Texte inspiré par « La philosophie légère de la mer »
de Cécile Guérard

Planer vers l’au-delà

Se laisser glisser vers l’infini entre ciel et terre, dériver dans l’espace et le temps et étirer cet instant dans le vide. Fuir le monde réel et ses artifices plus ou moins paradisiaques et se fondre dans l’univers alternatif, vierge, déboussolé. Devenir inaccessible dans ce cocon de brume légère et blanchâtre de la somnolence.

Cette petite mort transitoire nous baigne dans l’éloge de l’informe, de la pureté factice de la paix ; dans ce nirvana des profondeurs nous nous prélassons pour nous absoudre de ce désir de dissolution.

Soif d’absolu, la source funeste de ces profondeurs abyssales nous fascine. C’est le chant des sirènes, le bien, le beau, le vrai, resplendissent comme des joyaux scintillants.

Etreindre enfin l’Un ; se fondre dans la nature sans s’y confondre. Les sens démultipliés saisissent l’unité primordiale de l’univers en explorant l’inconscient, le rêve et le fantastique.

Au summum de notre convergence nous sommes au cœur même d’un diamant sur fond de musique wagnérienne à des hauteurs hugoïennes. 

Nous sommes à la source même de la lumière. C’est le parfum de l’extase.

Mystères et émerveillement

Nos perceptions ne sont jamais achevées ; comme s’émerveiller devant la nature pour tromper l’ennui impalpable, remède de la lassitude des idées sombres.

La naïveté que je revendique sous toutes ses formes, est source de fraîcheur et d’inspiration. Elle cache une vertu : l’humilité qui n’est autre que l’ouverture de l’âme sur l’infini. Cette manière d’être superficielle en apparence ne recherche que l’illusion fondamentale de la fragilité, de la sensibilité, de l’amour du peintre, du compositeur, de l’artiste.

Les couleurs du spectre projettent sur la toile de nos pensées des images teintées du symbolisme cosmique.

Le blanc dans nos pensées agit comme le silence Absolu décrivant l’Aube, la pureté angevine, le virginal. Il est la conscience éblouissante de l’épanouissement méditatif intelligent.

Poussières de lumière

« Poussière tu redeviendras poussière ».
Notre émerveillement file dans le cosmos et se propage à la vitesse de la lumière. Par touche juxtaposée la splendeur de l’infini forme un tableau contre la laideur de ce monde ici-bas. Imperceptiblement cette contemplation se superpose à notre voix intérieure pour se réduire à l’absolution du générique de la fin. Juste le temps alors d’épouser cette dynamique du lâcher prise pour se fondre à l’éternité de l’infini.

Notre apparence libre, notre reflet immuable et notre pensée purifiée se propagent et s’élèvent vers les étoiles.
C’est le billet du futur pour décoller vers l’au-delà.
Qu’on nous pare d’un habit de lumière pour qu’à jamais étincelle notre reflet dans l’univers. 
                                                                      Aurore (Micky)12/11/2006
                                 Aurore est mon prénom spirituel depuis 2002

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