Si le fou de bassan est un magnifique oiseau, il est sûrement le plus beau de tous les oiseaux que compte la réserve naturelle des 7 iles, j’ai pour ma part  un faible certain  pour ce drôle de petit oiseau qu’est le macareux. En France on ne peut le voir qu’aux 7 îles. Quelle chance pour nous bretons des Côtes d’Armor.

            On peut l’appeler de différentes façons : clown des mers, avec son maquillage coloré, oiseau clown,  perroquet des mers à cause de son large bec triangulaire, Pen Gwen, tête blanche en breton,  calculot  surtout à Perros-Guirec où des commerces portent ce nom, dont une crêperie au centre ville, où l’on déguste de bonnes galettes, soit dit en passant.

            C’est un drôle de petit oiseau curieux et peu farouche de  la taille d’un pigeon.

J’avais vu un reportage et j’avais craqué pour ce petit cousin du pingouin. Je le trouve comique avec sa démarche sautillante et sa façon de dodeliner de la tête. C’est le Charlie Chaplin des 7 iles.

            La meilleure époque pour découvrir la colonie est la fin juin, quand naissent les poussins. Un seul œuf tout blanc est pondu et déposé dans un trou d’un mètre tapissé d’algues et d’herbes. Il sera couvé une quarantaine de jours.

            Le poussin, adorable petite boule duveteuse, est nourri par ses parents de poissons pendant six semaines, période durant laquelle les parents ne se nourrissent pratiquement plus.

            A partir de ce moment, les parents pourront faire leur mue perdant ainsi leurs rémiges. Ils ne peuvent plus voler et de ce fait ne pourront plus nourrir le petit qui au bout de quelques jours pour ne pas mourir de faim sortira du nid et s’élancera du haut de son rocher-falaise. C’est immuable, le petit macareux se trouve devant ses responsabilités et devra affronter la vie  et ses prédateurs.