COMMENT LES PHILOSOPHES PARLENT D’AMOUR…
ET LE FONT !!!!
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Instable, fluctuant, irrationnel, le sentiment amoureux est rétif au système. C’est pourquoi les penseurs en ont toujours parlé avec précaution. Ce qui ne les a pas empêchés de vivre des histoires de cœur à en perdre la raison…
Face aux faillites amoureuses, la sagesse philosophique peut-elle apporter un remède ? Peut-être… Surtout si nous appliquons les théories de leurs auteurs en ignorant ce que furent leurs existences. Tel l’adage : «Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais…»
La philosophie, éprise de raison, se méfie comme de la peste de l’amour, synonyme de désordre, de chaos et de sentiments incontrôlables. À cela il faut ajouter un autre handicap : « La philo est très masculine. On entend donc le son de cloche d’une seule moitié d’humanité. L’anxiété face au féminin est déjà vive chez le commun mâle des mortels. Elle devient exponentielle chez les philosophes, êtres intransigeants par nature. » Ils ont résolu, jusqu’ici, le problème avec la même intransigeance : les hommes règnent sur l’esprit, les femmes enfantent…
UNE THEORIE… LOIN DE LA PRATIQUE
Parcourir le panthéon philosophique conduit très vite à cette conclusion : les philosophes n’ont pas beaucoup de leçons à nous donner. À tout seigneur, tout honneur, commençons par :
PLATON (427-348 av. J.-C.)
- Auteur du mythe fondateur suivant : à l’origine, l’homme était une sphère, que le facétieux Zeus a jugé bon de couper en deux; depuis, nous cherchons de par le monde notre moitié manquante, qui nous attend sans doute quelque part.
- Dans la pratique, pour Platon et ses camarades du Banquet, l’amour physique est le meilleur moyen pour accéder au divin. Or chez les penseurs grecs, il faut, pour y parvenir, passer par (sur) le corps de jeunes et beaux éphèbes, en aucun cas par le féminin, voué à la triviale reproduction.
MONTAIGNE (1533-1592)
Sceptique, l’auteur des Essais est sans illusion sur l’amour, pour lui, limité à « une agitation éveillée, vive et gaie ». Il se moque des prudes, « celles qui n’y vont que d’une fesse », mais fait preuve, chose rarissime à son époque, de considération pour le féminin, qu’il place sur un pied d’égalité, et pas seulement en ce qui concerne le sexe. « Il n’a rien de généreux, écrit-il, celui qui peut recevoir du plaisir où il n’en donne point. »
JEAN-JACQUES ROUSSEAU (1712-1778)
Point de cette générosité cet apôtre de l’égalité de tous devant la loi, mais certainement pas entre les sexes. Père du romantisme, son immaturité sexuelle est légendaire. Il appelait son grand amour, Mme de Warens, « maman » (vu son âge, elle aurait pu l’être). Il a finalement vécu avec une femme qu’il n’aimait pas, dont il eut cinq enfants, qu’il a tous abandonnés. Ce qui ne l’a pas empêché d’écrire des textes admirables sur l’amour et Émile, un traité sur l’éducation des enfants d’une admirable cohérence – théorique.
KANT (1724-1804)
On ne peut pas, en revanche, reprocher à, l’auteur des Fondements de la métaphysique des mœurs, de manquer de cohérence. Sa vie est à l’image de son œuvre : désincarnée. Il n’a jamais dérogé à sa devise «Agis toujours de telle manière que la maxime de ton action puisse être érigée en loi universelle.» De quoi rester intouchable et intouché.
SÖREN KIERKEGAARD (1813-1855)
Pour rester dans le froid, un mot du Danois : L’amour occupe une place centrale dans l’œuvre de l’auteur du Journal du séducteur. Tellement centrale que, pour préserver ce bijou dans toute sa pureté, il faut absolument éviter de le consommer. Les amants se rejoindront d’autant mieux dans l’éternité qu’ils ne se sont pas unis dans la réalité…
NIETZSCHE (1844-1900)
Donne enfin à l’amour le beau rôle, celui de générateur absolu de toute créativité. Même si, dans les faits, sa vie sentimentale fut un désastre. Celui qui n’attendait pas un quart d’heure pour demander – en vain – la main de la première jeune fille venue, a souffert d’une passion mal récompensée pour la belle Lou Andréas-Salomé, égérie de Freud et du poète Rilke. Il a vécu sous la coupe d’Elisabeth, sa sœur infernale, qui détourna sa pensée au profit des nazis…
JEAN-PAUL SARTRE (1905-1980)
Quant à ce séducteur peu scrupuleux, on peut le prendre en flagrant délit de romantisme dans L’Être et le Néant. Il y décrit l’amour comme une forme de capture subtile. On n’aime vraiment ni un esclave ni un être trop autonome. Il y a un équilibre à trouver, toujours instable, toujours à réinventer. Le fondement de la joie d’amour, ajoute le complice de la « jeune fille rangée », c’est de se sentir justifié d’exister.
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L’AMOUR EST D’UN AUTRE ORDRE
Il y a aujourd’hui chez la femme un investissement plus généreux dans l’aventure amoureuse, qui ne s’explique pas seulement par le désir d’enfantement.
Chacun en a fait l’expérience : l’amour nous extrait du temps linéaire, celui qui va du berceau à la tombe. Il nous procure une intemporalité provisoire, à nous de faire en sorte qu’il ne cesse pas d’exister.
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"Appeler les femmes "le sexe faible" est une diffamation ; c'est l'injustice de l'homme envers la femme. Si la non-violence est la loi de l'humanité, l'avenir appartient aux femmes." GANDHI
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Bisous bonne soirée @+tard
Quant à l'humour d'une femme, je suis de l'avis de Martine66.
Bises
Bisous et à+