Ma fille et certaines d'entre vous m'ont demandée que je résume mes lectures, voilà comment on envisageait l'amour dans la rhétorique précieuse, qui n'est pas si stupide qu'on le demontrera plus tard, mais qui est une pure rhétorique linguistique souvent :
L'Amour a une pureté initiale. La femme a une supériorité absolue face à son soupirant. Dans l'univers tendre, il n'y a pas d'amants (entendez de soupirants) heureux, sitôt qu'ils sont engagés dans l'aventure amoureuse les persécutions commencent :"Toujours aimer, toujours souffrir, toujours mourir." Ces plaintes involontaires provoquent des douleurs longtemps contenues. Les paroles sont des plaintes. Cyrus trouvent des charmes aux persécutions de Mandane. Le rôle des amants n'en est pas moins difficile et ingrat. La maîtresse montre ses cruautés. Mourir est un grand remède des passions sans espoir : "Je mourrai trop content de perdre ainsi le jour." Mais l'Amour respecte des arrêts du Destin : "Renoncer par amour au soin de la Fortune."
Voici, succinctement, ce qu'était la métaphysique des Précieuses, elle répondait à la dureté de la cour d'Henri IV, où les hommes se manifestaient par son peu de délicatesse.
merci pour tes écrits
bon we