour Michaël Jackson ; cassette qui sera demandée tout au long de l’exploitation durant les 15 années. 

Puis en 1986, je crée mon affaire « Androgyne » située dans les Halles, lunettes noires, chaussures à boucles de Michaël, look tendance mi-homme, mi-femmes, vêtements noirs, longs, amples, très avant-gardiste puis pour couronner l’atmosphère de la boutique, musique à fond sur les moniteurs avec les clips de Michaël.

En 1988, ce sont les concerts tant attendus au Parc des Prince. Bien que les billets étaient pour les gradins, afin d’être au plus près, nous étions mon mari et les deux enfants, deux heures avant l’ouverture, afin d’être placé au mieux avec des jumelles. On allait le voir en vrai, c’était le bonheur. Le concert fut à la hauteur de nos espérances, mais je voulais le voir de plus près. Pour le lendemain, nous avions les billets pour le 2ème concert. Là, pas de gradin, je voulais être dans la fosse pour approcher la scène au plus juste. La foule agglutinée, impatiente était dense. Je m’infiltrais par les côtés à 20 mètres environ de la scène, puis me faufila au centre. C’était au mois de juillet, la chaleur était aux limites du supportable, j’allais au plus près, il faisait 50°, la sécurité canardait de bouteille d’eau au risque de se les prendre dans le visage ; les plus faibles tombaient comme des mouches et étaient évacuées par le ballet incessant des ambulances.
Michaël était fabuleux, extra-terrestre, robotisé, programmé par son moon-walk defiant la loi de la gravité. Il était à la hauteur de son mythe vivant et prédestiné à cette forme d’immortalité dans le cœur de tous ceux qu’il avait sût subjuguer. Dans tout, il était aux limites du possible de la perfection de son Art.
Je garderai pour mémoire le superbe programme, les tee-shirts, les cassettes audio, les CD, les billets. 

Je retournais quelques années plus tard à son concert unique donné à l’hippodrome de Vincennes. La foule était telle, que cela défiait les limites de la densité. Je verrai à peine la scène bien que jonchée en équilibre sur des cannettes de coca. La misère quoi ; heureusement la musique, l’ambiance était géniale.

Michaël, ton Art, ton talent hors du commun, ta sensibilité, t’ont porté aux nues ; la cupidité, les mensonges, la convoitise, ont eu raison de tout, de toi.

Tu resteras pour toujours dans le cœur de ceux qui t’aiment. Tous ces clips sont en hommage pour immortaliser ton souvenir.

Que la paix te soit douce.

                                                                         Micky

                                                                         27 juin 2009