Après mon coup de gueule d'il y a deux jours, il adopte profil bas: hier soir, la cuisine avait été rangée et nettoyée... pas parfaitement mais l'intention y était. Ca me fait l'effet d'un courant d'air sur un tas de poussière : sur le moment, ça s'agite mais la poussière finit par se redéposer... L'important est de maintenir un courant d'air suffisant pour provoquer en permanence un nuage de poussière assez actif !

Difficile le rôle de parent ! Mon mari avait horreur des conflits et supportait difficilement l'autorité. Quand il s'agissait de tenir une ligne de conduite vis-à-vis des enfants, il abondait dans mon sens... jusqu'au moment de sévir ! Là, il se retournait contre moi et je devenais "l'emmerdeuse". J'avais alors un bloc fils/père face à moi. J'ai tenu aussi longtemps que j'ai pu... puis j'ai fini par baisser les bras ! Mon fils aîné ne me parle plus, persuadé que je suis une tortionnaire. Mon deuxième est plus proche de moi et s'assume sans problème (j'en suis même très fière : il ne fait pas une brillante carrière mais il sait ce qu'il veut et il est audacieux ).
Le troisième n'est pas un mauvais bougre mais il est peu exigeant vis-à-vis de lui-même (beaucoup plus vis-à-vis des autres!) et si on ne lui demande rien, il ne fait rien ! mais il ne prétend pas à un poste de subalterne ! contradiction de la jeunesse ! Je suis seule avec lui maintenant mais il touche des indemnités de chômage et une pension alimentaire de son père... Pas encore assez pour couvrir ses besoins mais... il y a des banques et des crédits !

Dans ces conditions, ma marge de manoeuvre est réduite et se résume à : je le garde ou je le flanque à la porte ? Mon avantage, c'est qu'il sait que quand je m'énerve, je ne plaisante pas et que je peux sans vergogne le sommer de quitter la maison et mettre ma menace à exécution. D'où son attitude de ces derniers jours... mais ça ne durera que tant que je garderai mes crocs retroussés...