Rifca Stanescu à 23 ans est déjà grand-mère. Elle n'avait que douze ans lorsqu'elle a donné naissance à sa fille Maria, qui a fait encore plus fort en mettant au monde un petit garçon à l'âge de onze ans.
          Rifca Stenescu a épousé son mari quand elle avait 11 ans. Pourquoi si jeune? Parce qu'elle craignait que son père ne lui trouve un époux d'un village voisin de Roumanie dont elle ne voulait pas.

         C'est alors que tout s'est emballé, la jeune mariée donnant naissance à une petite fille à peine la bague passée au doigt. Quand Maria est née, le papa a tout de suite pardonné ce petit dérapage...

 "J'espérais que ma fille n'imite pas mon exemple",

explique Rifca. Pour le coup, c'est plutôt raté. A dix ans, Maria se marie et elle met un enfant au monde à peine six mois plus tard. Faites le calcul.
 "Je suis heureuse d'être la plus jeune grand-mère au monde,   mais j'avais imaginé autre chose pour ma fille malgré tout", termine Rifca.

A  5 ans, la plus jeune mère

de l'humanité est  péruvienne ...

  Lina Medina reste à ce jour la plus jeune mère de l’humanité. Mais jamais elle ne dénoncera celui qui a abusé d’elle, il y a 75 ans de cela !
 À l’hôpital de Lima, une équipe de choc se prépare à opérer : le docteur Gerardo Lozada, le docteur Alejandro Bussalleu, le docteur Rolando Colaretta, le docteur Hipolito Larrabure… Sans compter les infirmières, les anesthésistes et tout le reste. Ils sont tellement nombreux autour de la table d’opération qu’on pourrait s’attendre à une transplantation cardiaque. Il n’en est rien.
 Même si la petite fille endormie sur la table n’est même pas encore en âge d’aller à l’école, ils s’apprêtent à lui faire une césarienne. Lina Medina, 5 ans, 7 mois et une vingtaine de jours est dans son neuvième mois de grossesse. Elle vient d’être anesthésiée, le scalpel tranche son ventre et voici qu’on en sort un bébé de 2,7 kg, un garçon. En hommage au docteur Lozada, il s’appellera Gerardo.
 Lina Medina devient ainsi la plus jeune mère de toute l’humanité.
 Jusqu’au début du mois d’avril, M. et Mme Medina, les parents de la petite Lina, sont encore très loin de se douter qu’ils sont sur le point de devenir grands-parents, ils sont seulement inquiets de voir que la grosseur qu’elle a au ventre ne disparaît pas.
  Ils ont pourtant consulté tous les guérisseurs et rebouteux de Ticrapo, leur petit village. Impossible de se débarrasser du démon qui a pris possession du ventre de leur fille. Ils n’ont d’autre choix que de la faire examiner par des médecins, des vrais. Ils se rendent donc à l’hôpital de Pisco pour y rencontrer le docteur Gerardo Lozada, qu’ils implorent de mettre le diable hors d’état de nuire.
 Qui peut donc être le père ?
 En voyant la gamine, Lozada se gratte la tête, il craint bien que celle-ci ne soit ravagée par une tumeur massive à l’abdomen. Vu de l’extérieur, ça ne lui dit rien qui vaille. Le toubib examine l’enfant attentivement et, stupeur, il n’a jamais rien vu de pareil, il doit se tromper, impossible que ce bout de chou de cinq ans puisse être enceinte !
 Mais non, il doit admettre le fait, Lina est bel et bien enceinte de sept mois, au moins. L’interrogatoire des parents lui apprend qu’effectivement, depuis l’âge de trois ans, l’enfant a des pertes de sang pouvant s’apparenter à des règles, presque dix ans avant l’heure ! Du reste, depuis les sept ou huit derniers mois, ces pertes ont cessé. En outre, la poitrine de Lina s’est mise à se développer vers ses quatre ans.
 Le Docteur Lozada est sous le choc, il prend l’enfant sous son aile et l’emmène à la capitale pour que ses confrères confirment son incroyable diagnostic. À Lima, elle subit tous les examens possibles et imaginables. Lozada a vu juste, Lina Medina est bien enceinte. Elle fait partie des cas extrêmement rares de maturité sexuelle ultra-précoce, ce qui est déjà terrible, mais le pire, c’est qu’elle a croisé la route d’un salopard de pédophile.
 Par sécurité, la petite fille est gardée à l’hôpital de Lima jusqu’à la naissance de l’enfant. Son pelvis étant trop petit, la césarienne est obligatoire. Le 14 mai 1939, entourée d’une belle brochette de médecins, Lina accouche magnifiquement d’un magnifique petit garçon baptisé Gerardo. Compte tenu du fait que la petite Péruvienne n’est pas une réincarnation de la Sainte Vierge, qui peut donc être le père ?
 Pour les croyants, c’est encore un coup du Saint-Esprit ou du dieu Soleil, mais la police ne le voit pas de cet œil. Le père de Lina est immédiatement soupçonné d’inceste et jeté en prison, jusqu’à ce que, faute de preuve, il soit relâché. Les soupçons se portent ensuite sur le frère de Lina, déficient mental, mais là encore il n’existe aucune certitude. D’autant que la très jeune maman ne veut rien dire.
 Après la naissance de Gerardo, Lina devient un objet de curiosité pour la sphère médicale de la planète, mais aussi pour les hommes d’affaires en tout genre. Certains veulent aider la gamine à franchir cette étape compliquée en lui donnant de l’argent, d’autres souhaitent carrément lui offrir un job : 1 000 dollars par semaine si elle accepte de se montrer avec son mouflet à la Foire mondiale de New York ! À la vue de toutes ces propositions, plus délirantes les unes que les autres, les autorités péruviennes décident d’interdire toutes les offres pour protéger Lina et son fils.
 Lina reste à l’hôpital pendant onze longs mois, durant lesquels elle montre plus d’intérêt pour ses poupées que pour Gerardo. Elles au moins ne pleurent pas, ne font pas pipi et caca. La justice l’autorise enfin à rejoindre sa famille en 1960. Elle et son fils sont immédiatement élevés comme des frère et soeur, à tel point que Gerardo n’apprend qu’à 10 ans, à la suite de railleries de ses camarades d’école, que Lina n’est pas sa sœur, mais sa mère.
 En 1972, soit 33 ans après la naissance de Gerardo, Lina a un second enfant, dont le père est son époux, Raúl Jurado. En 1979, lorsqu’il fête ses 40 ans, Gerardo, qui était en parfaite santé jusque-là, meurt d’une maladie de la moelle osseuse. Mais aucun lien ne peut être fait avec la jeunesse de sa mère à sa naissance. Aujourd’hui, Lina Medina serait toujours en vie, habitant un quartier pauvre de la banlieue de Lima. Elle n’a toujours pas dévoilé l’identité du père de son enfant né en 1939.
 Ce record mondial est suivi de près par un cas similaire en Ukraine (6 ans et 5 mois)